DISCORAMA #15

Promenons-nous dans les bacs…
édition JSM#15 . 05.01.19.

SPÉCIAL NOUVELLES EDITIONS


C’est un DISCORAMA spécial « Nouvelles éditions » que l’on vous propose pour clôturer définitivement 2018 et bien commencer 2019… Qu’on les appelle « Deluxe », « Collector », « bonus », etc. ces éditions de Noël sont l’occasion de relancer un album et de dynamiser les dernier indécis pour passer à l’acte d’achat en les séduisant avec une poignée plus ou moins généreuse de (au choix) remixes, lives, démos, versions alternatives, inédits, etc. Les grands albums français de l’année sont ainsi marqués au fer rouge de ces (re)sorties : Amir, Hoshi, Calogero, Brigitte, Eddy de Pretto, Louane, Johnny Hallyday, Julien Clerc, Mylène Farmer, Marc Lavoine, Charlotte Gainsbourg et Tim Dup soit 12 des albums majeurs de cette année écoulée, en réalité musicale augmentée. Tour d’horizon de ce qui se présente comme un best of (non exhaustif) de 2018, pour mieux appréhender 2019. C’est parti !


JSM 15 JE SUIS MUSIQUE AMIR

AMIR

« ADDICTIONS » (Deluxe Edition)

(Label Warner / Warner Music France)

La « Deluxe Edition » d’ « Addictions », le deuxième album de Amir, est un vrai cadeau de Noël et toute à son image : généreuse, puisque pas moins de 14 titres (12 nouvelles chansons et 2 versions – anglaise et espagnol- ) s’ajoutent aux 18 titres de l’album original et auraient pu immédiatement constituer un troisième album complet. Ce second CD, tout aussi exaltant que le premier sorti l’an passé, démarre fort avec le tube si sensible « Longtemps », premier single de cette édition. Fidèle à ce qu’il offre à son public, résultat gagnant d’une collaboration toujours aussi fructueuse avec le hitmaker Nazim, ces 14 titres ont tous la patte du chanteur au sourire ravageur et à la voix chaude. Parmi elles, chacun pourra y retrouver ses tubes : on relèvera par exemple, la complainte « Imagine » (en version française et son adaptation anglaise), la jolie ballade balléarique down tempo « Parfait déséquilibre » ou encore des titres au rythme déja « Amiresque » comme « Autour de moi », « Si t’as mal » ou « Réflexions » aux accents orientaux comme « Qu’est ce qu’on gardera » aux relents Reggae. Mais bien au-delà de cette collection de (futurs) hits potentiels, cette édition deluxe contient (aussi et au moins) deux hymnes absolus : le très fédérateur et positif « Hymne » et surtout « Lune » le tube en puissance qui nous fait immédiatement penser au « Café des délices » du grand frère Bruel, et qui d’ailleurs soulève les foules en Live. Autant dire que cette édition remarquable n’est pas là pour apaiser notre addiction à cet homme-là.

Gregory Guyot


HOSHI

« Il suffit d’y croire » (édition collector)

(Jo and Co / Sony Music)

Avec son drôle de prénom, son look japonisant, son physique attachant, sa voix grave et ses chansons d’un style très singulier aux textes originaux et aux mélodies addictives, la sympathique Hoshi a été la bonne surprise de l’été dernier,  après une entrée aussi  fulgurante qu’inattendue au Top des ventes d’albums, portée par le succès de son tube « Ta marinière » plébiscité sur Youtube. Depuis, « Il suffit d’y croire » réalisé par le talentueux Tristan Salvati n’a cessé de grimper dans les classements et de séduire de plus en plus de fans au rythme de titres très réussis, comme « Femme à la mer », « Je vous trouve un charme fou », « Manège à trois » ou « Poupée russe ». Rien d’étonnant donc à ce que ce succès de l’année (déjà disque d’or), bien que sorti sur un petit label, fasse lui aussi l’objet d’une réédition : habillé d’une déclinaison de son visuel Made in Japan, il compte bien sûr les 12 titres originaux de l’édition de base, augmentés de 5 titres dont certains issus de son EP, des versions acoustiques (notamment du tube « Ta marinière »), et un duo « Je vous trouve un charme fou »,  avec Gaëtan Roussel, dont on comprend qu’il ait lui aussi succombé à celui de la délicieuse Hoshi. La récompense d’un parcours chaotique et d’une forte personnalité dont on devrait encore entendre parler en 2019…

Eric Chemouny


CALOGERO

« Liberté Chérie » (édition collector)

(Ployer / Universal)

Couronné de succès tant sur disque que sur scène, et alors que sa tournée marathon pose ses valises quelques jours à l’Olympia de Paris en janvier 2019, Calogero propose une version collector de son album « Liberté Chérie », contenant les hits radio « Je joue de la musique », « Fondamental » (au clip mis en images par Claude Lelouch) « Voler de nuit », « 1987 ». Disponible en luxueuse version digipack, ornée d’un lettrage aux couleurs de l’arc en ciel, elle comprend un DVD de 26 minutes d’un film réalisé sur la route du « Liberté Chérie Tour », avec un inédit (« La vraie vie »), un duo (« On se sait par coeur » avec la toujours sublime Clara Luciani), des versions alternatives (« Fondamental » en piano-voix, «Je joue de la musique » en extended version) et des titres Live enregistrés au mythique Abbey Road studio 2, en octobre 2017. « Liberté chérie » ou l’accomplissement d’un parcours sans faute, construit à force de travail et de choix de carrière judicieux … 

Eric Chemouny


BRIGITTE

« Nues » (édition Deluxe)

(Columbia / Sony Music)

Si après le succès inattendu du premier album de Sylvie Hoarau et Aurélie Saada, alias Brigitte, peu de gens misaient sur la pérennité du duo féminin, voire féministe, force est de constater qu’elles ont depuis installé un style musical unique et construit une véritable carrière, jalonnée de tubes et de triomphes scéniques. Leur troisième opus, en est l’éclatante démonstration : porté par l’addictif « Palladium « , hommage hyper dansant au légendaire club parisien, il compte 11 titres alternativement écrits et composés par les deux complices, tous terriblement efficaces, émouvants et bien ficelés, de « Sauver ma peau », à « Mon intime étranger », « Paris », « Zelda » (hommage à madame Fitzgerald), sans oublier la sublime chanson de clôture « Carnivore » : autant de pépites idéalement conçues pour cette scène où elles excellent désormais, dans un des meilleurs concerts de l’année écoulée, comme portées par un amitié et une complicité artistique qui crève les yeux et atteint des sommets de perfection. Histoire d’accompagner ce succès, le chic duo propose à présent une version digipack de ce « Nues » aux habits pailletés de fête, contenant un livret de 20 pages, une plaque de magnets détachables, mais surtout 8 titres bonus inédits : « Souriais-tu », « Le chat », « Samia Olivera Gaoling Binto et moi », « Tourner la tête », « Aimer d’amour » (reprise Funky de Boule Noire), « Paris » (piano-voix), « La baby doll de mon idole » (piano voix), « sauver ma peau » (piano-voix)… A écouter par gourmandise !

Eric Chemouny


EDDY DE PRETTO

« Culte » (nouvelle version de « Cure »)

(Entreprise / Universal Music France)

On a beaucoup dit, beaucoup vu, beaucoup entendu Eddy de Pretto. Pour beaucoup, c’est trop : en quelques mois, il est devenu la coqueluche des médias, la figure irrévérencieuse des magazines de mode, en marge des codes et des modèles, dont il a pourtant adopté tous les signes. Si bien qu’on en avait presque oublié qu’il était, avant tout, un artiste de chanson et de musique. Encensé et controversé, il a compris ce dangereux mélange qui fait le succès et le caractère des grands artistes et avance avec cela, transformant à son avantage cette lourde composante, à l’instar de l’accueil de son premier album « Cure » qui lui a valu à la fois les roses et les épines des médias, dont les plus spécialisés. Après ce raz de marée jusqu’à l’overdose depuis la découverte de son EP « Kid » fin 2017, et au cœur d’une tournée marathon, sort cette nouvelle édition de « Cure » intitulée « Culte », titre d’auto-positionnement à double tranchant qui propose 4 nouvelles chansons et 3 instrumentaux (dispensables) à l’album initial, encore plus orientés sur l’identité sexuelle, la sienne avant tout, le pointage du doigt des intolérants, en même temps que de ses envies de vivre librement sa sexualité, que de régler ses compte personnels avec les autres, le passé, les garçons et les filles comme on le ferait dans une cour de lycée. Qui aujourd’hui prend à bras le corps la souffrance de cette génération qui tente à la fois le tout pour le tout et se referme en même temps sur des cases et des communautés qu’elles soient sexuelles ou raciales ? Personne, ou si peu, mis à part Eddy de Pretto. Sans se revendiquer porte-drapeau de cette génération décomplexée par les mots, (moins par les idéologies), Eddy les écrit si bien que ses chansons comme des brûlots forment une poésie mélangeant la violence de la vie et le germe de la liberté d’être : les quatre inédits vont encore plus loin dans cette exigence, la ballade eigties « Comme ça », le flow fort « Grave », l’undergound « Sensible » et le gospelisant « Risque de toi » et confirment la place de cet homme-là dans notre paysage musical.

Gregory Guyot


LOUANE

Eponyme (édition limitée)

(Mercury / Fontana / Universal)

C’est définitivement la petite fiancée des Français ! Adulée de tous, notre toute première Cover Girl JSM, aura tout raflé en 2018 ! Une tournée monumentale et plus de 400.000 ventes de son deuxième album éponyme, marqué par des collaborations classieuses (Julien Doré, Tim Dup, Vianney, Patxi Garat), l’auront confortée dans son statut de valeur sûre de la chanson française au féminin, dans ce qu’elle a de plus frais, populaire et élégant, à défaut d’avoir par ailleurs renouvelé l’exploit de « La famille Bélier » comme actrice, mais chaque chose en son temps. Si bien qu’il était naturel que pour couronner une année exceptionnelle, l’album de tous les succès fasse, comme son premier opus « Chambre 21 », l’objet d’une édition Deluxe, après avoir été déjà repackagé pour les Victoires de la Musique : au programme, sous un visuel revu et corrigé en bleu nuit, les succès déjà sur toutes les lèvres de nos chérubins qui l’ont érigée en star de leur génération (« On était beau », « Si t’étais là »… ), augmentés de 4 titres : « Midi sur Novembre » (en duo avec Julien Doré), « Pour oublier l’amour » (remix), et ses deux chansons préférées de Noël, « It’s Beginning To Look a Lot Like Chrismas » et « Santa Claus Is Coming to Town », qu’elle s’approprie à merveille de sa voix si singulière et délicieusement voilée.

Eric Chemouny


JOHNNY HALLYDAY

« Mon pays, c’est l’amour » (Box Set Collector)

(Label Warner / Warner Music)

Comme on pouvait s’y attendre, au-delà de tout jugement qualitatif et de l’absence de véritable chanson locomotive, le dernier album de Johnny Hallyday, sorti à titre posthume, est l’évènement discographique de l’année écoulée, avec plus d’1,2 millions exemplaires vendus en quelques semaines. Histoire de dépasser le record historique de l’idole des jeunes (plus de 2 millions d’albums physiques vendus de « Sang pour sang », l’album composé par son fils David en 1999), sa maison de disques offrait à ses fans inconsolables une version ultra collector de l’objet : une box set en édition limitée et numérotée, de 32 cm x 32 cm, contenant le livre disque collector, un picture-disc 33 tours inédit, cinq 45 tours, une plaque photo deluxe en plexiglass de 29 cm x 29 cm, et autres goodies et gadgets : un objet forcément indispensable pour les collectionneurs de Johnny, qui n’ont su où donner de la tête (et du porte-monnaie) en cette fin d’année, au regard de l’avalanche de livres, compilations (notamment « L’album de sa vie », retraçant en 50 ou 100 titres ses meilleures années au sein du label Mercury) et autres produits plus ou moins qualitatifs célébrant le premier anniversaire de la mort de la star. En attendant la comédie musicale « L’idole des jeunes » annoncée en 2019 au Casino de Paris, on note que ce dernier album cohabite au top des ventes aux côtés de celui de David Hallyday (« J’ai quelque chose à vous dire ») et  celui de reprises de sa maman Sylvie Vartan (« Avec toi ») : difficile de ne pas voir là un ultime et émouvant témoignage d’affection du public envers « la famille royale » de la chanson française…

Eric Chemouny


JULIEN CLERC

« A nos amours » + Live « La tournée des 50 ans »

(Si On Chantait / Parlophone / Warner)

2018 aura été une grande année pour Julien Clerc, celle de ses 50 ans de carrière, célébrés en grand pompe avec une monumentale tournée sold out : plus de 120 dates triomphales, passant notamment à Paris par l’Olympia, la salle Pleyel, le Théâtre des Champs-Elysées et le Seine Musicale. Précédée de la sortie d’un album « A nos amours », au visuel inspiré d’un tableau de Van Gogh, et contenant les singles « Je t’aime, etc » (griffé Calogero), « Sous mon arbre », « A vous jusqu’à la fin du monde », ou « On attendait Noël », elle s’est conclue en beauté avec la réédition de celui-ci sous une nouvelle pochette et augmenté d’un CD bonus de 10 titres Live enregistrés pendant la tournée. L’occasion de retrouver les plus grands tubes de l’immense mélodiste qui n’a rien perdu de son charme, de son talent et de sa présence scénique depuis ses débuts en 1968, dans une société française en pleine ébullition et dont il a été une des figures emblématiques de sa soif de liberté (« La Californie », « Si on chantait »,  « Fais-moi une place », « Hélène », « La Cavalerie », « Partir »…). Sans oublier, comme simple interprète, la « Chanson d’Emilie Jolie et du grand oiseau » issue du conte légendaire de Philippe Chatel dont il a contribué au succès dans sa première version, et un hommage à son maître des débuts Gilbert Bécaud, avec le splendide « C’est en septembre ». 

Eric Chemouny


MYLENE FARMER

« Désobeissance » (Version Deluxe)

(Sony Music France)

A peine trois mois après la sortie de son album « Désobéissance » et 200 000 albums vendus plus tard, voila qu’est publiée une « version Deluxe » (et en édition limitée, attention !), de cet opus le plus décevant de sa carrière. Autant dire ici que cette version ne relève pas la tête de cet opus mis au coin pour manque d’inspiration, de mélodie, de « vrais » tubes comme Mylène savait en faire et que nous le regrettons – de toute notre affection – pour cette artiste qui a pourtant su traverser les années en conservant de façon unique à la fois son mystère et son public. Coup de poker marketing, elle nous jette ici les miettes d’un album déjà consumé par 4 singles en nous livrant 2 titres en bonus : une seule vraie chanson inédite dont le titre en dit long sur le vide créatif de cette « Désobéissance » : « Untitled » écrit par le pourtant talentueux Feder et une version appelée pompeusement « Extended Version » d’un peu plus d’ 1mn (la durée moyenne d’un single « normal » en fait, soit 3’05 ») de la démo ridicule « Histoires de Fesses » augmentée notamment d’un faux Rap poussif qui ne relève pas le niveau indigne de ce titre (on bloque toujours et encore sur « les pâtes au sel »). Pour coller l’étiquette « Deluxe » sur cette sortie, il faudra se rabattre sur le second disque : un DVD (on est en quelle année ?) qui compile les 4 clips feignants de l’album : « Rolling stone », « N’oublie pas », « Sentimentale » et « Désobéissance », le meilleur titre de l’album qui aurait mérité un bien meilleur traitement vidéo accompagné d’un « making off ». Qu’il est loin le temps des shorts films qui ont fait la gloire du duo Farmer / Boutonnat… Malgré cette sortie de route, rien n’entache l’aura de Mylène Farmer comme nous le constaterons en juin prochain à l’U-Arena, affichant déjà bien sûr archi-complet. Qu’on ne s’y méprenne pas, cet objet est réservé aux fans uniquement pour agrémenter une collection sans fin de collectors dont la Belle maîtrise le dosage à la perfection.

Gregory Guyot


MARC LAVOINE

« Je reviens à toi » (réédition)

(Barclay / Universal)

En 2018, après « Les souliers rouges », l’excellent conte musical à trois voix (avec Coeur de Pirate et Arthur H.), marquant ses retrouvailles avec le compositeur des tubes des premières années, Fabrice Aboulker, et le succès de son roman dédié à son père dont on attend l’adaptation cinématographique (« L’homme qui ment »), Marc Lavoine nous livrait « Je reviens à toi » : un album poétique et très touchant de sincérité, fidèle au style romantique et mélancolique du chanteur depuis ses débuts, très inspiré cette fois par sa séparation d’avec la mère de ses enfants, la styliste Sarah Poniatowski Lavoine. A défaut d’avoir véritablement connu le succès commercial qu’il méritait grâce à de petits joyaux comme « 45 tours », « Elle est beau comme Rimbaud », « Je reviens à toi », « Comme je t’aime » ou « Jamais seul (alleluia) » en duo avec Benjamin Biolay, cet opus qualitatif marquant près de 35 ans de carrière au sommet, a eu le mérite de proposer à son public de superbes partitions, s’intégrant à merveille à une setlist, comptant de très nombreux tubes, lors de la tournée qui a suivi sa parution. C’est fort de ce franc succès scénique, après 5 ans d’absence, témoignage d’une longévité et d’une popularité rares en France, que ce douzième album est aujourd’hui réédité en version collector, agrémentée de 3 nouveaux titres totalement inédits : « Un homme comme toi », « Si on se quittait » et « Ma papou », dédié aux femmes composant une large partie du public du dandy séducteur, et rencontrant déjà un joli accueil sur scène… Une valeur sûre.

Eric Chemouny


CHARLOTTE GAINSBOURG

« Take 2 » (EP)

(Because Music / Warner Music France)

Comme elle l’a fait auparavant (avec « Stage Whisper » par exemple) , et c’est tout à son honneur, Charlotte Gainsbourg sort en marge de l’album « Rest » , « Take 2 », un EP à part faisant partie intégrante de l’album (ndlr : « Rest » devait initialement s’appeler « Take 1 ») : même univers et même production signée SebAstian, il contient 5 titres qui viennent s’ajouter à l’album initial : « Runaway », une reprise surprenante de Kanye West qu’elle interprétait sur scène pour clore chaque concert de la tournée, transformant le Rap américain en magnifique complainte, suspendue et puissante ; « Deadly Valentine » en version live de plus de 7mn (le meilleur titre de la tournée) rallongée de cet infernal bridge Electro épileptique et jouissif qui a renversé totalement le public venu l’applaudir, et surtout 3 titres inédits absolument classieux chantés en anglais, mélange de la modernité Electro de SebAstian et des influences visionnaires du père Serge : « Such a Remarkable Day » lorgne avec ses clavecins sur du « Initials BB » ; « Bombs Away » pourrait sortir de « You’re Under arrest » et « Lost encore » semble s’être échappé de « Melody Nelson ». A quand une « Take 3 » ?

Gregory Guyot


TIM DUP

« Mélancolie Heureuse » (Nouvelle impression)

(Columbia / Sony Music france)

Dès la sortie de son premier album « Mélancolie heureuse », nous avions été saisis par la maturité de ce jeune artiste de 22 ans à l’époque, aussi bien en raison de son exigence musicale que de ses textes à la poésie moderne, urbaine, quotidienne, contenant tout ce que doit oser la jeunesse dans sa propre révolution, dans la fougue de ses amours et dans sa rage de vie. Cet album, comme les grands opus qui ont fait de 2018 (bien que sorti fin 2017), se voit aujourd’hui remis en avant avec une « nouvelle impression » en sortie uniquement digitale (!). Alors, avouons-le, même si on ne voit pas immédiatement l’intérêt de ne se restreindre qu’à 5 titres supplémentaires (3 inédits et 2 remixes alors qu’il y en a eu beaucoup plus pour soutenir les chansons de l’album) quand en digital justement, il n’y a pas de contrainte de place, on ne pourra qu’applaudir cette tentative pourtant réussie pour remettre entre nos oreilles un album qui depuis, avait laissé la place à d’autres sorties. Si les 2 remixes, propres et parfaits, sont dispensables dans cette nouvelle impression, les 3 inédits qui s’insèrent parfaitement dans l’univers de cette « Mélancolie heureuse » ( « Nous sommes », « Demain, peut être » et « Mourir vieux (avec toi) ») contribuent encore plus à attiser notre impatience à découvrir au plus vite ce que Tim Dup nous réserve. Car oui, il faudra désormais compter sur lui comme l’un des grands talents de sa génération. A suivre de très près…

Gregory Guyot


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