numéro 47 . Jean-Louis Murat. 24.06.23.

crédit photo de la couverture : Jean-Louis Murat par Jeanloup Sieff (DR) /// Artwork cover : Gregory Guyot (DR / JSM)

JE SUIS MUSIQUE #47
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JEAN-LOUIS MURAT : l’interview hommage
JEAN-LOUIS MURAT : pluie d’hommages pour un poète
JAÏN : l’interview “Voyage, voyage”
ZAZIE : “Before Air Tour” à la Maroquinerie
ÉMILIE SIMON : l’interview 100% Cinéma
CYRIL MOKAIESH : le Questionnaire de Proust
SILLY BOY BLUE : l’interview “Déshabillez-moi”
PIERRE DE MAERE : son premier Olympia
MAUD LÜBECK : l’interview “à livre ouvert”
USSAR: l’interview “Premières Fois”
La Galerie JSM d’OLIVIER COULON
Disco Story : Histoires d’eaux


JE SUIS MUSIQUE #47

Chère lectrice, cher lecteur,

Enfin !

Voilà l’été, et avec les beaux jours, revient toujours l’irrésistible envie de s’affranchir des lois de la pesanteur et d’un climat ambiant bien morose, pour se laisser aller au farniente et à une certaine légèreté ! Pour vous accompagner dans cette chasse aux plaisirs coupables, nous vous avons concocté un numéro que nous avons voulu placé sous le signe du bonheur de perdre son temps et de l’épicurisme.

Et qui mieux que Jean-Louis Murat, qui vient de nous quitter voilà tout juste un mois, pouvait symboliser cet art de vivre ? Nous avons voulu lui rendre hommage, au-delà de ses déclarations tapageuses et provocatrices dont une certaine presse s’est délectée depuis, pour surtout retrouver le merveilleux poète et songwriter qu’il était, et restera, au Panthéon des grands de la chanson française, le temps d’une interview qu’il nous avait accordée à la sortie de l’album « Mustango », emblématique d’un virage dans sa vie d’artiste et sa vie d’homme. Nous avons aussi rassemblé les hommages de ses pairs publiés depuis l’annonce de son départ, preuves ultimes de son immense influence et du respect qu’il a toujours inspiré dans le milieu de la musique.

L’été est aussi la saison où les peaux se dénudent pour s’offrir au soleil et au regard de l’autre… C’est Silly Boy Blue qui s’est prêtée au jeu de l’interview « Déshabillez-moi », à l’occasion de la sortie de son deuxième album, illustré par Pierre et Gilles, tandis que Jain, de retour avec un troisième album « The Fool », nous a parlé « Voyage, voyage », un autre grand plaisir de l’été, synonyme de vacances et de déconnection. Et que ce soit dans le train, l’avion, ou sur la plage, on ne peut que vous recommander la lecture du livre de Maud Lübeck, « Privé SVP », magnifique prolongement littéraire de son album « 1988, chroniques d’un adieu », à l’occasion duquel elle nous a ouvert sa bibliothèque idéale, le temps d’un entretien à coeur ouvert et « À livre ouvert ». Quant aux peaux plus sensibles, elle pourront toujours se réfugier dans les salles obscures (et climatisées…) profiter d’une saison de cinéma toujours foisonnante, notamment lors du Champs Elysées Film Festival (à Paris, jusqu’au 27 juin), dont la rare et précieuse Emilie Simon est une des invitées musicales d’honneur. Elle a répondu pour nous, et en exclusivité, à l’interview « 100% cinéma ».

Côté garçons, Cyril Mokaiesh s’est prêté à l’exercice du fameux Questionnaire de Proust, à l’occasion de la sortie de son album (et du spectacle) hommage à Georges Moustaki, autre grand épicurien devant l’Eternel, dont on célèbre les 10 ans de la disparition. Son titre ? « le temps de vivre »… Tout est dit, pour reprendre le titre d’une célèbre chanson de Murat. Quant au nouveau-venu UssaR, dont on adore l’album « Etendard » pour le vent de fraicheur qu’il souffle sur la chanson française, il s’est rappelé ses toutes « premières fois », celles de l’innocence des débuts, pas si lointains pour lui.

Côté scène, nous avons retrouvé Zazie, pendant trois soirées consécutives à La Maroquinerie à Paris, une salle que « la patronne » a choisi d’investir en mai dernier, pour le simple plaisir de retrouver ses fans au plus près de leurs émotions, en attendant d’affronter les Zénith, dont celui de Paris le 13 octobre. Et nous ne pouvions pas manquer le premier Olympia de l’ami Pierre de Maere, qui n’a pas caché non plus sa jouissance extrême à fouler la scène du célèbre Music-Hall parisien, dans une extravagance la plus totale !

Pour parfaire le voyage au pays du rêve et de la légèreté, nous avons choisi de dédier notre galerie JSM au grand Olivier Coulon, à l’occasion de la sortie du livre « Quatre filles dans le vent » des frères Cazalot, dédié aux 4 Mousquetaires des années 60-70, alias Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Sheila et France Gall, pionnières d’une Pop féminine à la française et emblématiques d’une époque où la joie de vivre cimentait toute une société autour de leurs chansons. Histoire d’en prolonger la lecture, l’artiste nous a confié en exclusivité quelques unes des plus belles images de ces éternelles idoles, à différentes périodes de leurs prodigieuses carrières, plus glamoureuses et insouciantes que jamais… 

Enfin, dédier notre Disco Story aux « histoires d’eaux », et à ces artistes ayant choisi de se prendre la pose au bord de la mer, ou à défaut d’une piscine, à l’instar d’un Eric Cantona qui fait des débuts inattendus dans le grand bain de la  chanson, nous paraissait une idée rafraîchissante et de circonstances pour voir l’été 2023 en « 50 nuances de bleu », dans lesquelles il est si bon de plonger et se relaxer !

Bonne lecture, bel été à tous et à bientôt !

Eric & Gregg 


JE SUIS MUSIQUE : l’intégrale

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JSM #47 / Jean-Louis Murat

JSM #46 / Daniel Auteuil

JSM #45 / Pierre de Maere

JSM #44 / Vincent Delerm

JSM #43 / Serge Lama

JSM #42 / Fishbach

JSM #41 / Nicola Sirkis par Nikos Aliagas

JSM #40 / Marc Lavoine

JSM #39 / Jeanne Cherhal

JSM #38 / Michel Delpech

JSM #37 / Gauvain Sers

JSM #36 / Clara Luciani

JSM #35 / Patrick Juvet

JSM #34 / Raphaël

JSM #33 / Calogero

JSM #32 / Jane Birkin

JSM #31 / Vianney

JSM #30 / Carla Bruni

JSM #29 / Dani

JSM #28 / Benjamin Biolay

JSM #27 / Emmanuelle Béart

JSM #26 / Marie Laforêt

JSM #25 / Suzane

JSM #24 / Françoise Hardy par Jean-Marie Périer

JSM #23 / Juliette Armanet, spécial Pierre & Gilles

JSM #22 / La Grande Sophie

JSM #21 / Patrick Bruel

JSM #20 / Angèle

JSM #19 / Thierry Amiel

JSM #18 / Brigitte

JSM #17 / Emmanuel Moire

JSM #16 / Clarika

JSM #15 / Nolwenn Leroy

JSM #14 / Johnny et Sylvie

JSM #13 / Zazie

JSM #12 / Eddy de Pretto

JSM #11 / Clara Luciani

JSM #10 / Françoise Fabian

JSM #9 / Alain Chamfort

JSM #8 / Etienne Daho

JSM #7 / Sylvie Vartan, Pierre & Gilles

JSM #6 / Serge Gainsbourg

JSM #5 / Amir

JSM #4 / Johnny Hallyday

JSM #3 / Louane

JSM #2 / Pierre Lapointe

JSM #1 / Julien Doré


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JEAN-LOUS MURAT

Les liens défaits

Le 25 mai dernier, Jean-Louis Murat nous quittait brutalement, à l’âge de 71 ans, laissant derrière lui une collection de chansons poétiques et finement ciselées d’une grande exigence, l’ayant élevé au rang de légende de la chanson française, aux côtés d’un Manset ou d’un Bashung. Depuis la triste nouvelle, les hommages rendus par la presse et ses pairs se sont multipliés, soulignant la qualité prodigieuse et intemporelle de son oeuvre, rappelant aussi ses provocations amusées et salutaires à l’égard d’un milieu du « show-business » dont il a progressivement pris de la distance, pour se concentrer en Auvergne sur l’essence même de son métier, au risque de se forger une réputation d’ermite un peu sauvageon. Nous l’avions rencontré à Paris en août 1999, juste avant la sortie de l’album « Mustango », qui marquait justement sa rupture d’avec le label Virgin, défaisant les liens avec un système qui l’avait érigé en auteur-compositeur-interprète au physique romantique d’amoureux littéraire idéal, désormais en quête de davantage d’authenticité et de liberté artistique. En guise d’au revoir à l’immense songwriter qu’était Murat, et alors que vient de paraitre un « best of » de ses plus beaux titres, nous vous offrons cet entretien rare et collector, témoignage d’une période de grande remise en question dans sa vie d’artiste… Et pour illustrer ce souvenir d’une rencontre unique, nous vous offrons l’intégralité d’une de ses dernières séances photos officielles, réalisée à l’occasion de la sortie de l’album « La vraie vie de John Buck » (2021)…

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JEAN-LOUIS MURAT

La disparition de Jean-Louis Murat le 25 mai dernier a stupéfait ses pairs et ceux qui l’ont connu. L’homme qui n’était pas réputé facile et qualifié de solitaire avait pourtant plus de connexions qu’il n’y paraissait, ayant fait des émules, inspirant des générations d’auteurs et d’artistes, faisant courber les poètes, pleurer les étoiles et pleuvoir les hommages jusqu’à celui déjà très médiatisé de Mylène Farmer qui ouvre son concert “Nevermore” avec le clip de “Regrets” qui restera malgré lui, son tube de loin le plus populaire. JE SUIS MUSIQUE a compilé pour vous ce bouquet d’admirations envers cet ange loin d’avoir été déchu

Pluie d’étoiles pour un poète

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Zazie

L’envie d’oser

Après l’arrêt brutal de sa tournée précédente, l’Essenciel Tour, pour cause de pandémie le 11 mars 2020, Zazie reprend enfin la route après plus de 3 ans d’abstinence scénique. Et comme elle l’avait fait en mars 2019 avec ses “Préliminaires”, la patronne de la chanson française s’est offert 3 soirées intimistes en mode “before” , les 19, 20 et 21 mai, avant son “Air Tour” qui a débuté à Antibes le 2 juin. Au lieu de multiplier encore les lieux, c’est à la Maroquinerie, dans le 20e arrondissement de Paris qu’elle a suspendu son vol pour le plus grand plaisir de ses fans, venus fidèles, célébrer son before. Nous ne pouvions pas rater ce retour à la scène de cette artiste unique qui a su fédérer plusieurs générations sans faire de compromis ni rechigner sur les difficultés. C’est sans doute là, que réside la plus grande force de Zazie : jeter ses couronnes de lauriers et oser. Oser encore et encore, pour nous offrir un premier tour de chant qui n’a pas manqué d’airs…

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L’interview « 100% cinéma »

d’ÉMILIE SIMON

Il y a tout juste 20 ans, Émilie Simon faisait sa petite révolution dans le monde des musiques électroniques, avec un premier album éblouissant de modernité et de perfection, dont on se rappelle le single « Désert », mais aussi sa magnifique pochette aux coccinelles, entrée dans l’histoire de la chanson française. Pour célébrer cet anniversaire, et en attendant son prochain projet conçu entre la France et les Etats-Unis, la musicienne toujours aussi créative et surdouée est de retour avec un nouvel album, le 7ème, tout simplement intitulé « ES », et revisitant ce premier opus, qu’elle a entièrement reproduit, réarrangé, avec les moyens du moment et au gré de sa fantaisie, mais sans en dénaturer l’essence même, tant il faisait déjà figure d’album ultra-moderne et avant-gardiste à sa sortie : une façon bien à elle pour l’artiste exigeante et singulière qu’elle est, de boucler la boucle et de prendre un nouveau départ vers de nouvelles aventures… Alors qu’elle fait partie des invités de prestige conviés par Sophie Dulac à apporter une touche musicale au 11ème Champs-Elysées Film Festival, du 20 au 27 juin, celle qui s’est aussi illustrée comme une brillante compositrice de films (« La marche de l’empereur », « The Jesus Rolls » , « Survivre avec les loups »…), nous a fait l’immense honneur de répondre à l’interview 100% cinéma de Je Suis Musique…

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Questionnaire de Proust  

de CYRIL MOKAIESH

Reconnu comme un des plus brillants et respectés auteurs-compositeurs de sa génération, Cyril Mokaiesh a décidé de mettre sur pause son inspiration pourtant prolifique pour s’immiscer corps et âme dans le répertoire de Georges Moustaki, dont on commémore cette année les 10 ans de la disparition. Si la filiation physique et artistique entre les deux hommes était finalement assez évidente, jusqu’à leurs racines méditerranéennes communes, le pari n’était pas gagné d’avance, tant l’exercice est souvent périlleux de toucher à de tels monstres sacrés. Mais on pouvait compter sur l’humilité, la délicatesse, la finesse d’approche et l’intensité poétique de Cyril pour que le résultat, tant sur scène (nous avons eu le privilège de le découvrir lors de sa création au dernier festival « Les Émancipéés » de Vannes) que sur disque, soit à la hauteur des espérances. En un mot, une réussite totale et réjouissante ! Avec la complicité de Romain Humeau à la réalisation, aux arrangements et au mixage, il s’est appliqué à reprendre dans une intelligente architecture les plus grands tubes de l’éternel « Métèque », tant pour lui-même que pour les autres (Piaf, Barbara, Reggiani…), en exaltant avant toute chose leur intemporalité et la modernité de leur écriture toute en fausse nonchalance et en simplicité maitrisée : « Ma liberté », « Le temps de vivre », « Ma solitude », « Sarah », « Les eaux de Mars »… Comme auréolé d’une nouvelle philosophie de vie, acquise au contact du répertoire de Moustaki, et alors qu’il sera au théâtre de l’Atelier à Paris le 28 juin, le beau Cyril s’est volontiers plié à l’exercice du Questionnaire de Proust…

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L’interview “Déshabillez-moi »

de SILLY BOY BLUE

Révélée avec un premier album, « Breakup Songs », lui ayant valu d’être nommée aux Victoire de la Musique en 2022 et permis de rencontrer son public sur plus de 40 dates de tournée, la nantaise Ana, alias Silly Boy Blue (un pseudo inspiré d’une chanson de David Bowie), est de retour avec « Eternal Lover », écrit et enregistré entre la France et l’Angleterre, à Londres plus exactement où elle s’est attelée en solitaire à l’écriture des chansons. Plus abouti et plus diversifié mélodiquement que son aîné, ce nouvel opus lui permet d’explorer avec le même bonheur des registres différents (ballades, Pop, Rock…) sans que cela ne nuise à la cohérence de l’ensemble, tant sa présence, l’intensité de son interprétation et sa personnalité – entre post Punk et Glam Rock – suffisent à marquer toutes les chansons de son sceau très singulier. Au point que d’aucun la compare déjà à de grandes figures anglo-saxonnes, dont elle a effectivement la trempe, comme Billie Eillish ou Taylor Swift. En témoigne le clip de l’extrait « Not A Friend » au parfum 80’s revival qu’on adore déjà. Si son charisme indéniable et son style très fort n’auront pas échappé aux artistes Pierre et Gilles qui l’ont élevée au rang d’icône, en signant la pochette de cet album très réussi, nous lui avons proposé de parler mode et musique, le temps d’une interview « Déshabillez-moi ». Après avoir été au programme musical du Champs Elysées film festival orchestré par l’audacieuse distributrice Sophie Dulac, du 20 au 27 juin, elle sera en concert le 6 octobre prochain à La Cigale à Paris.

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Pierre de Maere

Le charme du parfait imparfait

Il y a quelques mois, nous avions rencontré Pierre de Maere à l’aube d’un succès annoncé phénoménal, boosté par sa Victoire de la Musique de la Révélation masculine. Au cours d’une longue interview qui lui avait valu sa première couverture française avec JE SUIS MUSIQUE, Il nous avait donné rendez-vous pour son premier Olympia, étape marquante pour tout artiste. Promesse tenue, le 12 mai dernier, nous le retrouvions pour un concert plein de parfaites imperfections qui en ont dessiné tout le charme.

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L’interview « à livre ouvert »

de MAUD LÜBECK

Contre toute attente, et dans le prolongement finalement assez évident de « 1988, Chroniques d’un adieu », son sublime et quatrième disque au climat cinématographique (avec les luxueuses participations de Clotilde Hesme, Irène Jacob et Nicole Garcia), un album concept tout entier dédié au deuil d’une amour adolescente secrète, Maud Lübeck publie à présent son premier livre, qui reprend le titre figurant sur son journal intime d’alors, « Privé SVP ». Mêlant textes, photographies et extraits de ses confessions intimes, l’ouvrage complète, vient donner encore plus de corps et apporter une nouvelle dimension, à cette tragique et romanesque histoire d’amour avortée, déjà magnifiquement portée sur scène sous forme de lecture musicale par Maud, Clotilde Hesme, Christelle Lassort et Maëva Le Berre. Plus que jamais bouleversés par cette traversée d’un désir inassouvi, nous y avons vu une occasion en or, pour demander à Maud de nous ouvrir sa bibliothèque imaginaire, le temps d’une interview 100% littérature…

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L’interview « Premières fois »

de USSAR

Souvent qualifié d’électron libre de la chanson depuis qu’il s’est fait connaitre avec un premier EP « Étendues » (2021), déconcertant de beauté et de maturité, UssaR nous livre à présent « Etendard », un premier album qui confirme tous les espoirs placés en lui et laisse éclater au grand jour une griffe musicale déjà bien singulière, entre Pop urbaine et chansons Electro, magnifiées par des textes puissants où s’expriment tout autant sa sensibilité à fleur de peau, que sa poésie brute et son sens de la dérision. Le tout servi par une voix pénétrante, de celles qui ne s’oublient pas et marqueront à coup sûr le répertoire français dans les années à venir. Placé sous le signe de l’amour retrouvé, cet « Etendard » est assurément un premier essai que UssaR peut se vanter de pouvoir brandir avec fierté. Pour l’occasion, nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui ses « premières fois » et découvrir ses racines musicales…

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La Galerie JSM

d’OLIVIER COULON

Collaborateur régulier de JE SUIS MUSIQUE depuis les débuts de l’aventure, il y a longtemps que nous voulions saluer le talent et mettre à l’honneur l’artiste Olivier Coulon, comme il le mérite. Illustrateur ayant prêté son trait de plume magique à de nombreux disques ou livres à succès, il n’a pas son pareil pour sublimer (parfois à quatre mains avec son frère Marc Antoine), les plus grandes figures de la chanson, en particulier les icônes féminines de l’âge d’or de la variété, de Dalida à Annie Cordy ou Pétula Clark. Nous en avons enfin trouvé le prétexte avec la parution aux éditions XO du très beau livre des frères Eric et Christian Cazalot, « Quatre filles dans le vent », dont il a signé la superbe couverture colorée, un ouvrage retraçant minutieusement les fantastiques carrières des quatre pionnières de la Pop au féminin, ayant inspiré des générations de chanteuses depuis leurs débuts quasi simultanés à l’aube des années 60, et servi de modèles à plusieurs générations de femmes dans la société française : Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Sheila et France Gall. A l’occasion de cette galerie JSM que nous sommes heureux de lui consacrer, Olivier a choisi de prolonger le plaisir de cet ouvrage et de nous replonger dans les plus belles années de ces quatre femmes d’exception, stars absolues à la beauté renversante, en nous offrant quelques unes de ses oeuvres les représentant, plus glamoureuses et sublimées que jamais, à différentes étapes de leurs vies et de leurs prodigieuses carrières…

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DISCO STORY #47

Histoires d’eaux…

L’été est là, et avec les beaux jours revient l’envie de se plonger dans les eaux profondes d’une mer bleue azurée, d’un lac ou plus modestement d’une piscine… Histoire de patienter jusqu’à ces vacances tant attendues, Je Suis Musique a collecté quelques unes des plus belles, ou plus insolites, pochettes de disques de vos artistes préférés ayant pris la pose au bord de l’eau pour illustrer leurs productions, certains n’ayant pas hésité à tomber la chemise et à s’immerger corps et âme dans l’immensité de nos mers et océans, une source d’inspiration par ailleurs chérie par la chanson française, toutes générations confondues ! Sur toute la gamme et en cinquante nuances de bleu, c’est le thème de la rafraîchissante Disco Story de ce numéro !

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JE SUIS MUSIQU #46 Daniel Auteuil

numéro 46 . Daniel Auteuil. 08.04.23.

crédit photo de la couverture : Daniel Auteuil par Yann Orhan (DR) /// Artwork cover : Gregory Guyot (DR / JSM)

JE SUIS MUSIQUE #46
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DANIEL AUTEUIL : l’interview “au nom du père”
ISABELLE BOULAY : l’interview “Déshabillez-moi”
ALBIN DE LA SIMONE : un portrait de A à Z
ZAHO DE SAGAZAN : l’interview “Premières fois”
VOYOU : l’interview 100% Musique
JULIETTE : l’interview “Comme un garçon”
MARTIN LUMINET : le Questionnaire de Proust
BARBARA CARLOTTI : l’interview “à livre ouvert”
GABI HARTMANN : l’interview “Voyage Voyage”
LES EMANCIPEES : un festival de première classe
La Galerie JSM “Côté coulisses” de Eric Chemouny
La Galerie JSM “Côté scène” de Gregory Guyot
DISCO STORY : l’esprit BD


JE SUIS MUSIQUE #46

Chère lectrice, cher lecteur,

Nous voici de retour du festival Les Émancipéés de Vannes, où nous avons eu le privilège et l’immense plaisir de présenter notre première expo photos, « Côté scène, côté coulisses ». Rares sont les évènements dont nous partageons à ce point l’ADN, tant Ghislaine Gouby, directrice du festival et son équipe, ont a coeur de proposer une programmation à la fois exigeante et ouverte au plus grand nombre, aussi élégante que populaire, réunissant des artistes protéiformes, entre musique, littérature, cinéma, photographie et arts graphiques, ayant pour dénominateur commun d’oser ce fameux « pas de côté » inattendu et salutaire, qui rend leur proposition à la fois singulière et enthousiasmante. 

C’est aussi cette attraction pour cette famille d’artistes, cette philosophie de vie, et ce fameux « pas de côté » qui semble nous avoir inspiré pour composer le sommaire de ce numéro encore exceptionnel ! À commencer par notre invité d’honneur, l’immense Daniel Auteuil  star absolue du cinéma français, remettant en question son statut de géant du septième art, pour tout recommencer à 73 ans comme chanteur, simplement animé par le feu sacré pour la scène et la musique, cette passion qui n’a jamais cessé de l’habiter depuis son plus jeune âge, avec ses parents artistes lyriques. Alors qu’il publie un album tout entier dédié à la relation père-fils, il s’est confié en exclusivité pour JSM sur ce nouveau « chant des possibles » qui s’ouvre à lui…

C’est également le cas d’Isabelle Boulay, chanteuse populaire par excellence, adulée des deux côtés de l’Atlantique, qui est sortie de sa zone de confort pour explorer les terres plus âpres et littéraires du répertoire d’Alain Bashung, le temps d’un album hommage, « Les chevaux du plaisir ». Elle s’est amusée à répondre à l’interview « Déshabillez-moi » en paroles et musique… Alors qu’il vient de publier « Les cent prochaines années », album sur lequel l’arrangeur a cassé les codes et s’est éclipsé devant le savoir-faire de Sage à la réalisation de ses chansons, nous avons voulu dédier un portrait de A à Z à l’excellent Albin de la Simone, dont le parcours impeccable, faite de collaborations choisies et d’investigations dans diverses disciplines, ne ressemble à aucune autre et force l’admiration.

Quant à la grande Juliette, dont on célèbre le grand retour avec l’album « Chansons de là où l’oeil se pose », elle est l’incarnation même de ces artistes à contre-courant des modes et ayant fait de leurs différences leur principale force : celle qui a fait de ses « rimes féminines » une véritable anthologie de poésie, était l’invitée rêvée pour notre interview « Comme un garçon ». De désir et de féminité, il est beaucoup question dans « L’art et la manière », le recueil que vient de publier Barbara Carlotti, s’ouvrant elle aussi à une discipline inconnue pour elle, l’écriture de nouvelles. Pour l’occasion, elle nous a livré ses préférences littéraires, le temps d’un entretien « à livre ouvert »…

Côté filles, nous avons aussi rencontré la déjà grande Zaho de Sagazan, remarquée pour sa singularité et encensée de toutes parts, tant elle n’entre dans aucune case de la chanson française au féminin, et ne ressemble à aucune figure ayant existé jusqu’ici : celle que nous adorons depuis que nous l’avons découverte l’été dernier au Chantier des Francofolies de La Rochelle, nous a raconté ses premières fois, qui ne seront pas ses dernières, tant il est certain que nous la reverrons régulièrement dans nos colonnes. Sans oublier l’hyper talentueuse Gabi Hartmann, dont le superbe album à la croisée du Jazz, de la Bossa et de la Pop est à l’image d’une artiste curieuse de cultures et de paysages musicaux divers : elle était naturellement dédiée à notre interview « voyage voyage »…

Enfin, c’est le très étonnant et solaire Voyou qui s’est amusé à construire notre playlist Deezer du moment, en nous livrant ses choix musicaux pour l’interview « 100% Musique », à l’occasion de la sortie de son album, « Les royaumes minuscules », tandis que le plus sombre et torturé Martin Luminet dont l’album « Deuil(s) » s’impose déjà comme l’un des meilleurs de 2023, s’est plié au fameux « Questionnaire de Proust » : deux facettes aux antipodes, mais tout aussi qualitatives et ambitieuses, de la jeune chanson française…

Pour terminer ce numéro, nous avons rassemblé pour vous les pochettes emblématiques de disques ayant fait appel à de grands noms de la bande dessinée, comme récemment Jain ou Zaho de Sagazan : c’est le troisième et dernier volet de notre « disco story » consacrée aux pochettes illustrées.

Et pour boucler la boucle, nous vous invitons à revivre avec nous la folle semaine passée aux Émancipées de Vannes, avec un reportage exclusif sur tous les spectacles programmés. Et en bonus, pour ceux n’ayant pu nous y rendre visite, l’intégralité de l’expo « Côté scène, côté coulisses » signée JSM.

Excellente lecture à tous, osez les « pas de côté » qui ouvrent l’esprit et le coeur, et profitez bien des beaux jours !

Eric & Gregg 


JE SUIS MUSIQUE : l’intégrale

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JSM #46 / Daniel Auteuil

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JSM #34 / Raphaël

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DANIEL AUTEUIL

Au nom du père !

Contre toute attente, et un an à peine après la sortie de « Si vous m’aviez connu », l’acteur Daniel Auteuil persiste et signe dans la peau neuve d’un chanteur, en publiant « Si tu as peur, n’aies pas peur de l’amour », un deuxième album très réussi aux accents plus Rock, tout entier dédié à la complexe relation père-fils, sous toutes ses formes. Comme galvanisé par cette nouvelle aventure qui s’ouvre à lui, et dans l’impatience d’aller sur les routes à la rencontre de son public, il s’est confié sur la genèse de cet opus qui fait son bonheur et sa fierté, et aussi celle de son fils Zachary

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L’interview « Déshabillez-moi »

d’ ISABELLE BOULAY

Depuis ses débuts à l’aube des années 90, Isabelle Boulay est reconnue comme une des plus grandes interprètes francophones, des deux côtés de l’Atlantique. Après avoir magnifié le répertoire de Serge Reggiani, et en guise de nouvelle respiration à sa propre discographie originale, la star québécoise a choisi à présent de s’attaquer à un autre monstre sacré de son Panthéon personnel, alias Alain Bashung, le temps d’un album hommage, déclinant onze reprises revisitées, avec respect et humilité. « De « Osez Joséphine », à « La nuit, je mens », ou « Madame rêve », elle y entraine « Les chevaux du plaisir », vers des contrées inexplorées par son créateur, avec une profondeur et une sensibilité révélant au final une part de féminine insoupçonnée dans ce répertoire réputé très masculin. Pour l’occasion, et alors que fidèle à sa réputation d’artiste élégante et soucieuse de l’image qu’elle renvoie à son public, elle a choisi pour la pochette de se parer d’un costume emprunté à l’imagerie Country Américana que n’aurait pas renié Bashung, nous lui avons proposé de nous ouvrir le reste de son très chic vestiaire, et en exclusivité pour JSM, la belle Isabelle a osé se déshabiller en paroles et musique

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ALBIN DE LA SIMONE

de A à Z

Arrangeur, réalisateur, mulit-instrumentiste, auteur-compositeur, interprète et tant d’autres choses encore… Depuis tout juste 20 ans, Albin de la Simone s’est imposé avec discrétion comme l’une des figures de la chanson française les plus prolifiques, aimées et respectées, tant par le public que par ses pairs. Après avoir dernièrement oeuvré dans l’ombre de Pomme, Pierre Lapointe ou Carla Bruni, et nous avoir aussi livré un très bel album instrumental baptisé « Happy End », c’est le chanteur qui nous revient au meilleur de son inspiration, six ans déjà après « L’un de nous ». Pour ce grand retour, l’arrangeur s’est cette fois éclipsé pour confier les manettes à Ambroise Willaume, alias Sage, la magic touch des albums de Clara Luciani. L’ensemble ne s’en trouve que plus magnifié encore, entre chansons très personnelles (« Petit petit moi », « J’embrasse plus », «Pars », « A jamais »), délicieuses tranches de vie à l’effet miroir universel (« Ta mère et moi », « Pour être belle ») ou chansons plus engagées (« Mireille 1972 »). Pour célébrer cette réussite, qui cristallise tout ce que l’on aime dans l’univers délicat, noble et musical de l’artiste protéïforme au regard tendre et lunaire sur lui-même comme sur les choses qui l’entourent, JSM a choisi de dresser son portrait de A à Z, même si l’alphabet tout entier n’a pas suffi pour refléter la richesse de sa carrière et le large spectre de ses talents …

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L’interview « Premières fois »

de ZAHO DE SAGAZAN

Depuis le temps qu’elle est dans le viseur de Je Suis Musique, de premières parties époustouflantes en featurings très remarqués, on s’impatientait de découvrir « La symphonie des éclairs », le premier album de la Nazairienne Zaho de Sagazan, après le choc du single « Tristesse », illustré par un clip coup de poing où s’expriment déjà tout l’originalité, le magnétisme et la puissance de l’artiste. Et force est de reconnaitre que le résultat, d’une classe aristocratique bluffante, ne déçoit pas, bien au contraire ! Au fil des treize titres, on y retrouve tout ce que l’on aime chez la blonde chanteuse et la distingue de ses consoeurs, celles d’hier, d’aujourd’hui et peut-être même de demain : tout d’abord, un phrasé néo-réaliste (elle est fan de Brel) et une voix grave et singulière, étonnamment, posée pour son jeune âge (23 ans), qui accrochent et en font sa griffe, identifiables dès les premières notes. Aussi et surtout, une écriture qui se démarque par un subtil mélange entre une gravité d’une noirceur presque générationnelle, déstabilisée par une légèreté et une liberté de ton, qui rendent ses chansons résolument modernes et inclassables, qu’elle se laisse aller à sa mélancolie naturelle sur des rythmiques électroniques ou nous invite à célébrer la vie et la liberté sous toutes ses formes, sur fond de Techno berlinoise. Tout à la fois intime et universel, cette symphonie-là fera date, et installe d’ores et déjà « le phénomène » Zaho de Sagazan dans la cour des grand(e)s. Pour fêter l’évènement, et en attendant de la retrouver en tournée et notamment au Trianon à Paris le 18 avril prochain, elle nous a raconté ses « premières fois »…

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L’interview « 100% musique »

de VOYOU

Révélé par un premier album très frais et enthousiasmant, « Les bruits de la ville » (2019), Voyou est de retour avec « Les royaumes minuscules », un album qui confirme un personnalité résolument à part dans la nouvelle variété française : au total, onze nouveaux titres à l’image du brillant multi-instrumentiste, à la fois poétiques, colorés et chaleureux, qu’il a composés, écrits et arrangés en France avant de partir au Brésil, les baigner de sonorités locales et en enregistrer les rythmiques en live. Avec ce nouveau répertoire flambant neuf, comptant un hypnotique et solaire duo avec November Ultra (« Soleil Soleil »), le sympathique Thibaud (de son vrai prénom), s’inscrit dans la descendance d’un Henri Salvador ou d’un Pierre Vassiliu, tant le personnage qu’il dessine, à l’instar d’un Gulliver au regard tendre et naïf sur le monde, ne semble pas vouloir se départir de cette part d’enfance, d’humour et de candeur qui l’habite encore. L’amoureux de musique(s), et musicien hors-pair (qu’on peut aussi entendre aux cuivres sur le nouvel album d’Albin de la Simone), nous a livré sa playlist idéale, sous la forme d’une interview « 100% musique »…

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L’interview « Comme un garçon »

de JULIETTE 

Grande prêtresse de la liberté sous toutes ses formes, celle qui pourrait être la fille de Trenet et de Barbara, nous enchante depuis plus de 35 ans, avec ses chansons finement ciselées, empreintes d’une poésie inégalée et d’une fantaisie jubilatoire qui n’appartiennent qu’à elle. En témoigne un nouvel album évènement, « Chansons de là où l’oeil se pose », en référence à la période de confinement qui les a vues naitre, délicieux recueil de 12 petits bijoux (dont une reprise de Jacques Brel, « Regarde bien petit »), à la fois tendres, émouvants, engagés, pudiques, féministes, et souvent très drôles à l’instar du premier extrait aux accents universels de vécu,« La housse et la couette », du malicieux « Litanies du Diable » ou de l’inénarrable « Poivrons ». En cette occasion qui marque son grand retour au meilleur de son inspiration, la grande Juliette qui n’a pas attendu 2023, pour être aimée telle qu’elle est, assumer ses rondeurs rubéniennnes ou revendiquer ses préférences amoureuses à coup de « rimes féminines », s’est volontiers prêtée pour JSM au jeu de l’interview « Comme un garçon », avec une franchise qui fait mouche !

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Le Questionnaire de Proust

de MARTIN LUMINET

Après le très prometteur EP « Monstre », le brillant Martin Luminet publie « Deuil(s) », premier album très attendu par les amateurs d’une chanson française hors-normes, racée et élégante, ceux-là même qui l’ont déjà applaudi sur scène où il excelle, des Francofolies de la Rochelle, à la Boule Noire ou au Café de la Danse à Paris, qui l’a accueilli dernièrement à guichets fermés. Car Martin peut se vanter d’avoir déjà un fidèle public d’aficionados, se reconnaissant dans son univers cabossé et ses angoisses, partageant ses préoccupations d’artiste et d’homme, en phase avec une génération en pleine confusion et une époque anxiogène, qu’il dépeint malgré tout avec humour, poésie et élégance, comme un clown triste en proie à de profondes angoisses et remises en questions. Très touchant et percutant dans l’art de raconter ses doutes et ses failles de héros ordinaire de l’existence, d’une plume féroce truffée de formules géniales, sur des mélodies toujours puissantes et impeccablement produites, c’est avec cette même sincérité qu’il s’est plié à l’exercice du célèbre « Questionnaire de Proust »…       

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