Le Questionnaire de Proust
de DAPHNÉ
En 2012, après s’être illustrée comme une des plus attachantes et originales chanteuses de sa génération au gré de magnifiques albums polychromes (« L’émeraude », « Bleu Venise », « Carmin »…), Daphné créait la surprise en reprenant « Treize chansons de Barbara », un sobre et modeste hommage à la Dame en noir : un disque qui lui valut d’être unanimement reconnue comme l’une de ses brillantes interprètes, notamment parce qu’elle réussissait l’exploit de croiser sa voix cristalline, pleine de charme et de mystère, au répertoire de Barbara, sans en dénaturer les parfums invisibles, ni chercher à imiter l’inimitable, évitant ainsi le piège si courant hélas de la caricature. Alors que l’on commémore les 25 ans de la disparition de la femme-piano, le 24 novembre 1997, elle s’est à nouveau plongée avec le même bonheur dans ces « fleurs d’amour », comme elle les appelle, pour en extraire dix merveilleux élixirs, avec la complicité d’Etienne Champollion pianiste et multi instrumentiste aux arrangements et à la co-réalisation (avec Daphné elle-même) et de duettistes de choix, Thibaud Denver et François Morel. Au programme de ce voyage sensoriel dans le jardin enchanté de Barbara, quelques classiques revisités avec grâce, délicatesse et modernité (« Vienne », « Nantes », « À chaque fois », « Moi, je me balance », chanson signée Georges Moustaki, extraite de la B.O de « La fiancée du pirate » de Nelly Kaplan), et d’autres plus méconnues du grand public, mais reprises avec tout autant de sensibilité et de finesse («Sans bagages », « La ligne droite », ou « Toi l’homme »). Bref, une nouvelle réussite qui vient s’ajouter à la discographie exemplaire de Daphné, que nous ne pouvions qu’adorer… Pour l’occasion, et alors qu’on espère voir ce petit bijou bientôt porté sur scène, la fée Daphné s’est amusée à répondre pour nous au Questionnaire de Proust…
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