VERONIQUE SANSON

de A à Z

Ces derniers mois, on a tremblé et prié comme jamais pour Véronique Sanson, tant l’artiste exceptionnelle, tout comme la femme unique qu’elle est, nous est précieuse… Et puis, la bonne nouvelle est tombée : Véro va mieux et a retrouvé la force et l’envie de chanter, au point de nous donner rendez-vous pour une nouvelle tournée, passant notamment par le Dôme Palais des Sports de Paris, du 24 au 27 avril prochain. Pour fêter cette renaissance, nous ne pouvions trouver mieux que lui déclarer ici toute notre affection et notre attachement, de A jusqu’à Z…

A comme « Amoureuse », le titre de son premier album en 1972 (après un premier 45 tours, « Le printemps est là » / « Le feu du ciel », 1969), et un de ses succès incontournables sur scène depuis. La chanson, devenue un standard, sera souvent reprise y compris en version anglaise par Kiki Dee, Olivia Newton-Jones ou Shirley Bassey. Quarante ans après sa sortie, l’album connait une réédition collector remastérisée, enrichie de versions rares et d’un nouvel enregistrement de la chanson titre en duo avec Fanny Ardant. En 2012, il est également intégralement repris par Jeanne Cherhal pour une création au 104 à Paris en mars, puis aux Francofolies de la Rochelle en juillet. Enfin, elle figure à la BO des films « les infidèles » (2012) et « Bang gang » (2016).

B comme Berger, Michel, son premier fiancé et le directeur artistique chez WEA de ses deux premiers albums, grâce auquel elle démarre sa carrière fulgurante, révolutionnant la chanson française. Si les deux éternels amoureux se répondront par chanson interposée après leur séparation (« Seras-tu là » pour lui, « Je serai là » pour elle), Sanson lui dédie après sa disparition, tout un album, composé de ses chansons plus ou moins connues, « D’un papillon à une étoile » (1999), suivi d’un témoigne Live de ce succès discographique, « Avec vous » (2000). 

C comme Christopher, le fils (né le 19 avril 1974) qu’elle a eu avec Stephen Stills, membre du groupe Crosby, Stills, Nash and Young. Elle tombe amoureuse du musicien, en le croisant sur les Champs-Elysées, au point de quitter la France et s’installer avec lui dans un Ranch du Colorado. Elle dédiera une chanson poignante à cet enfant unique, « Christopher » (1974). Egalement chanteur et musicien, il mène une carrière solo, mais multiplie les collaborations avec sa maman, dont il assure souvent les premières parties. Tous trois se retrouvent notamment sur la scène des Francofolies de la Rochelle en juillet 2018.

D comme Duos : adulée par plusieurs générations d’artistes pour lesquels elle est un modèle de carrière et d’inspiration, Véronique a multiplié les duos au cours de sa carrière (Yves Duteil, Maurane, Eddy Mitchell, Grand Corps Malade, Julien Clerc…)  On se rappelle notamment « Entre elle et moi », avec Catherine Lara (extrait de la comédie musicale « Sand et les romantiques », 1991). Elle a même enregistré deux albums entièrement composés de ses succès à deux voix : « Comme ils l’imaginent » (1995), enregistré avec des artistes masculins aux Francofolies de la Rochelle, et le plus récent « Duos volatils » (2018).

E comme Elektra, le nom de son premier label au sein de WEA, dont elle reste une des artistes emblématiques, pendant 43 ans, avant de signer en 2016 chez Columbia Sony Music, où elle publiera son 15ème album studio.

F comme « Féminin », un titre extrait de son album «Hollywood » (1977), qui lui colle à la peau, tant le répertoire de cette auteure-compositrice-interprète explore toutes les aspirations et les états d’âme amoureux des femmes de sa génération. Le titre sera décliné sur une compilation à succès « Exclusivement féminin » (1984).

G comme Guilford, en Angleterre, où elle épouse Stephen Stills, le 14 mars 1973, devant tout le petit monde de la Pop anglo-saxonne.

H comme « Hollywood », le titre d’un de ses plus beaux albums en 1977, référence à ses années américaines dont il marque l’apothéose artistique, et celui d’une des chansons de cet opus, contenant aussi « Bernard’s Song » dédiée à Bernard Saint-Paul, réalisateur de cinq albums studio et cinq live de l’artiste.

I comme « Indestructible » (1998), le titre d’une de ses chansons et un adjectif qui lui colle à la peau. Comme le Phoenix, Véronique qui reconnait aimer se mettre en danger, a combattu ses démons et traversé les épreuves de la vie en se relevant toujours plus forte.

J comme « Je me suis tellement manquée » (1998), un de ses plus grands tubes et une chanson autobiographique au fort pouvoir d’identification qui soulève des torrents d’émotion à chacun de ses concerts. Ce sera aussi le titre du portrait que lui consacrent Elodie Mialet et Laurent Delahousse en 2016, dans le cadre de l’émission « Un jour, un destin » sur France 2.

K comme Kanou, son amie et son ex-assistante, rencontrée sur le tournage d’un documentaire sur le Palais des Sports de 1978. Elle a ensuite longtemps été sa collaboratrice personnelle, habilleuse, secrétaire, chauffeuse et confidente, accessoirement connue aussi pour être sa garde du corps « cerbère » ultra protectrice après les concerts. 

L comme Liberté : tant artistiquement que sur le plan personnel, Véronique Sanson a toujours clamé sa soif de liberté. Ses chansons revendiquent – dans le fond et la forme – une totale indépendance, affranchie de toute référence à une chanson française traditionnelle, flirtant tout autant avec la Pop-Rock californienne que la musique classique. N’écoutant que son inspiration et ses envies, elle a publié ses albums à un rythme irrégulier, faisant de chacun de ses derniers opus un évènement. Dans sa vie privée, elle a aussi toujours assumé ses choix amoureux et les conséquences de ses erreurs, au nom de la liberté d’aimer.  

M comme Maman, aujourd’hui mère et même grand-mère, Véronique était très attachée à sa maman, Colette Sanson, née Lucas. Très chagrinée par sa disparition, elle lui à dédié une chanson, « Et je l’appelle encore », figurant sur l’album « Dignes, dingues, donc » (2016), et nominée cette année-là aux Victoires de la Musique, dans la catégorie « chanson originale de l’année ».

N comme Nakache, Géraldine : contre toute attente, avec son premier film « Tout ce qui brille » (2010), l’actrice réalisatrice redonne un coup de projecteur à « Chanson sur ma drôle de vie » (1972), extraite de « De l’autre côté de mon rêve ». En duo avec sa complice Leila Beikhti, elle en livre une version fraiche et enjouée qui séduit un jeune public qui (re)découvre son interprète d’origine.

O comme Obama, Barack : en novembre 2018, le rappeur américain Jay-Z chante « History » pour célébrer l’élection du premier président noir de l’histoire des Etats-Unis, qui contient un sample de la chanson « Une nuit sur son épaule » (1972), sur lequel on reconnait la voix de Véronique.

P comme Piano : dans la descendance d’une Barbara et bien avant Juliette Armanet, elle est une des premières femmes de la Pop française, à composer et s’accompagner sur scène au piano, instrument auquel ses parents l’astreignent dès le plus jeune âge. Il reste indissociable de son image, au point qu’elle a baptisé sa société d’édition musicale « Piano Blanc ». 

Q comme Québec, très appréciée de nos cousins d’Outre Atlantique, elle y donne ses premiers concerts en 1973, notamment grâce à l’intérêt que lui porte le guitariste, chanteur, auteur compositeur, réalisateur et producteur Gilles Valiquette. Considérée depuis comme une légende de la chanson française, elle s’y produit régulièrement…

R comme Roche Martin (les), son premier groupe avec sa soeur Violaine et celui qui deviendra notamment le compositeur des succès de Patricia Kaas, François Bernheim. Le trio d’adolescents publiera deux super 45 tours 4 titres sans succès en 1967.

S comme Souchon, Alain : un de ses amis chanteurs les plus proches. Avec Michel Berger, Michel Jonasz, Louis Chedid, William Sheller et quelques autres, ils incarnent le renouveau de la chanson française au début des années 70. Souchon et Sanson se produiront notamment en tournée bicéphale, « Chacun mon tour », en 1986, et se retrouveront plus récemment sur le dernier album de « Duos volatils », pour le superbe duo «Bahia ». 

T comme Tempérament : Véronique n’en manque pas… C’est une femme volcanique qui vit chaque instant de sa vie d’artiste et de femme avec fougue et passion. Si ses réactions sur scène ou sur les plateaux TV sont parfois inattendues et son comportement sujet à ses fantaisies du moment, c’est aussi pour cela qu’on l’aime et qu’elle est unique… 

U comme « Une nuit sur son épaule », emblématique du style Sanson, la chanson figurant sur l’ album « De l’autre côté de mon rêve», est un standard intemporel de son répertoire. En duo avec Marc Lavoine sur « Comme ils l’imaginent » (1995), elle figure aussi à la BO du film gayfriendly « Pédale douce » dans sa version originale.

V comme Violaine, sa soeur unique, également musicienne dont elle est très proche. Membres actifs de la Résistance pendant la seconde guerre mondiale, leurs parents ont choisi de leur donner un prénom commençant par un V, pour célébrer la victoire sur l’Allemagne nazie.

W comme West Coast : depuis ses années d’exil aux Etats-Unis, la production de ses albums, condensée sur la compilation à succès « Les années américaines » (2015) et le spectacle qui s’en est suivi, s’est fortement imprégnée de ce fameux son estampillé « West Coast », au point d’avoir récemment inspiré des jeunes remixeurs (cf. discorama JSM numéro 16)

X comme « des X et des I grecs » : une de ces chansons autobiographiques en forme de mea culpa dont elle a le secret, figurant sur « Dignes, dingues, donc ».

Y comme Yvelines : elle y vit à Triel-sur-Seine, depuis 1981, loin du tumulte de Paris, avec son compagnon Christian, dans l’ambiance colorée, feutrée et chaleureuse de sa grande maison, entourée d’arbres, d’animaux et de ses objets familiers.

Z comme Zaz, les deux chanteuses s’admirent et se respectent au point d’avoir enregistré « Zéro de conduite » en duo sur l’album « Dignes, dingues, donc » (2016) et de récidiver avec « C’est long, c’est court » sur « Duos volatils » (2018). En 2016, Véronique l’a aussi rejointe sur scène pour chanter avec elle « Si toutes les saisons ».

réalisé par Eric Chemouny

crédit photos: Patrick Swirc (D.R.) // Albums covers (D.R.)


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