JEAN-LOUS MURAT
Les liens défaits
Le 25 mai dernier, Jean-Louis Murat nous quittait brutalement, à l’âge de 71 ans, laissant derrière lui une collection de chansons poétiques et finement ciselées d’une grande exigence, l’ayant élevé au rang de légende de la chanson française, aux côtés d’un Manset ou d’un Bashung. Depuis la triste nouvelle, les hommages rendus par la presse et ses pairs se sont multipliés, soulignant la qualité prodigieuse et intemporelle de son oeuvre, rappelant aussi ses provocations amusées et salutaires à l’égard d’un milieu du « show-business » dont il a progressivement pris de la distance, pour se concentrer en Auvergne sur l’essence même de son métier, au risque de se forger une réputation d’ermite un peu sauvageon. Nous l’avions rencontré à Paris en août 1999, juste avant la sortie de l’album « Mustango », qui marquait justement sa rupture d’avec le label Virgin, défaisant les liens avec un système qui l’avait érigé en auteur-compositeur-interprète au physique romantique d’amoureux littéraire idéal, désormais en quête de davantage d’authenticité et de liberté artistique. En guise d’au revoir à l’immense songwriter qu’était Murat, et alors que vient de paraitre un « best of » de ses plus beaux titres, nous vous offrons cet entretien rare et collector, témoignage d’une période de grande remise en question dans sa vie d’artiste… Et pour illustrer ce souvenir d’une rencontre unique, nous vous offrons l’intégralité d’une de ses dernières séances photos officielles, réalisée à l’occasion de la sortie de l’album « La vraie vie de John Buck » (2021)…
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