Dès la sortie de son premier album « Toï Toï », Je Suis Musique tombait sous le charme de Suzane. Pour ses chansons originales, hyper bien ficelées et reflétant avec acuité l’air du temps, son engagement sincère pour des causes qui lui tiennent à coeur, et évidemment ses performances sur scène où elle impressionne par son énergie et sa présence. Mais pas seulement, car Suzane, c’est aussi une identité visuelle très forte, avec sa fameuse coupe à la Louise Brooks (elle en a changé depuis…) et sa combinaison graphique blanche et bleue inspirée des costumes circassiens, se pliant à ses chorégraphies les plus dingues. Bref, Suzane, c’est un goût très sûr et un look affirmé faisant d’elle un modèle pour la jeunesse, tout autant qu’une icône de mode dans le viseur des plus grandes marques. Après le buzz provoqué par son titre « Clit is Good », et alors qu’elle est de retour avec un deuxième album, « Caméo », pour lequel elle s’est entourée de Marso et Julio Masidi à la production de chansons à la fois intimes et universelles, des hymnes générationnels appelant à s’interroger tout autant qu’à danser, dont une chanson clin d’oeil à Mylène Farmer (« Génération désenchantée »), la toujours parfaite Suzane a accepté de nous ouvrir sa garde-robe et nous dévoiler un peu de ses secrets pour être toujours aussi « stylée »… Elle sera de retour à l’Olympia le 10 mai 2023.
Mylene Farmer est un paradoxe, un réel mystère, une énigme unique dans la chanson : à la fois megastar populaire capable de battre tous les records d’audience et d’affluence, et reine imperceptible d’un royaume secret, divinité vivante vénérée qu’aucun média ne réussit vraiment à saisir, tant le monde qu’elle a su créer est singulier, personnel, labyrinthique et tortueux. C’est dire si les hommages souvent sous forme de reprises, plus ou moins inspirées au fil des 4 décennies de son règne, qui lui ont été rendus jusqu’à présent, se sont avérés osés, voire dangereux et fatals. Son dernier album « L’Emprise » réalisé par Woodkid a définitivement achevé de consacrer la star, désormais (aussi) respectée par le monde de la hype, tant et si bien que le magazine électro branché TRAXX vient de lui consacrer un numéro spécial et que la Maison de la Radio lui a offert une soirée hommage le 22 janvier dernier, faisant défiler 17 artistes, venus se frotter au difficile exercice de la reprise. Nous étions sans contrefaçon à ce spectacle parfois sans logique dont le mot d’ordre était de la tenue incorrecte exigée…
Au fil de ses quatre albums, dont l’historique et excellent « Repenti » écoulé à près d’un million exemplaires et lui valant plusieurs Victoires de la Musique, Renan Luce s’est imposé comme une des plus jolies plumes de la jeune chanson française, dans la digne descendance d’un Brassens ou d’un Renaud, et creusant le sillon d’un Gauvain Sers. Rien d’étonnant donc à ce qu’il se soit laissé tenter à son tour par l’écriture d’un premier roman très réussi, intitulé « Une famille inquiète », récit aux accents autobiographiques de son enfance dans un village breton, au sein d’une famille soudée mais bousculée par des accidents de la vie, qui vont mettre à l’épreuve sa belle harmonie, entre crises et réconciliations. Il signe là une histoire très touchante, finement déroulée, et qui s’avère finalement aussi personnelle qu’universelle, tant toutes les histoires de famille finissent par se ressembler. À cette occasion, et alors qu’il continue de promener ses chansons sur les routes de France, en version dépouillée avec l’ami Christophe Cravero, Renan s’est prêté pour JMS à l’exercice de l’interview 100% littérature…
C’était l’évènement festif le plus attendu de ce début d’année ! Après une pause bébé bien méritée, la flamboyante et unique Corine est de retour ! Blonde ou brune, brune ou blonde, peu importe, puisque l’ex Fille de Ta Région aux ambitions interstellaires est de retour au meilleur de sa forme avec « Bouge Bouge », premier extrait de son nouvel album à venir. Revendiquant sur des paroles osées et des rythmes addictifs entre Electro-Pop et House, le droit à disposer de son corps en toute liberté et en toutes circonstances, celui de danser, d’être sexy, et tout simplement de vivre sans être importuné.e, jugé.e, humilié.e ou pire encore, violenté.e, Corine ne baisse pas la garde et prolonge le combat qui est le sien depuis ses débuts, celui d’une artiste engagée ultra-féminine et pour autant féministe, sous les paillettes, la boule à facettes, le glamour et l’apparente légèreté. C’est dire si cette battante s’est appliquée avec joie et bonne humeur, à répondre à notre interview « Comme un garçon » …
Du 27 mars au 2 avril prochain, se tiendront les prochaines Émancipéés de Vannes, un de nos festivals préférés, tant il conjugue avec une élégance, une fraicheur et une passion inaltérées depuis ses débuts, tout ce que l’on aime à JE SUIS MUSIQUE : la chanson, la littérature, la poésie, le théâtre, la photographie, les débats, les lectures musicales, les master-classes, la danse, les arts graphiques… Et cerise sur le Kouign-amann, votre magazine aura le grand honneur d’y exposer cette année quelques unes des plus belles photos des artistes que vous aimez, glanées au fil de nos rencontres depuis 5 ans, tant côté scène que côté coulisses ! En attendant ce double évènement, on vous dit tout sur la programmation 2023, avec en avant-première un portfolio exclusif des 4 jeunes pousses se produisant dans le cadre de « La belle jeunesse », le désormais traditionnel spectacle de clôture, comme toujours porteur d’espoirs et de belles promesses à venir…
Révélé au sein du duo Hollydays dont nous avions beaucoup aimé le premier album « Hollywood bizarre » (2018), Sébastien Delage a choisi de se remettre en question, tant humainement qu’artistiquement, de faire cavalier seul et de tout porter sur ses épaules, en solitaire ou presque : création de label (Drama Queen Music), écriture, composition, arrangements, chant (une première pour lui !). C’est dire si cet album « Rien compris », suite logique de l’ EP « Fou » (inclus l’excellent « Les garçons de l’été » servi par un clip animé très original), est l’exact miroir de l’homme et de l’artiste complexe et multiple qu’il est aujourd’hui, tout à la fois sombre et solaire, comme ce sentiment de dualité qui l’habite et le fracture. Sur des mélodies organiques tour à tour Rock et nerveuses, ou plus apaisées et confidentielles, il nous ouvre son journal intime d’une voix douce et chaleureuse, où se mêlent avec la même intensité les souvenirs de son enfance dans les Pyrénées, ses obsessions, ses démons, ses rêves, ses amours éphémères et/ou multiples… À l’occasion de la sortie de ce premier opus qu’on adore, si percutant de fraicheur et de vérité, Sébastien s’est rappelé ses « premières fois » pour Je Suis Musique, balayant au passage tous les clichés sur la communauté gay et ses supposés goûts musicaux…
Ce n’est un secret pour personne, Ehla est la grande soeur d’une certaine Clara Luciani. Entre les deux , la fusion est telle que la star lui a consacré une chanson en forme de déclaration d’amour (« Ma soeur ») et accessoirement offert de mémorables duos sur scène et quelques premières parties de ses concerts : l’occasion pour les fans de l’une de découvrir en l’autre une artiste complète et à part entière, auteure-compositrice-interprète dotée d’une sacrée personnalité vocale et d’un univers musical aux contours bien définis, entre Pop, Soul et R’n’B. En témoigne aujourd’hui un nouveau single très justement intitulé « Magique » et fort convaincant, à la fois aérien et poétique, annonciateur d’un premier album à venir, qui devrait définitivement l’installer au firmament familial. En attendant, la passionnée Ehla nous a dévoilé un peu de son Panthéon musical et de ses influences très pointues et qualitatives…
Enfant terrible de la prestigieuse agence Modds, et transfuge de magazines musicaux cultes comme Planet of Sound, Newcomer et surtout VoxPop, ou occasionnellement Libération (dont il a souvent signé les fameuses 4èmes de couv’), Samuel Kirszenbaum est un cas à part dans le monde de la photographie contemporaine : passionné de musiques et musicien lui-même, mais aussi historien de la photographie et enseignant, il ne pouvait que porter un regard singulier, averti et intense sur les musiciens qu’il surprend dans son objectif, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Pour la galerie JSM de ce numéro, il a eu la gentillesse et l’élégance de nous offrir une généreuse suite de portraits bruts et comme pris sur le vif, où se croisent de véritables légendes de la Pop Music, de Blur à Françoise Hardy, présentés sous un autre visage et soudain troublants d’humanité et de fragilité dans le regard de l’immense photographe …
A défaut d’une photo classique et impersonnelle, de nombreux artistes se sont laissés croquer pour illustrer leur production discographique. De portraits académiques en caricatures dans l’esprit BD, la chanson française regorge de ces pochettes de disques dessinées, dont certaines par de grands noms de la peinture et des arts graphiques, de Bernard Buffet à Hugo Pratt ou Guy Peellaert. Après un premier volet consacré aux « exquises esquisses » dans notre précédent numéro, nous avons réuni pour vous une jolie collection de visuels d’un hyperréalisme saisissant, dont la plupart ont été conçus bien avant l’ère de la retouche numérique, de Photoshop et des filtres Instragram. De Johnny Hallyday à Claude François, Gérard Lenorman ou Patrick Juvet, beaucoup de ces pochettes de disques sont entrées dans le petit musée de la chanson française…
Les fêtes approchent, et avec elles, l’habituelle avalanche de sorties d’albums des stars de la chanson française, de Mylène Farmer à Zazie, Patrick Bruel ou Louane. Nous vous en parlerons bien sûr, via nos divers réseaux et dans nos prochaines parutions. Mais pour ce dernier numéro de l’année, nous avons voulu mettre à l’honneur une famille d’artistes d’horizons divers, mais ayant tous, chacun à leur manière, tracé leur route et rencontré leur public en dehors des sentiers battus, faisant de leur différence leur principal atout et leur force majeure.
À commencer par notre invité spécial, l’immense Vincent Delerm, que nous aimons tant depuis ses débuts, alors qu’il détonait dans le paysage musical de l’époque, avec ses compositions très personnelles et inclassables, ses drôles d’intonations et une proposition scénique inédite, entre théâtre et chanson plus traditionnelle. 20 ans plus tard, à force d’exigence, d’opiniâtreté et de travail, il est toujours là, fidèle à lui-même et à un public qui le lui rend bien. Sans doute parce qu’il lui ressemble et a grandi avec lui. À l’occasion de cet anniversaire, Vincent s’est amusé à revenir sur son parcours fait de ces pas de côté, en dressant l’auto-portrait alphabétique, sensible et touchant, de l’homme et de l’artiste qu’il est devenu.
Avec son accordéon, ses allures de chanteur des rues, sa voix de rocaille et ses accents gouailleurs, la partie n’était pas gagnée non plus plus pour Claudio Capéo. Il s’est pourtant imposé parmi les grandes figures de la chanson populaire d’aujourd’hui, de celles qui comptent, parce que plébiscitées par le grand public, celui qui ne triche jamais avec ses sentiments. Alors que vient de sortir son quatrième album, il s’est prêté à l’interview « Voyage voyage ». De même, le trop rare Kent, artiste protéiforme, inclassable et original entre tous, l’homme qui réussit tout ce qu’il touche depuis 4 décennies, de la chanson à la littérature ou la BD, s’est confié « À livre ouvert » à notre équipe, pour fêter la sortie de son nouvel opus. Côté cinéma, c’est l’underground et toujours Punk, malgré ses 83 ans, Jean-Pierre Kalfon, acteur cultissime de la Nouvelle Vague, qui nous a raconté son amour inaltérable pour le 7ème art, alors qu’il revient à la chanson Blues’n’Rock, son autre passion. Enfin, nous avons retrouvé le jeune et hyper-talentueux Foé, tandis que celui-ci a choisi de tracer son sillon à contre-courant des musiques urbaines et des productions ambiantes, avec « Paradis d’or », nouvel album faisant la part belle aux arrangements classieux et aux grandes mélodies. Il s’est rappelé ses « premières fois », pas si lointaines que cela…
Côté filles, la singularité est également de mise dans ce numéro ! Débordante d’idées et de projets pour l’année à venir, l’inclassable Carmen Maria Véga a pris le temps de se la jouer, « Comme un garçon », avec tout l’humour qu’on lui connait, et ce sens de la provoc’ qui a fait sa griffe et cette identité, à la fois trouble et affirmée, dont se réclame aujourd’hui toute une génération de jeunes chanteuses. Touchant à toutes les disciplines, du cirque dont elle vient, en passant par le cinéma et la musique, Aloïse Sauvage est de cette trempe de filles, toujours là où on ne les attend pas. Elle a marqué une pause dans son tourbillon, afin de dresser pour nous sa playlist idéale. C’est l’interview « 100% musique » ! La jeune Mentissa, dont le premier album, « La vingtaine » est une vraie réussite est aussi de la partie. Avec sa beauté mystérieuse et sa voix si particulière, elle ne ressemble à aucune autre artiste du moment, et pourtant son charme opère immédiatement. Elle a bravé sa pudeur naturelle et s’est déshabillée en paroles et musiques pour nous…
Last but not least, nous avons retrouvé notre amie, la magnifique Daphné. Aussi rare que précieuse, elle est de retour avec un nouveau petit bijou, volume 2 à son hommage discographique à Barbara, dont elle est définitivement la plus inspirée et la plus originale interprète. Personnalité hors-normes dans la chanson française au féminin, chacune de ses apparitions relève de la magie, du rêve éveillé, tant elle rayonne de grâce et de mystère. Le temps de ce numéro, elle s’est invitée à la table de Proust, pour célébrer cette parenthèse enchantée en hommage à la dame en noir.
Côté scène, nous avons applaudi Vianney, de passage à l’Olympia, pour une série de concerts « sold out » depuis de longs mois. Par son talent évidemment, mais aussi et surtout son humanité, sa simplicité, sa gentillesse et son altruisme, le jeune homme que nous avions connu si timide et réservé, s’est véritablement hissé au sommet des personnalités les plus populaires de l’Hexagone, au fur et à mesure que l’artiste s’ouvrait et se métamorphosait en bête de scène. Un cas unique aussi, et un véritable phénomène dans son genre !
Au rayon des collectors, la rubrique Disco Story a rassemblé les plus belles « exquises esquisses » ayant orné de quelques traits de génie, les pochettes de disques de nos artistes préférés, dont certaines sont devenues cultes en raison justement de leur originalité ou de leur rareté.
Enfin, le grand photographe Yann Rabanier dont nous aimons tellement le regard sur les chanteuses et chanteurs, toujours très singulier et empreint de douceur et d’un certain goût de la mise en scène, nous a fait l’honneur de se raconter et de nous confier quelques unes de ses plus belles oeuvres, exposées en exclu dans la Galerie JSM du mois !
Bref, tous nos invités semblent avoir fait leur, la célèbre devise de Jean Cocteau : « ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est toi ».
Belle lecture à tous, excellentes fêtes et rendez-vous en 2023 !
Eric & Gregg.
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20 ans ! L’air de rien, voilà déjà deux décennies que Vincent Delerm tisse des liens d’amitié et de complicité avec son fidèle public, au fil d’albums régulièrement impeccables, et de spectacles toujours plus inventifs, sincères, émouvants, et généreux, à son exacte image. Sans oublier que le touche-à-tout s’est aussi immiscé, avec le même talent, la même originalité et la même implication personnelle, dans l’univers de la photographie, du théâtre ou du cinéma. Alors que sa maison de disques célèbre l’événement comme il se doit, avec la luxueuse sortie d’un livre-disque en forme de parcours truffé d’archives et de documents rares, « Comme une histoire / sans paroles », le plus littéraire de nos chanteurs, véritablement amoureux des mots justes et des belles lettres, s’est prêté avec plaisir et en exclusivité au jeu de l’interview de A à Z, histoire de revenir sur son itinéraire musical et ses amitiés rares et précieuses, même si l’alphabet tout entier n’aura pas suffi pour mesurer la richesse de son itinéraire et son apport à la chanson française en général, comme à nos vies intimes, en particulier …
Après le succès de son album de reprises des grands tubes de la variété italienne, « Penso a te », le sympathique chanteur à la voix de rocaille, révélé par The Voice en 2016, est déjà de retour avec « Rose des vents », un quatrième album de chansons originales, annoncé par un single addictif « Laisse aller » et prometteur d’un nouveau succès à venir. Fidèle à son image d’artiste authentique et proche des gens, Claudio Capéo nous livre un opus généreux de 17 titres, donnant à mieux connaitre tous les facettes d’une personnalité plus nuancée qu’on ne l’imaginait jusqu’ici, entre hymnes festifs hyper fédérateurs et chansons plus introspectives et profondes. « Si j’avais su », « Chez toi » en duo avec Slimane », « Sac à dos », « Plus rien à perdre » ou « C’est toi le futur » s’annoncent déjà comme de futurs incontournables de ses concerts à venir… Humaniste entre tous et curieux de son prochain, celui qui chante « Tour de France » a repoussé un peu plus loin sa ligne d’ horizon à l’occasion de notre interview « Voyage voyage »…
En 2012, après s’être illustrée comme une des plus attachantes et originales chanteuses de sa génération au gré de magnifiques albums polychromes (« L’émeraude », « Bleu Venise », « Carmin »…), Daphné créait la surprise en reprenant « Treize chansons de Barbara », un sobre et modeste hommage à la Dame en noir : un disque qui lui valut d’être unanimement reconnue comme l’une de ses brillantes interprètes, notamment parce qu’elle réussissait l’exploit de croiser sa voix cristalline, pleine de charme et de mystère, au répertoire de Barbara, sans en dénaturer les parfums invisibles, ni chercher à imiter l’inimitable, évitant ainsi le piège si courant hélas de la caricature. Alors que l’on commémore les 25 ans de la disparition de la femme-piano, le 24 novembre 1997, elle s’est à nouveau plongée avec le même bonheur dans ces « fleurs d’amour », comme elle les appelle, pour en extraire dix merveilleux élixirs, avec la complicité d’Etienne Champollion pianiste et multi instrumentiste aux arrangements et à la co-réalisation (avec Daphné elle-même) et de duettistes de choix, Thibaud Denver et François Morel. Au programme de ce voyage sensoriel dans le jardin enchanté de Barbara, quelques classiques revisités avec grâce, délicatesse et modernité (« Vienne », « Nantes », « À chaque fois », « Moi, je me balance », chanson signée Georges Moustaki, extraite de la B.O de « La fiancée du pirate » de Nelly Kaplan), et d’autres plus méconnues du grand public, mais reprises avec tout autant de sensibilité et de finesse («Sans bagages », « La ligne droite », ou « Toi l’homme »). Bref, une nouvelle réussite qui vient s’ajouter à la discographie exemplaire de Daphné, que nous ne pouvions qu’adorer… Pour l’occasion, et alors qu’on espère voir ce petit bijou bientôt porté sur scène, la fée Daphné s’est amusée à répondre pour nous au Questionnaire de Proust…
Programmée depuis plus de 2 ans, la tournée en toute intimité pour accompagner l’album “N’attentons pas” voit enfin le jour. Certes il y a eu la parenthèse des (trop) grandes salles, les Zénith, L’Accor Arena, et quelques festivals cet été, mais Vianney n’est jamais aussi heureux qu’au contact d’un public pour lequel sa proximité et son accessibilité représentent sa grande valeur. Durant 6 soirs, il transforme l’Olympia en confessions intimes, en soirées entre potes devant un feu de cheminée, où au son de ses guitares, il rassure comme un grand frère. Ceux qu’il appelle “ses amis”, son public, lui restent fidèles, ceux qu’il appelle “les nouveaux” le deviennent en quelques accords. Sans bousculer personne, Vianney est un genre nouveau d’artistes : juste un homme, “pour de vrai”. Nous étions à l’Olympia pour partager ce moment de vérité, de plus en plus rare, et donc de plus en plus précieux…
Révélée au grand public par le film « 120 BPM », Aloïse Sauvage, ex-élève circassienne de l’Académie Fratellini, s’est aussi rapidement imposée comme chanteuse et musicienne, avec un premier EP « Jimy », suivi d’un premier album « Dévorantes » salué de toutes parts, et luivalant même une nomination aux Victoires de la Musique dans la catégorie révélation féminine. Joignant le geste à la parole, elle marque depuis chacune de ses prestations scéniques ou télévisuelles de chorégraphies éblouissantes d’originalité et de virtuosité, faisant d’elle un cas résolument à part d’artiste complète, au sein de sa génération. Pour son nouvel opus, tout simplement intitulé « Sauvage », qu’elle a co-réalisé avec l’ingénieur du son Elio Agostini, l’équilibriste des sentiments s’est affranchie un peu plus encore de tous les codes et du sexisme ambiant, avec des titres percutants, empruntant leurs références à la variété, à la Pop et au Hip Hop, tout en restant totalement raccords avec son image d’artiste inclassable, hyper créative et bouillonnante d’énergie. En témoignent le clip du l’ extrait “Fumée” enregistré à la Cigale à Paris et celui du tout nouveau « Montagnes russes ». L’indomptable Aloïse a dressé pour nous sa playlist idéale, le temps d’une interview « 100% musique » …
Après une tournée célébrant ses 40 ans de carrière, la publication d’un roman (« Peine perdue ») et d’une bande dessinée consacrée à Elvis Presley, l’ex-leader du groupe culte Starshooter, parolier du tube « Juste quelqu’un de bien » pour Enzo Enzo, également à la tête d’une série de tubes personnels dans les 90’s (« J’aime un pays », « Tous les mômes »), avait envisagé de poser ses valises et de faire une pause dans sa foisonnante carrière d’artiste protéïforme par excellence, entre musique, dessin et littérature. C’était compter sans le Covid19 et le confinement qui ont eu raison de ses (bonnes ?) résolutions : histoire de tromper l’ennui et la déprime ambiante, il s’est ainsi remis à la guitare pour mettre en musique d’anciennes bribes de textes issues de son « cahier à brouillons », alors que des chansons toutes neuves jaillissaient aussi de sa fertile imagination. Au point de disposer au final de suffisamment de titres pour constituer un nouvel album, « Scherzando », qu’il a eu envie d’enregistrer dans une formule résolument Pop, avec un tandem de musiciens proches, Marc Haussmann et Alice Animal, dans le petit studio Audioscope à Paris. Mis en boite en une semaine, dans les conditions du Live, ce nouvel opus (son 16ème en solo) composé de onze titres de belle facture, entre ombre et lumière, vient nous rappeler combien la voix chaude et amicale de Kent nous est familière et réconfortante, tout autant que son regard humaniste et poétique sur le monde qui l’entoure. Nous avons saisi cette occasion pour parler de livres, avec cet éternel amoureux de la belle écriture, dont les nouvelles chansons confirment combien l’ élégant chanteur sait manier la plume comme personne …
Pour toute une génération de jeunes artistes soucieuses d’échapper à toute classification binaire, Carmen Maria Véga est un modèle et une référence absolue, notamment pour avoir été une des premières à bousculer les lignes du genre dans la jeune chanson française au féminin. Toujours aussi avide de nouvelles expériences, la troublante actrice-chanteuse dont on se rappelle qu’elle fut une « Mistinguett » chic et choc, fourmille de projets tous azimuts. Alors que, auréolée d’un succès mérité, son spectacle « Fais-moi mal Boris Vian » se poursuivra avec un nouvelle date parisienne et une tournée en 2023, et que « Mortel amour » (en duo avec Charly Voodoo) se jouera à l’étage du Gibus à Paris ce 3 décembre, la volcanique Carmen s’envolera aussi pour Taïwan en février pour rejoindre le casting de la comédie musicale « Roméo et Juliette », avant de partir en tournée australienne en juin, avec le groupe Paris Combo. Histoire de fêter tous ces réjouissants événements à son actif, elle s’est amusée pour nous à se glisser dans la peau d’un garçon, avec une audace intacte et une malice réjouissante…
Acteur culte à la filmographie d’une longévité impressionnante, Jean-Pierre Kalfon n’en demeure pas moins un chanteur et musicien à la discographie plus sporadique, mais toujours très honnête. En témoigne « Méfistofélange », nouvel opus inattendu de celui qui se définit comme un Rock’n’Bluesman, pour n’avoir jamais renié sa passion envers Elvis Presley et les musiques noires. Né de sa rencontre avec le batteur, mélodiste et arrangeur Amaury Blanchard, les 14 chansons qui le composent et dont il a écrit la totalité des textes et deux musiques, renouent avec les racines du Blues-Rock et du Rythm’n’Blues qui constituent son ADN musical depuis ses débuts de chanteur en 1966, avec un premier EP 4 titres, annonciateur d’un parcours underground qui le verra croiser la route de Valérie Lagrange, Jacques Higelin et même Bob Marley, en solo ou au sein de groupes éphémères (Crouille-Marteau, Lugar Baby Bitch, Monsieur Claude, Kalfon Roc Chaud). Pour célébrer ce retour en musique de l’élégant dandy, éternellement Punk et rebelle à 83 ans, et alors qu’il sera en concert au Petit Bain à Paris le 12 décembre, il s’est livré à JSM de sa voix rocailleuse sur ce cinéma qu’il aime tant et qui le lui rend bien…
C’est une des révélations féminines les plus enthousiasmantes du moment ! Avec son premier album d’une grande fraicheur, “La vingtaine”, dont a été extrait le single “Et Bam”, Mentissa confirme tous les espoirs placés en elle lors des sélections de The Voice. Mais surtout, elle fait preuve d’une belle maturité pour son jeune âge, et d’un goût artistique très sûr, qui devraient la mener loin sur le chemin parsemé d’étoiles qui s’ouvre à elle… Après l’avoir applaudie sur scène, en ouverture des concerts de Vianney à l’Olympia (cf notre reportage), nous l’avons rencontrée pour parler mode et musique, parce qu’elle n’en demeure pas moins une jeune fille comme toutes celles de son âge, lesquelles voient en elle un nouveau modèle, soucieuse de son image et passionnée de fringues…
Après « Îl », un premier album très remarqué, Foé est de retour avec « Paradis d’or » un album-concept plus abouti et cohérent, tout entier consacré aux différentes étapes d’une relation amoureuse, de la passion, à la mélancolie, sans omettre la passion charnelle. Sur de superbes et amples mélodies, luxueusement arrangées et assumant sans complexes leurs références à ce que la chanson française nous a laissé de meilleur, de Berger à Polnareff ou Christophe, sa voix chaude et profonde décline avec poésie une carte du tendre onirique qui séduit d’emblée les éternels romantiques qui sommeillent en nous. À l’occasion de ce nouveau départ, Nicolas (de son prénom) s’est livré à Je Suis Musique sur ses toutes premières fois…