LES ÉMANCIPÉÉS

Un festival première classe !

Il n’y a pas mieux que Ghislaine Gouby, la Directrice émérite de Scènes du Golfe et des Emancipéés pour intelligemment définir l’âme de ce festival iconoclaste : “Dans chaque chanson, il y a de l’écriture et dans chaque écriture, il y a de la musique”. En effet, rarement un festival aura marié l’art des lettres et des sons comme autant de mélodies du cœur offertes à un public toujours plus nombreux. Indépendamment du fait d’avoir été invités à faire partie de l’affiche de cette nouvelle édition avec une exposition photos JSM exclusive, nous avons été les spectateurs privilégiés de ce festival pas comme les autres. Déjà par sa taille, humaine avant tout, et paradoxalement par sa richesse culturelle, son exigence, son excellence, son audace, sa prise de risque, sa qualité qui passe par les mots et la musique, par la mise en scène et ses propos. Cette année, l’affiche nous a proposé une palette assez exceptionnelle de ce que la culture française a de meilleur à offrir : des lectures, du théâtre, des concerts, des confidences, des rires et des larmes, des découvertes et des idoles avec pour dénominateur commun celui d’offrir au festival l’exclusivité la primeur de leur proposition. Jour après jour, voici un panorama de ces ravissements permanents…

lundi 27 mars : 2 hommages pour une grande soirée d’ouverture

Veronique Mortaigne raconte Anne Sylvestre

Le festival ouvre son rideau avec un hommage de la journaliste Véronique Mortaigne à Anne Sylvestre sous forme de conférence à l’occasion de la sortie de son livre “Anne Sylvestre, une vie en vrai”. Emotions à travers cette conférence, ce livre ponctué de chansons de cette grande dame qui avait réussi le grand écart d’enchanter les petits et les grands, et avait donné son dernier concert aux Émancipéés, en octobre 2020.

Mokaiesh chante Moustaki

Le premier concert du festival est aussi une première pour son artiste : Mokaiesh s’attaque à une légende de la chanson française trop peu mise en avant : Georges Moustaki dont il peaufine le spectacle depuis longtemps et qui marque ici le 10è anniversaire de sa mort. De son aîné, Mokaiesh partage de nombreux points communs. Physiquement, ils ont la même allure, la même carrure svelte, cette même élégance naturelle de dandy barbu, alors que (et c’est tout à son honneur), Mokaiesh ne cherche ni à lui ressembler, ni à lui emprunter ses tics. L’hommage en est d’autant plus valeureux et plus sincère. Ils partagent des origines lointaines mais pas si éloignées entre l’Egypte et le Liban, des engagements humanitaires, ce goût des femmes, cette poésie contemporaine et si ancrée dans l’actualité. Ainsi, au fil des chansons de l’artistes d’une modernité intacte, s’insèrent les mots et la voix du chanteur disparu, l’évocation d’Edith Piaf avec “Milord” que Jo avait écrite, ou encore, la voix reconnaissable entre toutes de Barbara, la fameuse longue dame brune, qui résonne dans l’antre de La Lucarne où se déroule ce tour de chant, une vraie réussite qui va tourner très prochainement et qu’il faudra voir absolument accompagnant la sortie de l’album le 12 mai. Avec le généreux et humble Mokaiesh, Les Émancipéés commencent fort !


Mardi 28 mars : entre Ajar et Albin, la soirée des tourbillons d’émotions fortes

“Il n’y a pas de Ajar” de Delphine Horvilleur

Le grand choc du festival arrive dès le lendemain de l’ouverture de ce festival, avec l’adaptation au théâtre du livre de et par Delphine Horvilleur qui questionne l’identité à travers Dieu et son parallèle (pas aussi éloigné qu’il n’y parait) avec le mystère Romain Gary / Emile Ajar. Si le sujet peut diviser, “Il n’y a pas de Ajar” réussit un tour de force exceptionnel d’embarquer chaque spectateur dans ce sombre inconscient qui balaie des thèmes forts et puissants autour du judaïsme et que l’on doit à l’hallucinante prestation de Johanna Nizard qui évolue dans une mise en scène inventive et surprenante, signée Arnaud Aldigé. Pendant 1h15, le public reste suspendu à chaque mot de la comédienne et à chacune des ses transformations époustouflantes. Standing ovation, applaudissements nourris et émotion très vive au cœur du Palais des Arts de Vannes qui ancrent cette représentation dans nos mémoires pour longtemps. La pièce fera notamment son retour à Paris du 16 au 26 mai aux Plateaux Sauvages. A voir absolument.

Albin de la Simone

Chouchou des programmateurs, le multi talentueux Albin de la Simone s’est invité une semaine avant pour répéter son nouveau spectacle au Palais des Arts de Vannes dans le plus grand secret avant d’offrir la primeur de cette nouvelle tournée au public venu nombreux le découvrir. Construit autour de son nouvel album “Les cent prochaines années”, Albin de La Simone nous offre un tour de chant sobre, dénudé des interludes à l’humour propre au chanteur. Beau, délicat et élégant et comme à son habitude, Albin de la Simone nous séduit du début à la fin. Dans ce numéro, nous lui avons dédié à cette occasion un portrait inédit de A à Z à lire en cliquant ici.

Mercredi 29 mars : la soirée de la délicatesse des mots et de la nostalgie des cœurs

“Dabadie ou les choses de nos vies”

Sur la grande scène du Palais des Arts, Maissiat, Clarika, Emmanuel Noblet accompagnés de Mathieu Geghre nous invitent à parcourir le cinéma et la chanson de Jean Loup Dabadie, l’un de nos plus grands auteurs disparu en mai 2020, dans un spectacle délicieusement suranné où l’on croise César, Rosalie, Hélène, Vincent, Paul, François et les autres… mais aussi Polnareff, Juvet ou encore Julien Clerc. Ombres en toiles de fond, toiles en voiles de face, la scénographie minimaliste fourmille de trouvailles de mises en scène autour de ce quatuor hétérogène qui reconstitue des scènes de vies, des scènes d’amis, d’amour et de séparations. Ils tourbillonnent et théâtralisent ces années 70 si iconiques, entre nostalgie et exaltation. C’est nonchalant et beau, constamment classieux.

Maud Lübeck avec Clotilde Hesme et Alex Beaupain

Celle dont le dernier album nous avait bouleversé arrive sur la pointe des pieds sur la scène de la salle Ropartz pour lui donner vie. “1988, chroniques d’un adieu” est un journal intime rétrospectif et musical qui appelle le son des battements de nos cœurs adolescents et les réminiscences de nos amours passées, de nos joies exaltées et de nos peines insurmontables. Pour cette carte blanche, la douce Maud Lübeck s’est entourée sur scène de 2 invités de choix : Alex Beaupain et Clotilde Hesme. L’alchimie fonctionne pour notre plus grand bonheur.

Jeudi 30 mars : la soirée des mots intimes pour le dire et pour s’exalter entre paroles et musiques

Victor Jestin avec Emmanuel Noblet et Rubin Steiner

C’est un première à nouveau que nous propose le festival : la lecture du jeune Victor Jestin de son propre livre “L’homme qui danse” accompagné du musicien électro Rubin Steiner, véritable légende de la french touch. Avec ses compositions électroniques, il donne un sens intuitif au texte magnifiquement raconté par son auteur qui en grandissant, prend les traits d’Emmanuel Noblet qui lui succède dans cette tranche de vie et que l’on avait vu la veille au spectacle de Dabadie. Le trio dresse ainsi un portrait touchant d’un jeune homme solitaire dont la danse comme rendez-vous tisse le fil rouge d’une vie en mal d’amour et de lien social. Touchant d’un bout à l’autre.

Catherine Ringer avec Gregoire Hetzel

L’ensorcelante Catherine Ringer, la voix des Rita Mitsouko, groupe iconique des années 80-90 tout autant qu’elle en solo, déclame les poèmes gentiment érotiques de Alice Mendelson, 97 ans, accompagnée au piano par Gregoire Hetzel. Tantôt scandés, tantôt chantés, les mots de la poétesse extraits de son livre “L’érotisme de vivre”, résonnent dans l’interprétation habitée de Catherine Ringer qui montre ici une autre facette de son talent.

Vendredi 31 mars : la soirée des grands artistes sur le fil de leurs émotions

Lola Lafon

La soirée commence avec une lecture musicale de Lola Lafon, accompagnée d’Olivier Lambert aux machines. Pour cette création, l’autrice et musicienne, récemment multi-récompensée pour son dernier ouvrage “Quand tu écouteras cette chanson”, a choisi de répondre aux injonctions thématiques de son partenaire musicien, par des extraits de son journal ou des textes totalement inédits et écrits pour l’occasion, dressant au final tout autant une photographie du monde contemporain, que le portrait en creux d’une femme artiste ultra-sensible, déterminée et très attachante.

Luz Casal

Sur la scène de l’immense Salle Lesage, c’est en star qu’est reçue la diva espagnole Luz Casal, dont c’est une des rares dates en France, alors qu’elle vient de sortir un superbe album de boléros et autres chansons d’inspiration latine (“Las Ventanas de mi Alma”). Escortée de musiciens chevronnés, elle offre un spectacle de music-hall dans la grande tradition, tout en puissance, en émotion, et en élégance, la belle brune n’hésitant pas à changer trois fois de costumes, plus spectaculaires et scintillants les uns que les autres. Multipliant les efforts pour communiquer en français avec le public, en immense professionnelle qu’elle est, elle offre un show habilement tissé de chansons de son répertoire d’hier et d’aujourd’hui (“No Me Importa Nada”, “Hola Qué Tal”), augmenté de “Je reviens te chercher” (Bécaud), des adaptations espagnoles des tubes français “Il venait d’avoir 18 ans” (Dalida), “Duel au soleil” (Daho), d’une version très Jazzy de “Gracias A La Vida” (Mercedes Sosa), sans oublier ses standards “Piensa en Mi” et Un Ano de Amor” l’associant au film “Talons aiguilles” de Alamodovar pour l’éternité.

Les Echonivences #1 : Pierre Guénard, Chien Noir et Emma Peters

En même temps, à l’autre bout de la ville, dans la salle nouvellement rénovée, l’Echonova, se succède un trio de nouvelles stars devant un public totalement différent de celui qui arpente le palais des Arts pour la première soirée “Echonivences”.

Le Festival invite ici Pierre Guénard qui vient présenter en avant-première les chansons de son premier album solo, à venir. L’ex de Radio Elvis semble recommencer à zéro ici en livrant ses chansons qui augurent d’un bel album. La voix mature de cet auteur émérite (il a publié son premier roman, “Zero Gloire” et à ce titre, vous pouvez relire l’interview JSM “à livre ouvert” en cliquant ici) pose chaque mot avec une remarquable précision en même temps qu’une simplicité désarmante qui charme immédiatement.

Chien Noir lui succède pour interpréter les chansons de son bien nommé EP “Beaux”. Sa voix, modulable, nous invite à entrer dans son monde sensible et bouleversant dont “Histoire vraie” cristallise totalement ce ressenti et cette émotion viscérale. Chien noir, sympathique charmeur, touche en plein cœur.

Si les deux chanteurs assurent parfaitement leur set d’une bout à l’autre, c’est Emma Peters que le public est venu vraiment applaudir. La jeune chanteuse, découverte sur TIk Tok a réuni parents et enfants pour leur offrir un tour de chant intimiste et pop autour de son album “Dimanche”. Entre anecdotes personnelles et émouvantes (notamment autour de la genèse de sa première composition “Je mens”) et hymnes des foules presque en délire (dont sa reprise très attendue de “Clandestina”), Emma Peters délivre une prestation impeccable qui aura mis des paillettes dans les yeux des enfants.

Samedi 1er Avril : la journée de tous les ravissements pour toutes les générations

Les Ravissements avec Claire Chazal, Maud Lübeck, Imany, Brigitte Giraud, …

Habituée du festival, Claire Chazal anime la série des “Ravissements”, une succession de 4 conférences d’une heure avec un.e artiste ponctuée des chansons qu’il / elle aura préalablement choisies, interprétées en toute humilité par Maud Lübeck. L’après-midi commence avec la divine Imany à la voix de velours qui nous raconte son parcours, ses attentes, ses surprises, ses joies et ses déceptions et la folle aventure de “Voodoo Cello”, son dernier album dont elle est si fière et qui l’émeut toujours autant.

Elle est suivie de Brigitte Giraud, prix Concourt 2022 pour son livre “Vivre vite”, point de départ de ce “ravissement” qu’elle raconte lentement , passionnément, justement, au micro de Claire Chazal. Suspendus à ses lèvres tout au long de cet entretien inspirant, le public se presse ensuite à la signature de ses livres dans le grand hall du Palais.

Puis c’est au tour de la chanteuse incandescente, Sandra Nkaké, de s’asseoir à côté de Claire Chazal pour un autre moment inspirant.. Flamboyante, rayonnante et engagée, elle évoque son parcours et ce qui fait d’elle une artiste si singulière et passionnante.

Enfin, le seul homme convié à ces ravissements et pas des moindres, Fabcaro, l’artiste aux multiples talents se prête lui aussi au jeu de cette introspection littéraire et personnelle avec l’humour si particulier qui lui va si bien et que l’on retrouve dans ses écrits. Fabcaro fait également partie, avec JE SUIS MUSIQUE, des deux expositions choisies et proposées par le Festival : au premier étage du Palais, il y présente une trentaine de ses planches dessinées extraites de ses derniers albums, tantôt monochromes tantôt coloriées qui attirent le regard et le public déjà conquis.

Salvatore Adamo

Les ravissements terminés, nous nous engouffrons dans la grande salle Lesage du Palais pour y découvrir celui que tout le monde attend depuis longtemps, ici à Vannes : la légende Salvatore Adamo. Le public qui a grandi avec lui s’est mis sur son 31 et avant l’entrée dans la salle, même les plus sages trépignent d’impatience pour entrer dans la prestigieuse salle. Entouré d’un orchestre assez impressionnant, Adamo livre un très généreux tour de chant de plus de 2h15 principalement tourné vers son dernier album, des reprises de grands standards, mais aussi et bien sûr ses plus grands tubes. Depuis 1960, il a vendu plus de 100 millions d’albums, le public qui le suit lui fait une ovation méritée, tandis que lui reste humble et reconnaissant, ponctuant ses chansons d’un humour élégant. La complicité est palpable et le succès est total. Un moment rare.

Les Echonivences #2 : Lou Adrienne Cassidy, Pi Ja Ma, Zaho de Sagazan et Fishbach

L’Echonova, quant à lui, affiche une programmation 100% féminine ce soir avec la révélation québécoise Lou Adrienne Cassidy qui ouvre ce second opus des “Echonivences” en présentant sur scène, son deuxième album “Lou- Adrienne Cassidy vous dit : bonsoir”, plus rock mais tout aussi incarné et sensuel, avant de partir en tournée européenne.

Le duo foufou de Pi Ja Ma constitué de Pauline et Axel Concato lui succède pour proposer les chansons de leur album “Seule sous ma frange”, tout un programme pour la chanteuse aux multi-talents (elle dessine, illustre, écrit des livres pour enfants et chante) aussi à l’aise dans ses interventions stand-up très drôles que dans l’exagération de ses revendications pop sixties. Un grand n’importe quoi totalement maîtrisé et assumé qui séduit le public nombreux de l’Echonova.

Mais l’artiste que tout le monde attend est sans conteste Zaho de Sagazan, LA nouvelle et fulgurante révélation de la scène française que nous avions découverte aux Francofolies de la Rochelle l’an passé où elle avait littéralement mis en transe le public de la Grande scène Jean Louis Foulquier. Elle présente ici sur scène son premier album, sorti la veille, dont les Emancipéés ont eu la primeur. Ravissement total et subjugation répétée tout au long de sa prestation, Zaho de Sagazan a déjà tout d’une grande artiste faîte pour durer, tant elle ne peut être comparée à personne d’autre qu’à elle-même, ce qui est très rare aujourd’hui. Un diamant brut à préserver tant sa fraicheur polie d’une maturité qui force tous les respects sont les piliers de sa personnalité, doublées d’une réelle gentillesse et d’une empathie pour les gens dont elle ne se cache pas. Le public ne s’y est pas trompé : après avoir entendu (et pour beaucoup découvert) “Tristesse”, “Les dormantes”, “Suffisamment” ou encore sa sublime “Symphonie des éclairs” qui donne son nom à ce premier album remarquable, il s’est naturellement rué dans le hall de l’Echonova pour s’arracher disques et affiches qu’elle a signés 2h durant ensuite, posant et discutant avec chacun d’entre eux. Au sommaire de ce numéro avec une interview “Premières fois” (article à lire ici) , Zaho de Sagazan n’a pas fini de nous étonner. C’est rare d’assister à la naissance d’une grande artiste, et nous allons bien sûr vous en reparler très vite.

Enfin, cette soirée se referme sur une artiste que nous suivons aussi depuis longtemps, Fishbach (en couverture de notre 42e numéro avec son interview “Voyage voyage” à lire en cliquant ici) et qui atteint ce soir là le sommet de son art, en offrant un live hypnotique et intense, l’un de ses meilleurs, disons-le, tant la timide et féline chanteuse s’est laissée porter par un public totalement dévoué à sa musique et à ses mélodies exigeantes, sombres et inspirées.

Dimanche 2 avril : la Belle jeunesse écrit la belle fin

Les années Super 8, Alice Zeniter, Claire Marin

C’est un dimanche presque comme un autre à Vannes, le soleil est revenu tandis que le festival nous invite au cinéma avec la seule séance proposée et pas n’importe laquelle : “Les années super 8”, le documentaire intime d’Annie Ernaux, prix Nobel de littérature et son fils David Ernaux-Briot. Un peu plus tard, l’écrivaine, dramaturge et metteuse en scène Alice Zeniter s’entretient avec Alexandre Fillon sur sa vie et son oeuvre suivie de Claire Marin, professeure de philosophie et écrivaine venue questionner l’identité.

La Belle Jeunesse : Henriette, Poppy Fusée, Roxaane et Nina

Pour refermer cette édition, la nouvelle édition de la Belle Jeunesse met en lumière 4 jeunes artistes, 4 révélations sélectionnées par la révélatrice de talents Mélissa Phulpin, qui ont 30 minutes pour séduire un public timide, venu par curiosité mais qui finit emballé. Ce mini-concert est suivi par une mini-interview qui nous permet de faire connaissance avec ces nouvelles stars en herbe. Le format est astucieux et passionnant et montre les deux facettes de ces jeunes artistes au début d’une carrière assurée.

La première à monter sur scène s’appelle Henriette (Agathe dans la vie) et nous propose une pop fraiche un peu rétro que l’on retrouve dans son EP “Aux portes de l’excès” qui clôture ce petit tour de chant qui séduit le public.

Poppy Fusée lui succède, plus habituée des scènes puisqu’on l’a connue avec le duo Part Time Lover, mais toujours aussi pimpante et candide. Sa bonne humeur communicative et son sourire désarmant habillent ses chansons juvéniles matinées de rêves et de pop à l’instar de “La Lune”, son émouvante ballade onirique.

Changement d’ambiance avec l’étonnante et prometteuse Roxaane qui propose une “hip pop” slamée, inspiré et désabusé, du haut de ses 22 ans tandis qu’elle a déjà sorti son premier EP, “Vertige” qui célèbre la solitude. Seule en scène avec son petit ordinateur, elle hypnotise par ses mots, son allure, son dandisme délicat et écorché.

Enfin, Nina clôture cette soirée dédiée à la belle jeunesse mais aussi cette 6e édition des Emancipéés avec une proposition résolument rock dont la posture, l’allure et la carrure ne sont pas sans rappeler Clara Luciani, et Nina reconnait d’ailleurs que la comparaison ne lui déplait pas. Sur scène, entourée de son groupe, elle interprète les chansons de son premier album, “Adieu”.

Et c’est sur ce mot que se referme cette édition exceptionnelle. Il est temps pour JE SUIS MUSIQUE de décrocher ses cadres de photos, de ranger ses souvenirs et de remercier toutes les personnes impliquées dans ce festival vraiment pas comme les autres.

PS: Retrouvez l’exposition JSM “Côté scène, côté coulisses” présentée en exclusivité au festival Les Émancipéés ici : côté scène et côté coulisses

Par Gregory Guyot et Eric Chemouny

Gregory Guyot et Eric Chemouny remercient infiniment Ghislaine Gouby et son équipe, Merci à Marion, ainsi que l’ensemble de toutes celles et ceux qui ont participé à la réussite de ce festival dans la lumière et aussi dans l’ombre, au Palais des arts et des congrès de Vannes, Olivier, Jean-Yves, Jessica, Chloé, à la Lucarne, à l’Echonova, à l’Hôtel Océania. Autant de visages et de coeur que nous avons rencontrés et qui nous ont constamment donné le sourire. MERCI.

Photos : Gregory Guyot (DR/JSM) et Eric Chemouny (DR/JSM)

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