DANIEL AUTEUIL

Au nom du père !

Contre toute attente, et un an à peine après la sortie de « Si vous m’aviez connu », l’acteur Daniel Auteuil persiste et signe dans la peau neuve d’un chanteur, en publiant « Si tu as peur, n’aies pas peur de l’amour », un deuxième album très réussi aux accents plus Rock, tout entier dédié à la complexe relation père-fils, sous toutes ses formes. Comme galvanisé par cette nouvelle aventure qui s’ouvre à lui, et dans l’impatience d’aller sur les routes à la rencontre de son public, il s’est confié sur la genèse de cet opus qui fait son bonheur et sa fierté, et aussi celle de son fils Zachary

– Un an après l’album « Si vous m’aviez connu », vous publiez déjà « Si t’as peur, n’aie pas peur de l’amour » : pourquoi cette urgence ?

J’ai l’intention de sortir un album par an. J’ai tourné une centaine films, et à l’âge que j’ai, je n’arriverai jamais à enregistrer 100 albums ! Je n’en aurai jamais le temps (rires) ! En réalité, à partir du moment où la boite de Pandore s’est ouverte en matière de chansons, j’ai éprouvé un tel plaisir à écrire et à partager ces moments avec Gaëtan Roussel et les musiciens, et toute cette histoire de musique est tellement régénérante pour moi, que j’ai envie de dire encore plein de choses dans ce domaine.

– En tant que jeune interprète, puisque vous préférez ce terme à celui de chanteur, quels enseignements avez-vous tirés de ce premier essai ?

Ah ah ! Non ça va, je vous rassure, j’assume ce titre de chanteur. Entre l’enregistrement des deux albums, j’ai passé quasiment deux ans sur scène à chanter quasiment tous les soirs. C’est là que j’ai appris ce métier en quelque sorte, même si la scène, je connaissais en soi : j’ai passé ma vie sur scène à faire du théâtre, et c’est à peu près la même chose au fond, qu’on soit acteur ou chanteur. On arrive, le public est là, et il faut le capter. C’est une chose que j’aime : c’est très particulier dans mon cas, car les gens viennent par curiosité, sans trop savoir ce qu’ils viennent voir. Le premier album n’était pas sorti que j’étais déjà sur scène, et c’est pareil avec celui-ci.Ils viennent se laisser surprendre, et c’est à moi de les étonner avec ce qu’ils connaissent de moi, et leur donner envie de revenir. C’est comme cela que ça se passe : en général, ils sont contents. Et moi aussi…

– Ce ne sont pas vraiment vos débuts dans la chanson en réalité, comme on vous le rappelle souvent en plateaux télé …

C’est vrai, j’ai sorti deux 45 tours, « Que la vie me pardonne » qui s’est vendu à 400.000 exemplaires à l’époque, et un suivant « Où elle est », dont je n’ai quasiment pas fait la promotion, à part une télé chez Dechavanne, puisque l’aventure « Jean de Florette » a commencé et j’ai alors été happé par les tournages. Et puis il faut rappeler que jeune homme, j’ai joué dans des comédies musicales comme « Godspell » (ndlr : en 1972, au théâtre de la Porte Saint-Martin, avec Dave, Armande Altaï, Grégory Ken, Anne Jousset)… Déjà, dans l’enfance, j’ai baigné dans la musique, puisque mes deux parents (ndlr : Henri Auteuil et Yvonne Castellan) sont chanteurs d’Opéra. Chaque fois qu’on avait besoin d’un enfant, on faisait appel à moi (ndlr : il joue notamment le fils de « Madame Butterfly » à 4 ans). La musique a accompagné toute ma vie. Même quand j’ai fait de la mise en scène pour le cinéma, j’ai beaucoup travaillé avec les compositeurs…

– On vous sait ami avec beaucoup de chanteurs comme Dave, Louis Chédid ou Maxime Le Forestier : vous ont-ils encouragé ou conseillé ?

Oh la, non pas du tout. S’il y en a un qui ne m’a pas conseillé, c’est bien Dave (rires) ! C’est vrai que j’ai beaucoup fréquenté des chanteurs dans ma vie, comme Jacques Higelin, ou Georges Moustaki, mon voisin sur l’île Saint-Louis à Paris. La raison en est simple : la chanson et les concerts, c’est ce qui me procure le plus d’émotions dans la vie. Quand j’étais tout jeune, le théâtre m’en procurait aussi. Je n’ai pas le souvenir précis de ce que je voyais, mais plutôt celui de l’échange entre les acteurs et le public. Alors que la musique m’a chopé très tôt : et comme tout le monde, chaque chanson me rappelle à un souvenir, à un moment de ma vie. Tout comme je réalise maintenant, que chacun de mes films, rappelle aux gens un moment de leur vie. Tout ça n’est qu’une histoire d’émotions partagées, de plaisir… Alors pourquoi ai-je attendu si longtemps ? Je ne sais pas, mais j’ai le temps : je débute (rires)…

– Comment êtes-vous devenus amis avec Jacques Higelin notamment ?

On a tourné ensemble le film « Jappeloup » (2013). On a habité le même hôtel pendant le tournage et nous sommes devenus amis. Je lui disais : j’aimerais bien qu’on fasse quelque chose ensemble. J’avais déjà ce désir de musique… J’ai pu le concrétiser quelques années plus tard, parce qu’au fond, je m’y suis confronté seul, même si c’était de façon rudimentaire, ne connaissant que quelques accords à la guitare…

– Comment expliquez-vous cette attirance des comédiens pour la chanson ?

Elle est réciproque pour les chanteurs envers le cinéma ! Tout simplement parce que c’est le même métier au fond.

– Avez-vous été attentifs justement aux récents albums de Charlotte Rampling, Gérard Lanvin ou Nicolas Maury ?

Non, je ne les ai pas écoutés.

– À la différence du premier album, vous avez signé tous les textes et composé une partie des musiques : dans quel contexte vous vient l’inspiration ?

Pour le premier album, j’ai commencé à écrire de la musique sur les plateaux de tournage, dans ma caravane. Pour celui-ci, c’était un peu différent. Une chose est sûre : pour écrire, j’ai besoin de passer par la musique. Parfois, je la conserve telle qu’elle me vient. D’autres fois, elle est insuffisante et Gaëtan Roussel me la jette, mais je l’accepte avec plaisir, parce que je sais qu’elle sera remplacée avantageusement. Et lorsqu’elles sont conservées, j’en suis très fier. Cela dit, je passe aussi beaucoup de temps sur les textes, et sur les chansons en général.

– En avez-vous écrit beaucoup pour n’en conserver que dix ?

J’ai du en écrire une quinzaine, si bien que je suis déjà presque prêt pour le troisième album (rires) !

– Les musiques comptent les participations de Colin Russeil et Gaëtan Roussel : comment les avez-vous rencontrés ?

J’ai rencontré Gaëtan par hasard dans un dîner. Je l’ai revu et je lui ai ensuite fait écouter mes chansons, en lui demandant de les arranger, en vue d’un faire un spectacle, « Déjeuner en l’air ». On a commencé à répéter, et sont arrivées ces histoires de confinement. J’en ai profité pour enregistrer l’album. C’est Gaëtan qui m’a amené tous les musiciens formidables qui m’entourent, Colin Russeil (batterie, claviers), mais aussi Arman Meliès (guitares électriques), Philippe Almosnino (basse),  et enfin Julie Gomel (clavier, ukulélé, choeurs).

– Connaissiez-vous leurs parcours respectifs au sein de groupes comme Louise Attaque ou Radio Elvis ?

Je connaissais surtout Louise Attaque et le parcours secret et inventif de Gaëtan en solo.

– À l’écoute de chansons comme « La contre-allée »,  se dégage une certaine forme de sagesse et une philosophie de vie : c’est votre état d’esprit actuel ?

Je ne sais pas si je suis sage, mais en tout cas, cet album part de l’idée d’une conversation entre un père et son fils. Il s’agit de plusieurs pères et de plusieurs fils en réalité, mais à l’arrivée, je m’aperçois au fil des chansons, que je suis tour à tour le père et le fils, ce qui me rend crédible pour raconter ces histoires, parce que je les connais des deux côtés. Chaque histoire est née d’une émotion ou d’un évènement qui m’est arrivé. Après, ce n’est pas forcément autobiographique, car je raconte des histoires avant tout. Par exemple, « Pardon pardon » qui clôture l’album, est l’histoire d’un jeune homme de 17 ans qui quitte sa famille pour monter à Paris et vivre sa propre vie. Ce n’est en aucun cas mon histoire. Mes parents étant chanteurs, je voulais au contraire vivre leur vie. Mais je voulais parler de l’émotion de cette mère sur un quai de gare, qui laisse son fils partir pour la première fois, de cette première séparation proche du déchirement. Se retrouver dans un train et voir sa mère sur le quai rétrécir à mesure que le train s’éloigne, renvoie à la peur du vide. Pourtant, ce besoin de partir est plus fort que tout : c’est la jeunesse et c’est la vie qui vous appelle, même s’il faut laisser les parents à leur chagrin. On dit souvent qu’aimer, c’est aussi accepter de laisser l’autre partir. J’ai vécu tout cela, j’ai été celui qui part, et celui qui voit les autres partir.

– Quelle est la part d’autobiographie d’une chanson comme « Les mêmes larmes » en duo avec Gaëtan Roussel ? C’est une situation que vous avez vécue d’aimer une même femme ?

Non, c’est une chanson « fantaisiste ». Elle parle d’une sorte de jalousie posthume entre deux hommes…

– Sur certains titres, on pense à Serge Reggiani, lui aussi venu tardivement à la chanson…

Il n’était pas si âgé en réalité : il avait à peine 40 ans quand il a commencé à chanter. C’est vrai qu’à l’époque, on était déjà âgé à 40 ans, mais aujourd’hui, je n’en connais pas beaucoup qui se lancent dans la chanson et le Rock à 70 ans comme moi (rires) ! Peu importe… Tout cela est très joyeux pour moi. 

– Comment est née l’idée de vous glisser dans la peau de Joseph ! C’était gonflé…

Je ne sais pas comment dire, et sans vouloir heurter les gens, j’ai réalisé que c’était le premier grand « cocu » de l’histoire ! J’ai imaginé ce mec amoureux fou de cette Marie, qui était apparemment un très belle femme brune aux yeux bleus, mais qu’il n’a jamais pu toucher, et auquel on vient annoncer qu’il va avoir un enfant. Souvent quand on entre dans les églises, on voit Marie très belle avec son enfant, et Joseph reste dans l’ombre de tout cela. J’ai voulu lui dédier une chanson. Sur scène, je peux vous dire qu’elle est balaise…

– En quoi le métier d’acteur vous aide en tant que chanteur sur scène ?

On ressent les choses de la même manière. Alors certes, sur scène, il y a une notion de rythme au théâtre qui est différent de celui de la musique. Si je m’arrête de parler pendant un monologue, ça marque une respiration et tout va s’arrêter sans problème. Si je m’arrête de chanter alors que la musique continue, je perds pied et on finit par tous être perdus. En concert, il y a deux temps, deux rythmes, celui de la musique qu’il faut suivre, avec l’idée qu’il faut toujours avancer. Au-delà de cette difficulté, le fait d’avoir passé ma vie sur scène m’aide à ressentir très fort le public. Je ressens tout de suite s’il s’ennuie. je vois bien que sur ce nouveau spectacle, le public est surpris, parce que pendant les premières 25 minutes, ça balance de la batterie, etc… Ce n’est pas forcément ce à quoi il s’attend. Au bout d’un moment, je les vois bouger de la tête et je les embarque avec moi, je leur raconte des histoires, je les fais taper dans les mains. je leur dis combien c’est formidable la musique, parce qu’on peut chanter des chansons tristes en tapant dans les mains…

– Aux dernières Francofolies de la Rochelle, l’écoute du public était religieuse …

Oui, c’est vrai ! Comme j’avais le trac, je devais imposer un certain sérieux. J’ai donné ce spectacle sur plusieurs festivals, notamment à Avignon, et en effet, j’ai constaté qu’il y avait dans le public des fans des postures quasi-religieuses… Je me disais en moi-même : arrêtez les filles ! Arrêtez ! (rires). Alors que sur ce nouveau spectacle, je leur dis d’entrée qu’on est là pour s’amuser…. En fait, je voulais conserver ma personnalité et mon identité, et je crois y être arrivé : être à la fois sérieux dans ce que je fais, tout en me disant que tout ça n’est pas bien grave. On est aussi là pour se détendre…

– C’est aussi le double visage que vous offrez au cinéma, celui d’un acteur de comédie qui excelle aussi dans le registre dramatique …

C’est vrai que j’ai alterné les deux registres, et je pense que sur scène, le public le pige assez vite, parce qu’après une chanson assez grave, je balance quelque chose de plus léger. Je m’amuse beaucoup !

– Chantez-vous des reprises sur scène ?

Oui, sur le précédent spectacle j’en avais déjà fait, et sur celui-ci, je reprends Reggiani justement. Toute ma vie, j’ai eu envie d’être lui. À ma façon… Parce qu’il n’y aura jamais de nouveau Reggiani, pas plus moi qu’un autre. Quand on était jeunes acteurs, on aspirait à devenir les nouveaux Belmondo, mais il n’y en aura pas non plus. Tout simplement parce que chaque chanteur, chaque acteur, marque son époque.

– L’avez-vous vu en concert ?

Oui, je l’ai vu chaque fois qu’il est passé à Paris. c’était génial et magnifique de voir la fidélité du public envers lui. Je suis bien conscient d’avoir à mon tour ce capital-là. Les gens m’aiment bien, alors à moi de tout faire pour ne pas les décevoir. Sur la fin, Reggiani était très fatigué. Il avait du mal à se déplacer, il avait ses lunettes de travers et son dentier qui bougeait… Et malgré tout, il attaquait le concert et il avait beau ne pas être en place, au bout de deux chansons tout le monde pleurait… J’aime bien cette idée de faire rire les gens et de les émouvoir, de passer sans transition du rire aux larmes.

– Quels sont les autres artistes à votre Panthéon musical ?

Dans la chanson française, c’est Ferré, Brel, Brassens, Béart… À l’époque, le théâtre et la littérature m’intéressaient, et j’ai finalement découvert la poésie au travers de la variété. C’était formidable de découvrir Baudelaire en chanson. C’est pour ça d’ailleurs, que j’ai enregistré ce premier album « Si vous m’aviez connu », autour des poésies de Paul-Jean Toulet, que j’ai eu la chance de découvrir, mais que peu de gens connaissaient…

– Au rythme d’un album par an, allez-vous sacrifier certains tournages au profit de la musique ?

Ah oui, j’ai déjà refusé des films. Je n’ai accepté que des tournages essentiels, comme ce film de Joachim Lafosse, « Un silence », avec aussi Emmanuelle Devos, qui sortira en septembre et qui est un film très fort. Ca ne sert à rien de faire des films moyens juste pour tourner. Mais je ne sacrifie rien et je ne lâche rien…

– Allez-vous élargir le champ des collaborations au-delà de Gaëtan Roussel ?

Pour l’instant, le binôme m’a l’air de bien fonctionner, non ? Il est rapide, disponible, et à beaucoup de talent. Dès le premier album, il m’a pigé et n’a pas chercher à imposer autre chose que ce que je lui ai apporté. Il a, au contraire, beaucoup enrichi les chansons. Sur ce nouvel album, on est parti de mes textes et de mes mélodies, et il a fait le tri de ce qu’il pouvait améliorer ou reprendre. Il avait plus de liberté que sur le précédent, parce que c’étaient des chansons écrites comme des poèmes. Et puis, je lui ai demandé d’élargir, d’ouvrir… Je réclamais ma batterie, je voulais que ça fasse du bruit. Il a aussi pris l’initiative d’enrichir les chansons d’un travail sur les choeurs.

– Quelles sont celles dont vous êtes le plus fier ?

Je ne sais pas comment vous dire, parce que ce sont mes chansons et en même temps, je les oublie, comme si ce n’était pas moi qui les avais écrites… Je me surprends moi même en les écoutant.

– Comment travaillez-vous en studio ? Faites-vous plusieurs prises comme au cinéma ?

Au cinéma, quand c’est moi qui met en scène, c’est deux prises et basta. En studio, c’est pareil… Je me rends compte que ma partition en studio est presque anecdotique en réalité. Evidemment ça compte, mais c’est tellement beau de voir les musiciens partirent dans leurs délires d’arrangements et de production, que chanter est presque secondaire. Je sais que tout leur travail est au service de mon disque, alors je me contente de placer ma voix, et je ne peux rien faire de plus.

– À vous entendre parler de musique après une telle carrière au cinéma et au théâtre, on a le sentiment que la musique est l’école de l’humilité pour vous…

Je dois avouer que je suis épaté : c’est quelque chose de magique ! Quand je joue « Le malade imaginaire », je suis épuisé en sortant de scène. Alors que quand je chante, sur la même durée, je suis en pleine forme ! J’aime être sur les routes, et amener la musique aux gens dans plein de villes.

– C’est vous qui avez décidé du titre final, plutôt long pour un titre d’album ?

Oui, c’est moi. C’est une phrase extraite de la chanson « Les petites coupures ».

– Vous êtes-vous aussi impliqué dans l’esthétique de la pochette, plutôt brute, et plus Rock que la précédente ?

Xavier Chevalier, au sein du label, a été très à l’écoute de mes envies. On a fait plein d’essais. J’avais envie que ça me ressemble, et en même temps de jouer un rôle. J’ai hérité de cette habitude du cinéma : même si c’est ma tête à l’écran, ce n’est jamais tout à fait moi. Après, j’ai quand même le sens du ridicule, donc je ne cherche pas à tromper les gens sur qui je suis : artistiquement, je suis né avec les années 80, et j’ai donc hérité de certaines références musicales et esthétiques de ces années-là…

– Aimeriez-vous croiser les deux disciplines en jouant dans un film musical ?

Ce n’est pas prévu, même si quand je suis acteur, je suis très sensible à la musique. En tant que réalisateur, j’ai travaillé trois fois avec Alexandre Desplats (ndlr : sur les films adaptés de Marcel Pagnol, « La fille du puisatier », « Marius », et « Fanny »). Bizarrement, il y avait des choses que j’avais envie d’entendre et lui en ai parlé. J’ai le sens de l’image, et j’ai appris à reconnaitre quand je sais que je pourrais assumer l’enveloppe musicale ou pas.

– Vous disiez que cet album est une variation sur la relation père-fils : l’avez-vous finalement enregistré pour que votre jeune fils Zachary, qui apparait dans le clip du premier extrait « Les petites coupures », soit fier de son papa rockeur ?

Beaucoup, oui. J’avais envie qu’il ressente que je suis dans la vie.

– Qu’en a-t-il pensé ?

Il m’a dit : alors là papa, celui-là, il me plait ! Et en sortant du concert, il m’a fait un check (rires) !

– Se destine-t-il aussi à un métier artistique comme ses deux parents ?

Non, pour l’instant, je le force à prendre des cours de guitare tous les mardis et il souffre le martyr, le pauvre ! Moi-même, je joue très mal de la guitare, mais grâce à ses efforts, il joue déjà très bien. Quant à moi, mon prochain défi est de m’accompagner sur scène à la guitare. Mais je suis entouré de tels guitaristes, que je ne me vois pas me mesurer à eux… Je peux les épater dans un autre registre sur scène, mais il faudrait qu’ils ne soient pas là, pour que j’ose vraiment m’y mettre !

Propos recueillis par Eric Chemouny

Photos ; Yann Orhan (DR / Panthéon Fontana / Universal Music)

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