ALBIN DE LA SIMONE
de A à Z
Arrangeur, réalisateur, mulit-instrumentiste, auteur-compositeur, interprète et tant d’autres choses encore… Depuis tout juste 20 ans, Albin de la Simone s’est imposé avec discrétion comme l’une des figures de la chanson française les plus prolifiques, aimées et respectées, tant par le public que par ses pairs. Après avoir dernièrement oeuvré dans l’ombre de Pomme, Pierre Lapointe ou Carla Bruni, et nous avoir aussi livré un très bel album instrumental baptisé « Happy End », c’est le chanteur qui nous revient au meilleur de son inspiration, six ans déjà après « L’un de nous ». Pour ce grand retour, l’arrangeur s’est cette fois éclipsé pour confier les manettes à Ambroise Willaume, alias Sage, la magic touch des albums de Clara Luciani. L’ensemble ne s’en trouve que plus magnifié encore, entre chansons très personnelles (« Petit petit moi », « J’embrasse plus », «Pars », « A jamais »), délicieuses tranches de vie à l’effet miroir universel (« Ta mère et moi », « Pour être belle ») ou chansons plus engagées (« Mireille 1972 »). Pour célébrer cette réussite, qui cristallise tout ce que l’on aime dans l’univers délicat, noble et musical de l’artiste protéïforme au regard tendre et lunaire sur lui-même comme sur les choses qui l’entourent, JSM a choisi de dresser son portrait de A à Z, même si l’alphabet tout entier n’a pas suffi pour refléter la richesse de sa carrière et le large spectre de ses talents …

A comme Amiens : Albin de l’Eleu de la Simone, y voit le jour le 14 décembre 1970,
B comme Barbara : en 2017, il participe à divers hommages à la chanteuse disparue. Il chante « C’est trop tard » sur l’album hommage d’Alexandre Tharaud et participe aux concerts collectifs du pianiste à la Philharmonie de Paris et au Printemps de Bourges. Il donne même un petit concert sur le piano de la « femme qui chante », lors de l’exposition qui lui est consacrée à Paris, toujours à la Philharmonie,
C comme Calle, Sophie : l’artiste contemporaine signe la pochette de son cinquième album, « L’un de nous », paru le 24 février 2017, un disque enregistré en deux jours, et évoquant surtout l’amour et la relation de couple, en douze chansons (dont le succès « Dans la tête »), récompensé par le prix Coup de Coeur de l’Académie Charles Cros, dans le cadre du festival Printival Boby Lapointe, à Pézenas. A l’occasion de l’exposition de Sophie Calle au Musée de la chasse et de la nature à Paris, dans le cadre du festival « Paris en touts lettres », il conçoit la playlist idéale de Sophie Calle (chansons et extraits de romans, avec la comédienne Marie Payen, en 2017). Il lui dédie aussi une chanson qui parait sur le vinyle exclusif et collector édité pour l’occasion, intitulée « Souris Calle »,
D comme Delerm, Vincent : ami de longue date et camarade du label Tôt ou Tard, il participe en 2020 au concert du brillant auteur-compositeur, en racontant une bonne blague sur un écran vidéo. On l’aperçoit également dans son film « Je ne sais pas si c’est tout le monde ». Au fil des années, Albin travaille sur divers projets de l’ami Vincent ,« Léonard a une sensibilité de gauche », « Quinze chansons », « Les piqures d’araignée », « Favorite Songs », comme chanteur ou instrumentiste,

E comme Ensemble Contraste (l’) : juste après le confinement en mai 2020, il a l’idée et l’envie de s’associer à ce groupe qu’il connait depuis une dizaine d’années, à force de le côtoyer en studio, et de croiser leurs univers entre musique classique, chansons originales, variété française et nouvelles compositions. Ensemble, ils reprennent en concert des standards du répertoire tous styles confondus : Bourvil, Gabriel Fauré, Marlène Dietrich, Claude Nougaro, ou Alain Bashung,
F comme Feist : une des premières chanteuses à lui accorder sa confiance, en enregistrant le duo « Elle aime » sur le premier album éponyme d’Albin en 2003,
G comme Giraud, Brigitte : avec l’écrivaine Prix Goncourt 2023, il crée en 2013 le spectacle « L’amour Ping Pong », lequel est régulièrement joué dans des festivals littéraires et musicaux,
H comme Higelin, Arthur : à la fin des années 90, sa rencontre avec le fils Higelin, mais aussi Matthieu Chédid ou Nina Morato, l’encourage à découvrir la chanson française de sa génération et à écrire ses premières chansons. Il donne d’ailleurs ses premiers concerts au Japon en première partie de Mathieu Boogaerts. Albin intervient ensuite sur plusieurs de ses disques en qualité d’instrumentiste,
I comme « Ici-bas, ici-même » : il réalise et arrange l’album de Miossec, intitulé « Ici-bas, ici-même », qui sort en avril 2014,

J comme Jazz : il commence sa carrière comme compositeur et pianiste de Jazz, son papa étant lui-même clarinettiste de Jazz « New Orléans », et membre de l’orchestre « Les barbecues »; il est même finaliste du Concours national de Jazz de la Défense,
K comme Keita, Salif : entre 1995 et 2000, il fait ses premiers pas en tournée en Afrique avec Salif Keita et aussi Angélique Kidjo,
L comme Lapointe, Pierre : s’il écrit la chanson « Monsieur » sur l’album « Punkt » du chanteur québécois, leur fructueuse collaboration se prolonge le temps de tout un album, « Pour déjouer l’ennui » (2018), pour lequel il compose trois chansons, dont « Le monarque des Indes ». La même année, il réalise et co-arrange avec Pomme son album « Les failles », ainsi que celui éponyme de Carla Bruni,
M comme « Mes épaules » : une de ses chansons les plus connues et emblématiques de son répertoire et de son inspiration, figurant sur l’album « Un homme » et cristallisant la descendance avec un Alain Souchon, autre homme fragile de la chanson française, auquel on l’associe souvent, notamment pour son grain de voix très semblable, une part de féminité assumée et une certaine (fausse) nonchalance,
N comme Naim, Yael ; artiste du label Tôt ou Tard également, l’artiste franco-israélienne et Albin reprennent ensemble la chanson « Tinassi-Li » sur l’album multi-artistes célébrant les 25 ans du label,

O comme Orsay (musée d’) : après avoir donné un concert / performance au Musée d’art moderne de la ville de Paris en 2012, il récidive au Musée d’Orsay en avril 2023, pour célébrer la sortie de son album «Les cent prochaines années » ; une association si évidente que le verso de l’album du chanteur ayant étudié aux Beaux Arts et également dessinateur et peintre, est une peinture de la peintre animalière Rosa Bonheur représentant un cerf. Il déclare par ailleurs que deux tableaux de Degas (« L’absinthe ») et Manet (« La prune »), ont inspiré « Mireille 1972 », délicate chanson sur le thème de l’avortement,
P comme Paradis, Vanessa : en 2010, il arrange et dirige une tournée acoustique des théâtres de Vanessa et réalise le CD/DVD de ce concert enregistré en live à Versailles, « Une nuit à Versailles »,
Q comme Québec : depuis ses débuts, il noue une véritable relation d’amour avec la Belle Province, avec plusieurs concerts aux Francos de Montréal et la version québécoise des Films Fantômes, qu’il monte en 2012, pour le Festival du nouveau Cinema de Montréal, avec des musiciens et comédiens, comme Ariane Moffatt, Marc Labrèche, Laurent Lucas, ou Pierre Lapointe. Le principe en est original et simple : offrant d’imaginer des films plutôt que de les regarder, il donne naissance au piano à 9 films que l’on ne verra jamais, accompagné par 2 comédiens et 5 musiciens, de la super production américaine, au film d’auteur en passant par le film politique. En 2018, il expose Place des Arts à Montréal ses dessins de voyage, exposés auparavant aux Francofolies de la Rochelle notamment,
R comme Rennes : Artiste associé du Théâtre National de Bretagne, situé à Rennes, il y conçoit et met en scène en 2018 avec Valérie Mrejen le « Carnaval des Animaux » spectacle tous publics sur la musique de Camille Saint-Saëns, adaptée pour quatre instruments. En 2021, c’est encore au TNB de Rennes que ses Films Fantômes sont joués pour 8 représentations, après avoir été programmées 2 soirées à Paris,
S comme « Somethin’ Stupid » : sur son deuxième opus, « Je vais changer » (mai 2005), il reprend en duo avec Jeanne Cherhal le standard de Sinatra, créé en français par Sacha Distel et Joanna Shimks dans les années 60. Fin 2006, il retrouve Jeanne dont il réalise l’album « L’eau »,

T comme « Tiresia » : en 2003, il signe la B.O du film de Bertrand Bonello,
U comme « Un homme » : son quatrième album, sorti le 18 février 2013, comptant un duo avec la chanteuse islandaise Emiliana Torrini et les participations de JP Nataf et Alexandre Tharaud. En 2016, il retrouve d’ailleurs la chanteuse dont il réarrange des chansons pour elle et l’orchestre symphonique d’Islande, deux concerts suivent à Reykjavik en mai 2016 et diffusés à la télé islandaise,
V comme Virgin : en septembre 2003, il sort son premier album éponyme réalisé par Renaud Letang, sur le label de légende qui compte des artistes comme Etienne Daho, Jean-Louis Aubert ou Françoise Hardy,
W comme Wagram : son troisième album « Bungalow ! » sort sur le label Cinq7 / Wagram le 14 avril 2008, titre inspiré du bungalow sur l’île de Bali où sont nées les chansons. L’album est réédité le 2 mars, en version augmentée d’un duo avec Vanessa Paradis (« Adrienne ») et d’un concert acoustique,
X comme Génération X : enfant des années 70, comme le suggère la pochette de son dernier album, le montrant bébé dans les bras de sa maman (une photo ayant inspiré la chanson « Petit petit moi ») Albin appartient à la génération X, selon la classification de William Strauss et Neil Howe, dont on constate qu’elle a joué un rôle important dans la musique, avant l’explosion du numérique et de l’internet, emblématique de la génération Y,
Y comme Yamaha Hall : très apprécié au Japon, où il noue de nombreuses collaborations artistiques avec des artistes locaux, il se produit au Yamaha Hall, accompagné de musiciennes japonaises, dans le cadre de la grande tournée acoustique qui accompagne la sortie de son cinquième album à l’occasion de la sortie de celui-ci au Japon. Il reviendra à Tokyo en septembre 2019, achever une tournée de 105 dates,
Z comme Zachary : il incarne ce personnage dans le livre CD « La guitare dans la vitrine » (Actes Sud) d’Olivier Libaux et Jean-François Martin, avec la participation de Mélanie Pain.
Réalisé par Eric Chemouny
Photos : Julien Mignot (DR / Tôt ou Tard)
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