CLARA LUCIANI

Le rythme du coeur

Depuis ses premiers pas, coïncidant avec le début de l’aventure JE SUIS MUSIQUE, Clara Luciani est en quelque sorte notre artiste fétiche, notre porte-bonheur, tant elle est celle qui partage – plus que quiconque – le codage de notre ADN et les valeurs de notre magazine, avec son sens aigu de la chanson élégante et populaire. Alors que son deuxième opus « Coeur » culmine en tête des ventes de disques, notre fidèle amie a marqué une pause dans le tourbillon de sa nouvelle vie de star pour se confier à nous sur la genèse de cet album à son exacte image, conçu au rythme de son coeur et de ses états d’âme, entre odes à la joie contagieuses et somptueuses ballades mélancoliques…

– Ton nouvel album « Coeur » caracole en tête des ventes depuis sa sortie : dans quel état d’esprit es-tu ?

J’en suis très heureuse, mais je suis aussi extrêmement fatiguée, même si je n’y pense pas trop. Depuis avril dernier, date de sortie du titre « Le reste », je suis prise dans un tourbillon, mais comme il s’agit d’un tourbillon de bonheur, tout va bien.

– Quel sens donner à son titre ? Quelle est la place du coeur justement dans ta vie ?

C’est toute ma vie. Et d’ailleurs, lors d’une récente conversation avec mon papa, alors que je me confiais un peu à lui, je lui racontais notamment que j’éprouvais une forme d’hypersensibilité, qui a pour conséquence que toute chose a pour effet de beaucoup me secouer. Il m’a répondu : « de toute façon ma fille, tu n’es qu’un coeur sur pattes ! ». J’ai trouvé la formule trop mignonne, et j’ai pris conscience qu’il avait raison. Je ne suis que sentiments, si bien que je ne pouvais pas trouver meilleur titre à l’album, puisque c’est aussi le titre d’une chanson sur les violences conjugales, qui ouvre l’album.

– La pochette ultra référencée renvoie aux Carpenters, à Donna Summer et à l’âge d’or du Disco… Avais-tu des pochettes iconiques en tête ?

Quand je l’ai vue, sans les lettrages, la photo me rappelait déjà un peu celle de la pochette de Melody Nelson, et d’emblée je l’ai bien aimée. C’est assez rare de retenir une silhouette pour une pochette. On préfère souvent choisir un close-up, et pourtant cette pochette d’un disque de Gainsbourg est une de mes préférées.

– Tu y apparais ultra-stylée : as-tu conscience d’être désormais une icône de mode ? Est-ce une source de pression pour toi de devoir toujours apparaitre bien habillée, maquillée, etc. ?

Vraiment, je n’ai pas du tout conscience d’être une icône de mode, même si effectivement j’aime bien être un minimum habillée, maquillée et coiffée. D’ailleurs, tu remarqueras qu’aujourd’hui je n’ai pas fait trop d’efforts (rires) (n.d.l.r : elle porte un t-shirt marin et un jean vintage pattes d’éph’).

– Pourtant tu as récemment fait la une très prisée du magazine ELLE…

C’est vrai, mais j’ai quand même l’impression d’être en dehors des courants. Alors peut-être suis-je inspirante pour une certaine catégorie de jeunes filles ? Dans ce cas, ce serait plutôt celles qui restent un peu marginales, et non pas celles qui cherchent absolument à suivre la tendance.

– Sur les réseaux sociaux, tu as dédié cette couv’ aux jeunes filles complexées : on a du mal à l’imaginer te concernant. Est-ce que le succès aide à surpasser ses complexes et à se trouver belle ?

Je ne sais pas, me sentir belle me prendra peut-être encore trente ans (rires) ! Disons que j’apprends à m’accepter et le fait que le premier album a été bien accueilli, et qu’il m’a aidé à trouver mon public, y a certainement contribué, mais le chemin est encore long.

– Cet album « Coeur » a été essentiellement conçu pendant le confinement : as-tu écrit beaucoup de chansons pour n’en garder que 11 ? 

Pas tellement, j’en ai écrit une quinzaine, ce qui est peu finalement, comparé au premier album pour lequel j’en avais vraiment écrit énormément. En même temps, au fur et à mesure que je les écrivais, elles me plaisaient beaucoup, si bien qu’à un moment, je disposais d’assez de chansons pour sortir mon album. Ça ne servait plus à rien d’en écrire encore et encore.

– Y aura-t-il des rééditions avec des bonus comme c’est devenu la pratique ?

J’aimerais bien, parce qu’on me renvoie souvent qu’il est un peu court, et c’est vrai. Mais je n’avais pas envie de rajouter de chansons, parce qu’il me semblait que ces autres chansons ne s’intégraient pas forcément bien dans l’histoire que j’avais en tête. Mais si en prenant la route, je me trouve encore inspirée, il n’est pas impossible que je donne une sorte de petite soeur à « Coeur ».

– Quel a été l’implication de Sage, déjà présent sur le premier opus, et crédité ici sur tous les titres ?

Il a une place énorme sur cet album. Je le surnomme « mon docteur chanson », parce que c’est quelqu’un de brillant, qui sait jouer de tous les instruments, ce qui n’est pas mon cas. J’ai un rapport très instinctif à la musique, mais il m’arrive souvent de tourner en rond. Donc en général, j’arrive avec une idée et lui l’enrichit et il complexifie la chanson. Il y en a certaines dont nous avons composé des parties ensemble, comme sur « Respire encore », « Amour toujours » … C’est très variable. Il arrive aussi qu’il n’intervienne que pour rajouter deux accords, tout comme il peut composer un refrain avec moi. Il n’a pas un ego absurde, au point de vouloir modifier mes chansons juste pour les modifier. Il intervient vraiment comme un magicien, en se demandant ce qu’il pourrait améliorer, en s’interrogeant toujours sur ce qui est trop faible et sur ce qui est bien. Sa place n’est jamais prédéfinie. Tout dépend vraiment du niveau d’aboutissement de la chanson. 

– On ressent une volonté de départ de donner un côté très festif et joyeux à cet album, alors que le précédent était plus sombre : pour autant, il y a une continuité dans le personnage et le discours entre « La grenade » et « Le reste » …

Tu as raison, peu de gens le voient, mais « Le reste » n’aurait pas existé s’il n’y avait pas eu « La grenade » avant. « Le reste » est également une chanson sur la libération de la parole. Les gens s’étonnent parfois que je sois revenue avec une chanson peu engagée. J’essaie alors de leur expliquer, que même si elle n’en a pas l’air, « Le reste » l’est également. Il me suffit de constater le trouble que j’ai créé en employant le mot « cul » dans une chanson. Je me dis que j’ai bien fait du coup, si j’ai ouvert le sujet de la possibilité offerte aux femmes d’employer certains mots en chanson. C’est fou de se dire qu’en 2021, on attend encore d’une jeune femme qu’elle soit toujours lisse et polie…

– Qui a eu l’idée de son joli clip coloré ?

C’est moi. Je voulais réunir deux composantes symboliques de mon enfance : l’univers de Jacques Demy et La Provence. Il a été tourné à Sanary-sur-Mer. C’était fabuleux d’arriver à tourner ce clip, en dépit de mesures sanitaires très contraignantes. On a du tous se faire tester pendant les deux jours, alors que nous étions très nombreux sur le tournage. Mais au final, c’était une véritable ode à la joie, et un très bon moment. J’en garde un super souvenir. Il a été réalisé par Alice Rosati, une fille avec laquelle j’avais fait des photos, il y a longtemps, et dont j’avais adoré le côté décalé et excentrique à l’italienne. C’est elle, par exemple, qui a eu l’idée de me mettre dans une brouette de citrons. Je n’étais pas forcément convaincue au début, mais j’ai fini par lui faire confiance, parce que je savais qu’elle a toujours des visions originales.

– On retrouve ta maman Evelyne dans une scène chez le coiffeur ; comment tes parents vivent-ils ton succès ?

Je pense que ma maman est celle pour laquelle c’est quelque chose de difficile à concevoir et à croire. C’est quelqu’un d’extrêmement pur et de très éloigné de tout ce qui touche à la célébrité et aux mondanités. Ce qui m’arrive la surprend encore et toujours. Elle m’a même confié dernièrement avoir trouvé étrange de m’entendre parler à la radio. Elle était un peu interpellée et elle ne s’y habitue pas. Cela dit, moi non plus, je ne me m’y habitue pas ! (rires).

– « Le reste » a été un tube immédiat : qu’est ce que ça t’inspire quand tu découvres sur Instagram les diverses reprises de cette chanson, notamment celle totalement loufoque de Julien Doré ?

C’était vraiment trop mignon. Je réalise que c’est une chanson « feel good » et c’est sans doute pour cela qu’elle a été si bien accueillie. En ce moment, je pense qu’on a tous besoin de se chanter des chansons qui nous font du bien. Ça m’a fait plaisir de constater qu’elle fonctionne et donne envie aux gens de chanter, de danser, de sourire… Je me suis dit que j’avais réussi ma mission quelque part.

– On retrouve Julien sur le duo « Sad and Slow », tout comme tu figurais sur « Aimée » avec « L’île au lendemain » : faut-il y voir un retour de politesse ou reconnais-tu en lui un double artistique ?

C’est en tout cas un frère artistique, quelqu’un avec qui je partage beaucoup de choses, et notamment des valeurs humaines qui me sont très chères. On reste tous les deux très attachés à la famille, par exemple. On vient tous les deux du Sud de la France, et on s’est dernièrement rendu compte, totalement par hasard, que nos deux grand-pères étaient mineurs dans la même mine, à Alès. Moi qui suis très romantique et qui adore me raconter des histoires, j’aime bien imaginer que ces deux-là ont peut-être été amis et se sont encouragés dans leur travail très pénible. J’adore l’idée que Julien et moi perpétuons cette amitié. Ce n’est peut-être pas le cas, mais je me plais à le croire.

– Pour autant, il n’a pas été tendre avec toi en t’immergeant dans l’eau d’un lac pour les besoins du clip « L’île au lendemain » ?

C’est vrai, mais je me vengerai (rires) !

– Tu chantes « Le chanteur » : faut-il y voir un clin d’oeil à Daniel Balavoine ?

Non, pas du tout. Ça peut paraitre fou, mais j’avais totalement oublié que cette chanson s’appelait « Le chanteur ». Pour moi, c’était : « Je me présente, je m’appelle Henri ! », ou quelque chose comme ça. Si bien que quand j’ai dévoilé le track-listing de l’album, plein de gens m’ont demandé s’il y avait une reprise de Balavoine. Je ne comprenais pas de quoi on me parlait, jusqu’à réaliser que cette chanson que j’adore pourtant, s’intitulait aussi « Le chanteur ».

– Comment est née cette idée ?

J’ai fait l’expérience d’une vie un peu bizarre pendant la première tournée, une vie de mouvement où je me réveillais chaque matin dans un endroit nouveau. Je n’étais pas habituée à cela et je me suis interrogée sur ce qu’était la vie d’un chanteur en définitive. Je me suis demandée à quel point c’était compatible avec une vie de famille par exemple, et au final si c’était une bonne chose d’épouser un chanteur ou une chanteuse.

– Tu pourrais en débattre avec Sylvie Vartan qui a bien connu cette situation…

Justement, elle m’a fait le plaisir de me faire un retour détaillé sur l’album, titre par titre, avec l’acuité et la finesse incroyable d’un critique de Rock. Et elle m’a confié qu’elle a naturellement souri en entendant « Le chanteur »…

– Les médias te questionnent beaucoup sur ta vie privée : dois-tu te surprotéger pour la préserver ?

Pas spécialement. J’ai au contraire le sentiment d’être assez épargnée, que les gens ont la délicatesse de davantage s’intéresser à ma musique qu’à ma vie privée. Je ne suis pas trop le genre de personne qu’on verra en une des tabloïds. Je ne pense pas que j’inspire cela. Et puis, je ne tends pas le bâton pour me faire battre. Je suis certes très présente sur Instagram, mais je sais à quel moment fermer la porte aux voyeurs. 

– La chanson « Tout le monde (sauf toi) » est-elle dédiée à un amoureux ?

Non, malgré les apparences, c’est une chanson d’amitié. Elle parle d’un garçon avec lequel je suis très amie, et que j’ai connu au lycée. Je l’ai revu quand je suis descendu à Aix-en-Provence pour commencer à écrire les chansons. Ce qui m’a frappé, c’est qu’il n’avait absolument pas changé, et qu’il était toujours dans la même démarche, la même quête de grande liberté. Il n’en a rien à faire de la mode, des tendances, des réseaux sociaux, des smartphones… J’ai adoré le voir et je me suis dit que je devrais peut-être davantage m’inspirer de son mode de vie. Je l’ai toujours trouvé assez unique et en rentrant un soir, après l’avoir vu, j’ai commencé à écrire le texte de cette chanson. 

– C’est une chanson qui renforce ta descendance artistique avec Françoise Hardy : vous êtes-vous rencontrées ?

Oui, lors d’une émission, pendant la promo du premier album, et on s’est ensuite échangé quelques mails. Elle a été absolument charmante. C’est une femme extrêmement raffinée dans sa façon d’être, jusque dans l’écriture de ses mails, toujours très beaux, bien écrits et poétiques. C’est vraiment un personnage à part que j’adore.

– « J’sais pas plaire » renvoie aussi aux grandes chansons introspectives de Françoise : quelle est la part d’auto-biographie de cette chanson ? On a du mal à t’imaginer autrement qu’en séductrice …

Et pourtant, c’est une chanson 100% autobiographique. Je pense qu’à travers les paroles de cette chanson, il faut comprendre : je ne sais pas ME plaire. C’est peut-être davantage le problème qui est le mien, même si je me soigne et si la scène y contribue. J’ai bien conscience que pour aimer les autres, il faut d’abord s’aimer soi-même.

– « Respire encore », devenue l’hymne du retour à la vie en cet été 2021, relevait encore de la science fiction, il y a quelques semaines : es-tu une assidue des clubs et discothèques ?

J’aime danser, mais si j’ai le choix entre une soirée dans un club et une soirée en appartement, j’opterai pour celle entre amis. J’aime bien les endroits intimistes, Je n’ai pas suffisamment confiance en moi pour m’élancer comme ça sur une piste de danse devant des gens que je ne connais pas.

– Ça signifie que tu as du te faire violence pour tourner le clip de cette chanson où tu apparais en véritable disco queen ?

Ah oui clairement ! Après, il faut reconnaitre que comme je n’avais pas dansé depuis un an et demi, j’étais véritablement déchainée sur le tournage. Ça a fait du bien à tout le monde ! Ça faisait si longtemps !

– Sur « La place », aussi très autobiographique, qui évoque l’attachement aux racines, tu chantes : « je me suis un peu abimée ». As tu le sentiment que ce métier peut brûler ?

Je pense qu’il m’a pris beaucoup d’énergie et m’a un peu endurcie, parce que ça n’a pas été facile pour moi. Parfois, j’ai davantage l’impression d’avoir 50 ans que 29 ans, et d’avoir déjà vécu beaucoup de vies distinctes, d’autant que j’ai fait plein de petits boulots avant… C’est très bizarre.

– Comment te protèges-tu ?

Ma famille reste mon refuge.

– « Au revoir » évoque ta propre éclipse : ça surprend qu’une jeune artiste de ton âge ait un tel recul, une telle maturité vis à vis d’un sujet aussi grave que celui des adieux…

C’est une chanson que j’ai écrite lors du premier confinement, à un moment où j’étais vraiment inquiète, et où je me suis dit que potentiellement, je ne remonterais jamais sur scène. C’est une idée qui me hantait et me faisait très peur. J’ai décidé de l’exorciser en la transformant en chanson, afin qu’elle arrête de me tourmenter. 

– Est-ce qu’une très longue carrière te fait rêver, ou es-tu plutôt du genre à tirer ta révérence avant ?

Oh non, au contraire, j’adorerais continuer à chanter très longtemps. Je suis très admirative de la carrière de Sylvie Vartan par exemple, parce qu’elle se renouvelle en permanence. Elle ne reste pas dans un petit confort, et cherche encore à se réinventer, à tenter des expériences artistiques. J’espère que j’aurai encore sa curiosité et sa modernité après tant d’années de carrière.

– Tu as écrit un titre, « À deux pas de vous », sur son prochain album à paraitre en octobre, mais aussi deux titres sur le dernier Julien Clerc, « Terrien ». Là-encore, ce sont des artistes rarement revendiqués par ceux de ta génération…

Ce sont pourtant des héros pour moi.

– Quelles sont tes chansons préférées de leurs répertoires ?

J’aime beaucoup de chansons de Sylvie, mais pendant le confinement, alors que j’écoutais aussi beaucoup Abba, j’ai découvert une facette de sa carrière que je connaissais moins, sa période « Disco Queen ». Je l’ai trouvée super. J’ai visionné toutes les vidéos, et il me semble qu’en France, elle a été la seule à avoir porté le Disco avec autant de grâce. Quant à Julien, on a fait un Taratata ensemble, pour lequel il a fait un medley de ses plus grandes chansons, qui a duré une vingtaine de minutes : c’était incroyable ! J’ai réalisé qu’il avait à son répertoire une quantité incroyable de tubes que tout le monde est capable de chanter et que j’adore ! 

– J’imagine que tu es beaucoup sollicitée comme auteure-compositrice : as-tu des envies d’écriture particulières ?

Je rêvais d’écrire pour mon amie Louane, parce qu’elle une voix qui m’émerveille. On en a discuté, mais elle m’a dit qu’elle était plutôt dans l’optique d’écrire elle-même ses chansons. Elle a plein d’idées et au final, je pense que c’est très bien pour elle. Elle a tellement de choses à dire, que ça va très bien se passer comme ça. En tout cas, c’est une artiste qui me touche particulièrement : elle a une sensibilité assez hors-du-commun. Quand elle chante, elle provoque en moi une réaction physique : ça me retourne véritablement le ventre !

– Tu as dernièrement repris Abba, et « The Winner Takes It All », mais tu en as privilégié la version française de Mireille Mathieu sans te soucier des réactions de l’intelligentsia …

Oui, je ne me soucie pas de la critique, ou très peu. J’ai bien conscience que certains y verront un côté un peu ringard, ou je ne sais quoi, mais je me dis qu’à un moment, il faut avancer, et il se trouve que c’est une chanson que j’adore. 

– On t’a aussi entendue en duo sur l’album de Raphaël avec « Si tu pars ne dis rien » : au-delà de cette collaboration artistique, es-tu fidèle en amitié ?

Oui, quand j’aime, j’aime longtemps, et je n’oublie pas ce qu’on a fait pour moi. Raphaël, au même titre que Benjamin Biolay, m’a aidée à un moment où personne d’autre ne m’aidait. Je leur serai fidèle à tout jamais.

– Tu as signé la chanson de la série « L’école de la vie » sur France TV : as-tu aimé cet exercice ?

J’ai adoré ! C’était un exercice d’autant plus spécial pour moi, que je n’ai pas eu à me forcer pour trouver l’inspiration. C’est une série qui parle de la difficulté d’être un adolescent de nos jours, et de tous les problèmes qu’on peut rencontrer dans ce milieu si sauvage qu’est l’école. Or, moi-même j’ai été une enfant moquée, et d’une certaine façon, harcelée. Du coup, écrire cette chanson a été très important pour moi. Je l’ai conçue très rapidement et ça m’a fait un bien fou. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’avais besoin de l’écrire. Au final, elle tient une place assez importante dans la série.

– Aimerais-tu prolonger l’exercice par l’écriture de musiques de films ?

J’aimerais bien, mais en ce moment, j’ai tellement le nez dans mon album…

– Quid de Clara actrice ? j’imagine que tu as des propositions …

Pas tellement ! J’ai passé un casting mais je n’ai pas été retenue : je devais être trop mauvaise pour le rôle… Je ne suis pas certaine d’être une bonne actrice, mais si un réalisateur avait une idée ou une vision me concernant, je ferais de mon mieux pour ne pas le décevoir.

– Sur scène, on va te retrouver à l’Olympia, mais aussi en tournée des Zénith : As tu déjà réfléchi à la façon dont tu vas affronter ces salles d’une dimension nouvelle pour toi ?

J’ai déjà un groupe constitué, mais j’aimerais qu’il y ait encore plus de monde sur scène ! J’adorerais avoir des cordes et des choristes par exemple, parce que l’album s’y prête. J’aimerais que le concert soit spectaculaire, que ce soit une fête, parce que cet album est une fête ! Je sens que ça va être cool ! (rires).

Propos recueillis par Eric Chemouny

Crédit photos : Alice Moitié (DR / Romance / UM)