MATTHIEU CHEDID

de A à Z

Après la sortie de l’album souvenir de sa tournée triomphale, « Le grand petit concert », Matthieu Chédid, alias -M- , s’est montré très présent et bienveillant sur les réseaux sociaux pendant le confinement, avec toute l’inventivité, la folie et la générosité qu’on lui connait depuis ses débuts en 1997. Il a aussi mis à profit cette période pour écrire et composer “Crois au printemps”, une nouvelle chanson pour “l’après”, dont l’intégralité des revenus sont reversés au Secours Populaire. Alors que sa tournée de printemps est reportée à l’automne (sous réserves), nous voulions lui consacrer ce portait de A à Z, histoire de lui dire « Merci ! »de nous avoir accompagnés. Avec un M majuscule évidemment…

A comme Andrée, le prénom de sa grand-mère, la grande femme de lettres et poétesse franco-égyptienne, d’origine libanaise, qui a joué un rôle très important dans sa vie, soutenant son désir de devenir chanteur, au point d’avoir écrit des chansons avec lui (« Je dis aime »), et transmis son amour de l’humanité.

B comme Boulogne-Billancourt, sa ville de naissance. Il y voit le jour, le 21 décembre 1971.

C comme cinéma : s’il signe de nombreuses bande-originales ou chansons de films (« Peau d’ange », « Les triplettes de Belleville », « Ne le dis à personne », « Toute première fois », « Visages, villages »…), il fait aussi une apparition comme acteur dans le film de son ami Guillaume Canet, « Les petits mouchoirs » en 2011, dans le rôle de Raphaël.

D comme Duos : plus que quiconque, Matthieu est un rassembleur et adore multiplier les figurations et les duos tant avec les membres de sa famille, que ses amis chanteurs : Vanessa Paradis, Johnny Hallyday, Fatoumata Diawara, David Assaraf, Gaëtan Roussel, Diam’s, Clara Luciani, Ibrahim Maalouf, Gims…

E comme Emilie, une des soeurs de la fratrie Chédid, qui apporte dans l’ombre sa contribution à l’univers de -M- en imaginant pour lui des visuels et réalisant quasiment tous ses clips. Celle-ci crée et réalise en 2004 son DVD pédagogique « Les leçons de musique de -M- «, récompensé par une Victoire de la Musique. Par ailleurs, elle lui consacre un documentaire, intitulé « Du Baptême à Je dis aime », en 2000.

F comme famille : une valeur chère à son coeur, au point de monter une tournée avec son père Louis, sa soeur Anna et son frère Joseph, dans laquelle chacun s’échange à part égales, et sans hiérarchie, les chansons des autres, en solo, duo, trio ou quatuor. Un succès scénique, récompensé par la Victoire du spectacle musical en 2015, suivi d’un joli succès discographique avec l’album collectif, souvenir de cette tournée … Il fait également une place à sa fille Billie sur son dernier album, laquelle pose sa voix sur 8 des 13 titres, dont évidemment le duo, « Billie ».

G comme Guitare, son instrument de prédilection. Il en possède toute une collection, plus originales et customisées les unes que les autres. Difficile de l’imaginer sur scène sans une guitare chevillée au corps, le plus souvent assortie à ses costumes toujours délirants. Quand M tombe le masque et redevient Matthieu, il prend aussi plaisir à n’être plus que guitariste (de luxe…), en studio ou sur scène aux côtés d’amis artistes, comme NTM, Tryo, Nina Morato (à l’Eurovision en 1994), les Charts, De Palmas, Arthur H, Brigitte Fontaine, ou plus récemment Deluxe et Roméo Elvis.

H comme Hallyday, Johnny : il collabore avec l’idole sur l’album « Jamais seul » (2011), dont il écrit la plupart des titres, mais qui s’avère être un échec commercial dans la carrière du Rocker.

I comme « « Îl » : le titre de l’album paru en 2012, suivi du Live « Îl(s) », en 2013.

J comme Joseph : son frère cadet, également artiste et plus connu sous le nom de Selim.

K comme Kazoo : multi-instrumentiste, Matthieu propose une amusante chanson intitulée « Au Kazoo » sur l’album « Labo M » (2003).

L comme Louis : son illustre papa, auteur-compositeur à succès, une des légendes de la chanson française, qui vient de publier un album « Tout ce qu’on veut dans la vie »… Depuis que Matthieu s’est fait un prénom, les deux artistes collaborent souvent avec un grand plaisir, tant en studio que sur scène.

M comme M, alias Matthieu : l’initiale de son prénom et son pseudonyme d’artiste, devenue sa marque de fabrique, au point d’avoir inspiré sa coupe de cheveux originale dès ses débuts, certaines de ses chansons (« Je dis aime »), et aujourd’hui encore ses visuels d’albums, et décors de scène. C’est d’abord sur un titre « M » de l’album « Paniac » de Billy Ze Kick qu’il préfigure son personnage en 1996. En référence à cette lettre emblème qui lui a porté chance, après le clin d’oeil « Mister Mystère » (2009), album sur lequel il abandonne sa coupe de cheveux en forme de M et ses tenues excentriques, il a intitulé son dernier album studio « Lettre infinie » (2019), pour lequel il a renoué avec son personnage haut en couleurs.

N comme Nach, alias Anna Chédid, sa deuxième soeur, également chanteuse, ayant publié deux albums solo, en plus de leur album familial. A l’âge de 11 ans, elle pose déjà sa voix dans les choeurs sur la chanson « Nostalgic du cool »,  et apparait dans le clip de -M-, devant la caméra d’Emilie.

O comme « Onde sensuelle », un de ses tubes incontournables sur scène, extrait de l’album « Je dis aime ».

P comme Paradis, Vanessa : les deux artistes et amis collaborent souvent ensemble depuis l’album « Bliss » de la chanteuse, qui le popularise auprès du grand public, notamment grâce à la chanson « Pourtant » dont il signe la musique. Il la retrouve sur l’album « Divinidylle » en 2007, sur lequel il chante en duo « Les piles », écrite par Thomas Fersen, avant de participer à sa tournée en tant que guitariste et guest-choriste. Ensemble, ils chantent aussi «La déclaration d’amour » de France Gall, sur le Best of de Vanessa en 2009, et « La Seine », chanson du film « Un monstre à Paris » dont il signe la bande-originale en 2011. 

Q comme « Qui de nous deux ? », titre de son album publié à l’automne 2003, et contenant outre le tube éponyme, des titres devenus des standards comme « La bonne étoile », ou « Mon ego ».

R comme reprises : s’il compte de nombreux tubes à son actif, Matthieu adore tordre les plus grands tubes pour leur apporter sa patte originale en les chantant de sa voix de tête si reconnaissable… Le 21 avril dernier, il rend hommage à Prince en reprenant en Français avec sa fille Billie,  « Sometimes It Snows in April », en direct de sa cuisine…

S comme « Soldat Rose (le) » : le conte musical à succès, créé en 2006 avec Louis Chédid et Pierre-Do Burgaud, pour la partie musicale, et Cyril Houplain pour les illustrations, dont il incarne le personnage principal, aux côtés de Vanessa Paradis,  Jeanne Cherhal, Albin de la Simone, Sanseverino, Francis Cabrel, Alain Souchon, Bénabar, Shirley et Dino, ou Catherine Jacob…

T comme Tam Tam, le nom du groupe éphémère qu’il fonde à ses débuts avec ses copains Mathieu Boogaerts, Pierre Souchon et Julien Voulzy.

U comme « Une seule corde », une des chansons de son dernier album « Lettre infinie », écrite sur mesures pour le texte par le grand David Mc Neil (fils de Marc Chagall, et parolier de Julien Clerc, Aalin Souchon, Renaud, Laurent Voulzy, Sylvie Vartan…), lequel a appris au jeune Matthieu les accords primaires de guitare. Un titre en hommage à ses débuts en quelque sorte.

V comme Victoires de la Musique : il est depuis 2018, le chanteur le plus primé de l’histoire de la cérémonie, avec 13 trophées, à part égales avec Alain Bashung, dans 7 catégories différentes.

W comme Wagram Music, son label discographique.

X comme xénophobie  : très actif dans la lutte contre le racisme, il envisage la musique comme une façon de rassembler les êtres humaines de toutes origines, et d’apaiser les tensions comme en témoignent la chanson « Comme un seul homme » écrite au lendemain des attentats de Charlie Hebdo (2015), ou encore le clip de sa chanson « Solidarité » (extraite de l’album « Lamomali », 2017), réalisé par Stephane de Freitas.

Y comme « Y’a des Zazous », son duo avec Brigitte Fontaine, pour laquelle il signe l’album « Kékéland » en 2001.

Z comme Ziggy Stardust : le personnage créé par David Bowie dans les années 70, fait partie des références de Matthieu, au même titre que Klaus Nomi, lorsqu’il imagine celui de M, à la sortie de son premier album solo, « Le baptême », en 1997.

Réalisé par Eric Chemouny


Photos : Daniel Millet (DR)

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