JEAN-LOUIS AUBERT

« Refuge »

(Parlophone / Warner)

10 ans après son dernier album solo « Roc’ Eclair » (écoulé à plus de 400.000 exemplaires), l’éternel adolescent du Rock français est de retour avec un double album de 22 titres inédits, entre sourire et gravité comme le laisse entendre sa réversible pochette très frontale.

Alors bien sûr, l’ami Jean-Louis est loin d’avoir chômé entre temps, puisqu’il nous offrait ensuite un magnifique album de mise en musiques des poèmes du très controversé Michel Houellebecq, et surtout deux années de tournée au sein du groupe Les Insus (soit Téléphone reformé avec Richard Kolinka et Louis Bertignac, mais hélas sans Corine), laquelle s’achevait par deux concerts gigantesques au Stade de France.

Au fil de ces années, le visage l’artiste s’est creusé de jolis sillons, qui ne donnent que plus de force encore à son sourire enfantin et ses yeux pétillants de vie. Mais surtout, il n’a rien perdu de son inspiration prolifique, ni de la fraicheur de son talent d’auteur-compositeur-interprète.

En témoignent les titres de ce « Refuge » sur lequel il a joué de tous les instruments, à l’exception des cordes et des cuivres, et qui porte bien son nom tant il est doux de s’y réfugier au son de la voix intacte et familière de JLA.

Dans la continuité des concerts acoustiques donnés au printemps dernier, on y retrouve une collection de mélodies entre Rock et ballades d’une évidence et d’une force redoutables, servies par des arrangements sans fioritures, et des textes simples déclinant des valeurs et des thèmes, que d’aucuns jugeront un peu naïfs et trop idéalistes, mais qui lui sont chers et qui ont toujours été les siens finalement.

Difficile en effet de douter de sa sincérité lorsqu’il déclare sa flamme amoureuse (« Bien sûr », « Aussi loin »), évoque l’enfance (« Ne m’enferme pas »), les blessures d’une séparation (« Tu vas l’aimer », « Où me tourner »), ou lorsqu’il s’érige en grand frère bienveillant (« Refuge »).

A 64 ans, alors qu’il s’apprête à affronter les Zénith de France en 2020, le Rockeur est loin d’avoir dit son dernier mot, et ses « vibrants poèmes » s’écoutent toujours comme autant de leçons de vie d’une sagesse réconfortante…

Eric Chemouny
N.B : en concert les 4 et 5 décembre au Bataclan et les 23-24 avril 2020 au Zénith de Paris.    

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