ETIENNE DAHO

de A à Z

Alors que son album « Eden » est réédité dans une version collector, prétexte à un « Eden tour » déjà sold out, qu’il a composé la musique du livre-disque pour enfants « Le vilain petit canard » raconté par Arnaud Valois, mais aussi signé « One Blood Circle » (avec The Liminanas) extrait de la BO du film « Le bel été » de Pierre Creton, Etienne Daho est plus que jamais présent. Et bien entendu aussi à la Philharmonie de Paris pour l’exposition « La fabrique des idoles » de Pierre et Gilles, qui l’ont élu depuis plus de 30 ans comme l’un de leurs modèles préférés : autant de très bonnes raisons pour dresser le portrait de A à Z de l’indétrônable roi de la Pop à la française…  

A comme Assayas, Olivier : le cinéaste est le premier à offrir un rôle au cinéma au jeune chanteur en 1986, dans le film « Désordre », en pleine Daho-mania, alors que son album « Pop Satori », est disque de platine.

B comme « Blitz » : le titre de son dernier album studio, enregistré à Londres avec Fabien Waltman et le groupe Unloved. Salué par la presse, il lui vaut un accueil médiatique sans précédent et la couverture de près d’une dizaine de magazines, dont celle de Je Suis Musique.

C comme Casal, Luz : la star reprend en 2004 le tube « Duel au soleil », qui connait un gros succès en Espagne. 

D comme Dani : il contribue au retour de son amie Dani en produisant en 1987 le 45 tours, « Cette histoire commence », et les deux artistes connaissent le succès en duo avec une reprise d’une chanson écrite pour l’actrice-chanteuse, ex reine des nuits parisiennes, par Gainsbourg : « Comme un boomerang » (2001).

E comme « Eden » : son album paru en 1996, réalisé à Londres, avec la collaboration notamment d’Astrud Gilberto (« Les bords de Seine »), et Zdar (cf. Cassius). Perçu comme un échec commercial à sa sortie, il est considéré comme un de ses meilleurs albums aujourd’hui et marque son passage réussi et avant gardiste à l’Electro. 

F comme Flore (le) : « Paris, le Flore » (du nom du célèbre café chers aux existentialistes de Saint-Germain des Prés) est un de ses premiers tubes en 1986, devenu un standard, à travers lequel s’expriment toute la mélancolie et l’émerveillement d’un jeune provincial débarqué dans la Capitale. 

G comme Gainsbourg, Serge : la relation d’Etienne avec Jane Birkin et la dynastie Gainsbourg est devenue quasi-familiale et leurs collaborations artistiques sont innombrables ; on retient notamment son duo à succès avec Charlotte (« If », extrait de l’album « Réévolution » en 2003), ou encore la production du premier album de Lou Doillon chanteuse (« Places », 2012). C’est évidemment Charlotte qui lui remettra une Victoire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière le 9 février 2018.   

H comme Hardy, Françoise : sa première idole, la voix amie de son enfance, dont il est aujourd’hui très proche. Leurs collaborations sont nombreuses au fil de leurs carrières : ED signe notamment avec Jérôme Soligny une biographie « Superstar et ermite » (1986) et ils chantent ensemble le tube « Et si je m’en vais avant toi » (1985) pour « Les enfants du Rock » qui devient rapidement un succès radiophonique et discographique… 

I comme Ibiza : si Etienne trouve régulièrement refuge sur l’île, il s’y ressource artistiquement et elle lui a inspiré quelques unes des plus belles chansons de son septième album « Corps et armes » (2000), contenant la sublime « Ouverture » ou « Rendez-vous à Vedra ».

J comme Jacno : producteur de son premier album « Mythomane » en 1981, il est avec Elli Medeiros le premier à encourager le jeune étudiant à persévérer dans la musique, alors que celui-ci il organise un concert des Stinky Toys dans un cadre associatif à Rennes. A son tour, Etienne produit son album « Faux témoin » (1995), et parraine leur fille Calypso Valois dans la musique, à la sortie de son premier album « Cannibale », en 2017.  

K comme Kabyle : son père Etienne, riche héritier d’origine kabyle et militaire de carrière abandonne le foyer familial alors qu’il est très jeune. Etienne consacre une pudique chanson à leurs retrouvailles dans les coulisses de l’Olympia, « Boulevard des Capucines « , extrait de l’album « L’invitation » (2007). 

L comme Lucie : le prénom de sa maman Lucie Douma, d’origine espagnole, qui l’élève seule, avec ses grands parents à Cap Falcon dans la banlieue d’Oran, mais aussi ses tantes Rosine et Sonia, avant que la famille ne vienne s’installer en France.

M comme Montmartre : véritable nomade, c’est dans une maison de ville nichée au coeur de la butte Montmartre, dont la légende raconte qu’elle a été utilisée par Buffalo Bill lors de sa tournée européenne en 1905, qu’il a choisi de vivre depuis plus de trente ans, lorsqu’il n’est pas à Londres, Ibiza ou ailleurs. 

N comme Nico : l’égérie du Velvet Underground est une des références absolues d’Etienne. Il a eu la chance de la rencontrer peu de temps avant sa disparition prématurée en 1988 à Ibiza, à 50 ans seulement…

O comme Oran : Etienne est né le 14 janvier 1956 à Oran en Algérie. Il y passe sa petite enfance, entouré de ses deux sœurs aînées et en garde le souvenir d’une ville blanche baignée de soleil.

P comme Pop : il en est le roi incontesté en France et un modèle pour la nouvelle génération qui s’en réclame et le reprend régulièrement. De « Pop Satori » à « Pop Egérie O’ », ses chansons renvoient souvent à ce courant musical… Il consacre d’ailleurs une exposition à succès à la Philharmonie de Paris, « Daho l’aime Pop » (décembre 2017 – avril 2018), rétrospective de la chanson française populaire à travers le regard du chanteur.   

Q comme « Quelqu’un qui m’ressemble » : une de ses plus touchantes chansons, à la mélancolie adolescente introspective, extraite de « Pop Satori » (1986), reprise par son amie Sylvie Vartan en 1995.

R comme Rennes : son nom reste indissociable de la ville de sa jeunesse où il s’installe avec sa mère et sa tante en 1964, avant de contribuer à l’émergence de la vague de Rock (rennais) au début des années 80, avec Franck Darcel et Marquis de Sade.

S comme Saint-Etienne : il enregistre en 1995 avec le groupe anglais un mini album, « Réserection » (référence ironique à une odieuse rumeur qui le prétendait malade du sida), parenthèse trip-hop à laquelle participe notamment Brigitte Fontaine, co-auteur du titre « Jungle Pulse ».  De son côté, le groupe fait un hit en Angleterre avec « He’s On The Phone », adaptation réussie de son « Week-end à Rome », et le rejoint sur scène à la Philharmonie de Paris, pour son “Eden tour”, en novembre 2019.

T comme Turboust, Arnold : son complice discret et compositeur-producteur de ses plus grands tubes (« Epaule Tattoo », « Tombé pour la France », « Le grand sommeil »…), Arnold est aussi chanteur. On se rappelle son succès avec la comédienne Zabou, «Adelaïde » (1986). C’est comme musicien et producteur qu’il accompagne Etienne sur son “Eden Tour” en 2019.

U comme « Urgence » : Etienne est un des premiers artistes français à oser monter un projet un disque au profit de la recherche contre le Sida, « Urgence », en réunissant 27 de ses amis chanteurs, alors que la maladie reste tabou. 12 millions de francs sont remis en mains propres par Etienne au professeur Luc Montagnier de l’Institut Pasteur.  

V comme Vartan, Sylvie : fan de l’icône des 60’s, il est devenu un de ses meilleures amis, et les deux artistes ont souvent collaboré ensemble : il produit sa reprise du succès  « Quand tu es là » (1990) et signe pour elle la chanson « Le premier de nous deux » (1995) et « La prisonnière » (album « Soleil bleu », 2009).  

W comme « Week-end à Rome » : un de ses premiers et indémodables succès, issu de l’album « La Notte, La Notte » (1984), dont la pochette culte est signée Pierre et Gilles.  

X comme « X amours » : une chanson méconnue, extraite de son mini album « Résérection » avec Saint-Etienne.

Y comme Yéyé : enfant dans les années 60, Etienne s’est d’abord construit musicalement en écoutant les EP des fameux Yéyé, et il leur dédiera en clin d’oeil une chanson « Chez les Yéyé » en 1987 sur son maxi 45 tours « Tombé pour la France », reprise de Serge Gainsbourg. 

Z comme Zazie : avec la chanteuse Zazie, Etienne interprète la chanson « Eucalyptus », sur le disque collectif et caritatif « Ensemble » (1998). 

Réalisé par Eric Chemouny (*)
(*) co-auteur avec Pierre Fageolle de la première biographie officielle d’ED en 1999 (ed. Hors Collection)

Photos : Pierre et Gilles (DR)

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