JOHNNY HALLYDAY
L’ombre d’un géant…
En cette fin d’année, et près de deux ans après sa disparition, l’idole des jeunes est plus présent que jamais : dans nos coeurs bien sûr, mais aussi dans les bacs, avec pas moins de deux sorties inédites et très attendues, qui devraient faire date dans la discographie du géant…

Au-delà des interminables questions d’héritage ayant fait le bonheur de la presse people depuis deux ans, c’est Johnny, le chanteur, la star, l’artiste hors normes qui est de retour sur le devant de la scène, comblant un grand vide dans le paysage musical français et le coeur de ses milliers de fans.
Pour preuve de ce manque, l’étonnant succès de son sosie vocal, Jean-Baptiste Guegan, en tête des ventes de disques depuis plusieurs semaines, avec son album «Puisque c’est écrit » , écrit et composé par Michel Mallory, le complice historique du couple mythique Hallyday-Vartan depuis les années 70. De quoi permettre au jeune breton de remplir les Zeniths de France et de Navarre, avec ses chansons originales et un spectacle hommage, clouant le bec aux railleries des medias et autres gens du métier dubitatifs sur son talent et sa démarche…
Autre signe de l’affection indéfectible des fans, le succès des concerts, « Rock’N’Roll attitude », donné par Sylvie Vartan, les 23 et 24 octobre sur la scène du Grand Rex à Paris, et le 17 novembre à Genève, évoquant en chansons et images d’archives à l’appui, 20 ans d’une passion commune pour la musique, avec laquelle la chanteuse reconnait que Johnny et elle « formaient véritablement un ménage à trois ». Emotions fortes garanties, quand on sait que leur fils David devrait la rejoindre sur scène pour chanter Sang pour sang, l’hymne de la réconciliation entre un père et un fils…

Enfin, alors que comme toujours à l’approche des fêtes de Noël, de nombreux livres autour de l’idole sont annoncés, ce sont deux disques inédits qui font l’évènement : tout d’abord, à l’initiative du producteur Valéry Zeitoun, ex patron du label AZ, on retrouvera le 8 novembre, les fameuses Vieilles Canailles (une appellation inspirée de la chanson de Serge Gainsbourg), alias Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc (le trio de la bande de la Trinité), en version live du concert exceptionnel donné par les trois artistes emblématiques, à travers la France, la Belgique, et la Suisse en 2017.


En dépit de la maladie contre laquelle Johnny luttait déjà courageusement, on pouvait lire sur son visage le bonheur à retrouver ses amis, dans un esprit Big Band, entourés de 22 musiciens autour d’un jukebox géant, pour chanter en solo, duo ou trio, 22 tubes ayant jalonné leurs carrières respectives, entre souvenirs nostalgiques et railleries complices. Pour l’occasion, la maison de disques Warner sort le grand jeu, avec la mise en vente de multiples formats, CD, DVD, Blueray, triple vinyle, intégral boxset collector…

En parallèle, sort le 24 octobre un album inédit, déjà numéro 1 des préventes sur les sites en ligne, et tout simplement intitulé « Johnny », sobrement illustré d’un magnifique portrait de l’idole au sommet de son succès et de sa beauté féline. Au sommaire de cet album de patrimoine, 12 de ses plus grands succès, revisités dans des arrangements somptueux, écrits pour des concerts ou des événements spéciaux.

Point important et gage d’un sincère respect envers l’artiste, les chansons de l’album ont toutes été orchestrées du vivant de Johnny. L’explication en est simple : on retrouve à l’origine de ce beau projet discographique, le grand réalisateur et arrangeur, Yvan Cassar, son compagnon de scène et de studio depuis le premier stade de France, lequel a terminé ce qu’il avait commencé en quelque sorte, en offrant au chanteur les soixante-dix musiciens du London Symphony Orchestra et les quarante-deux chanteurs des London Voices.
C’est à l’occasion du travail sur une réédition récente du live au Stade de France de 1998, que l’équipe du label Panthéon a redécouvert des bandes de répétition de l’orchestre. Alors directeur musical et créateur de ces arrangements très élaborés, Yvan Cassar a accepté de retravailler sur ses partitions pour tenter d’aller au bout du rêve de Johnny à l’époque : chanter avec un orchestre classique.

On retrouve ainsi Diego, libre dans sa tête, Que je t’aime, Vivre pour le meilleur, Requiem pour un fou, Non, je ne regrette rien, L’Envie, M’arrêter là, magnifiés par l’orchestre symphonique de Londres, accompagnant des prises de voix live d’une puissance exceptionnelle.
Histoire d’équilibrer l’ensemble par des titres plus acoustiques, mettant en avant l’autre facette du rocker, le Johnny intime, porteur d’émotions à fleur de peau, Cassar a repris des bandes studio inédites de Johnny dans Sang pour sang, Le Chanteur abandonné et Marie, revisitées avec beaucoup de délicatesse, mettant surtout en avant sa voix d’exception. « Il fallait aller au bout de choix qu’il a chantés, entendus, aimés, validés. À chaque étape, la fidélité a été mon obsession », déclare Yvan Cassar.
A l’écoute de cet album inédit et hors format dans une carrière d’artiste, force est de constater que Cassar est allé au bout de leur rêve commun : et comme le chantait Johnny de façon prémonitoire : çà ne finira jamais…