DIANE TELL
« Haïku »
(Tuta Music)

« Pour commencer, j’ai contacté les artistes et artisans techniciens les plus talentueux que je connaisse. Leur ai demandé s’ils souhaitaient travailler avec moi. Ils m’ont tous dit oui. Fred Fortin (un collaborateur régulier de Diane depuis quelques années) le premier, celui à qui j’ai confié la réalisation de l’album. Ai attendu qu’il soit libre, tout comme ses proches et exceptionnels amis musiciens. Je leur ai donné carte blanche. Ai pris tout mon temps. Me suis investie sans aucune réserve, avec toutes les ressources possibles. Ai donné le meilleur de moi-même, ai reçu la magie inespérée, inspirée de chacun. Tout dans cet album y est voulu, assumé, porté bravement. Chaque plage, chaque silence, chaque mot, le son, les images, je suis fière de tous mes choix. L’avenir, et son cortège d’évènements stratégiques, promotionnels et publiques, nous dira si nous avons réussi à vous toucher. On fera ce qu’il faut pour que vos yeux, vos oreilles se posent sur cette musique. »
C’est ainsi, avec sa simplicité et son naturel habituels, que Diane Tell présente et évoque la genèse de son nouvel album, au titre étrange « Haïku » (un petit poème japonais très bref, visant à célébrer l’évanescence des choses), discrètement paru tandis qu’elle donnait deux concerts parisiens au Pan Piper mi-octobre, simplement accompagnée d’un guitariste.
Alors qu’elle est revenue au premier plan dans son pays natal, le Québec, l’interprète éternelle de « Si j’étais un homme », désormais installée en Suisse nous livre 12 titres, qui confirment, si besoin était, son immense talent de mélodiste, de song-writrice, et surtout d’interprète, tant on retrouve ici sa voix juvénile, limpide et claire, d’une grande musicalité et n’ayant pas pris une ride.
Si on ne compte pas les chansons convaincantes qui ne dépareillent en rien avec ses tubes d’hier, sous influence Pop ou Bossa Nova (« Vie », « On n’jette pas un amour comme ça », « Catastrophe », « Il ne m’aime pas », « Haïku », « J’aurais voulu q’tu saches »… ), la musicienne chevronnée se permet ici également quelques échappées bienvenues vers le Jazz (« Spoiler »)… Rien que pour le plaisir.
Cet “Haïku” est assurément une nouvelle pièce majeure à son édifice discographique, mais on regrettera simplement que les choix visuels de Diane trop « arty » n’optimisent pas la visibilité de ce bel album, ne serait-ce que pour lui attirer un nouveau public… Elle le mérite tellement.
Eric Chemouny
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