CORINE

L’étoile du firmament

Après près de deux ans de tour de France et de Navarre, de discothèques en festivals, de showcases en salles de spectacles, Corine est passée du statut de fille de ta région à Reine de la nuit parisienne. Elle a terminé en beauté ce marathon glamour et glitter avec un concert historique à l’Olympia.

Corine est un mystère, créature hybride, ni populaire, ni totalement hype, elle nous dit venir du Sud, elle pourrait aussi venir du Nord, débarquer de l’espace peut-être, quotidienne de jour, reine la nuit. On ne lui donne pas d’âge, on lui invente un passé et on vit le présent avec elle. C’est une comète, une étoile filante, une icône satellite autour d’une planète qui lui semble parfois lointaine, ni sensible à son succès, ni concernée par ses échecs, elle aurait pu être une chanteuse de radio-crochet comme une superstar intergalactique mais Corine se fout de tout, elle réussit à créer son propre univers, son propre espace temps, faisant fi de ces mystères bien réels. Elle, elle ondule, elle chante, elle tourne, elle pose, elle rit, elle est heureuse.

Et elle le prouve encore sur la scène de son premier Olympia, où elle est la papesse de ce lieu mythique qui lui procure une émotion totalement palpable. Ses yeux pailletés de bleu laissent couler quelques larmes de bonheur. Corine atteint ce soir son firmament.

Depuis deux ans, elle a enchaîné un peu partout des concerts à la jauge aléatoire : des showcases pour happy few dans le monde de la mode, au poing levé du Têtu Festival, envoûtant littéralement un public conquis. Car Corine, quotidienne et star à la fois, hypnotise, attise et séduit immédiatement, telle une sirène devant ses marins.

Il y a un an et demi, nous la découvrions sur la scène des Etoiles de Paris pour l’un de ses premiers “vrais” concerts où nous avions été subjugués déjà par cette singularité populaire. Un concept. Et ce soir à l’Olympia, le show a à peine été retravaillé, car Corine reste entourée des fidèles de la première heure, de ses danseurs à ses musiciens.

Sur la scène de l’Olympia, Corine apparaît immaculée et divine dans une combinaison blanche, une déesse. Passion Combinaison dont elle nous avait parlé dans le précédent numéro , qui ne la lâche pas et qu’elle a totalement intégrée dans un look très travaillé qui participe à son statut d’icône disco, de sa tête chevelue aux pieds chaussés talonnettes… Et c’est avec une autre combinaison, en paillettes rainbow, cette fois qu’elle clôturera ce show dont on attendait, avouons-le, pour ce premier Olympia plus de liberté, de folie et de surprises ou guests, la Belle ayant sans doute, été quelque peu intimidée par l’enjeu et l’histoire du lieu…

Mais il faut reconnaître à Corine un indéniable sens de la fête, telle une déesse de la bonne humeur, du glamour et de la sensualité qui emporte chaque titre et met le public en transe, sublimée notamment par un jeu de lumière absolument splendide, faisant la part belle à ses musiciens, tous excellents et à ses sexy-danseurs.

Cet Olympia marque une étape dans sa toute jeune carrière, à peine sortie de la promotion d’un album qui n’a pas rencontré son public malgré une machine à tubes enclenchée.

On attend la suite avec impatience car avec Corine, la fête n’est jamais finie…

Gregory Guyot

Setlist du 3 octobre 2019 à l’Olympia : Stop ou encore / Pluie fine / Un air de fête / Pourquoi pourquoi / René, Maurice et tous les autres / Léonart / Bingo / Décollage express / Corine / Cocktail / Première traversée / Maquillage / Il fait chaud / Marche nocturne / Encore: Je danse le mia / Perché perché / Encore 2: Outro (Pluie fine)

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