MAËLLE
Sous l’aile de Calogero !
C’est une première ! Il a beau avoir signé de nombreux tubes pour toute la variété française, jamais avant Maëlle, Calogero ne s’était investi sur la composition et la réalisation de tout un album pour une chanteuse ! Et un premier album de surcroit ! C’est dire s’il est tombé sous le charme et le talent de la gagnante de « The Voice 7»…

C’est un des événements discographiques les plus attendus de cette rentrée ! Le 18 octobre prochain, le premier album éponyme de Maëlle sera dans les bacs ! Mis en appétit par un premier single, « Toutes les machines ont un coeur », composé par Calogero et écrit par la coach de la jeune chanteuse Zazie dans le radio crochet, ce premier opus nous réserve bien des surprises. A l’origine de ce projet et de cette rencontre exceptionnelle, une simple chanson chantée en duo au Festival des Nuits Bressanes en 2018 : « Prendre racine », le tube du chanteur sur lequel la jeune lycéenne a croisé sa voix délicate à celle du maestro, dont elle connaissait déjà toutes les chansons sur le bout des doigts à force de les avoir écoutées avec son père lors de longs trajets en voiture.
Il n’en a pas fallu davantage pour que le coup de foudre amical et artistique opère et que le compositeur se décide à réaliser et composer le premier opus de la chanteuse en herbe, après avoir déjà taillé des tubes en rafales pour Françoise Hardy, Jenifer, Hélène Ségara, Julie Zenatti ou Natasha St-Pier. Mais s’atteler à la conception de tout un album, c’est une autre affaire, à laquelle il se consacre ces derniers mois avec toute la passion et l’investissement personnel qu’on lui connait, rassemblant autour de lui sa garde rapprochée d’auteurs qui signent des textes pour la rêveuse jeune fille : à commencer par Zazie bien sûr, mais pas seulement, puisque sa compagne Marie Bastide, Pierre Riess, Inès Barbier et Paul Ecole entrent aussi dans la danse et lui écrivent des textes à ses frêles mesures. Ponctuellement, son frère Gioaocchino Maurici, ex membre des Charts comme lui, vient à la rescousse pour la composition de trois titres.

Pour autant, il ne s’agissait pas de lui proposer des chansons interchangeables, car la personnalité de la jeune fille, déjà très palpable pendant le show TV, méritait qu’on lui concocte des chansons qui lui ressemblent, et ressemblent aux adolescentes de sa génération. C’est pourquoi Maëlle a d’abord envoyé à Calo la liste de ses artistes préférés : Lana de Rey, Billie Eilish, Coldplay, France Gall, Michel Berger, afin de l’orienter sur la couleur musicale qu’elle entendait donner à son premier opus : « Tout part de moi, même si les textes ne sont pas autobiographiques, excepté « Sur un coup de tête » (Inès Barbier / Calogero). Cette chanson me ressemble à 100% : c’est bien sur un coup de tête que j’ai envoyé une video à The Voice et que j’ai eu la chance d’être retenue » raconte-t-elle.
Car si comme toutes les filles de son âge, ses préoccupations sont d’ordre sentimental, Maëlle n’en est pas moins en phase avec son époque, et nombreuses devraient se reconnaître dans ses chansons, à l’instar d’une Angèle ou d’une Louane, notamment avec ce premier extrait « Toutes les machines ont un coeur », dédiée à la génération des « Post Millenials » : « J’ai toujours le doigt sur mon smartphone et le casque sur les oreilles pour composer. J’ai appris le piano et la guitare sur internet avec des tutoriels, dans ma chambre, en Bourgogne », reconnait-elle.
Déjà adulée par un solide fan-club, Maëlle est en passe de devenir la nouvelle égérie d’une génération déjà très mature, ultra connectée mais surtout très inquiète et très concernée par une avalanche de problèmes de société, leur laissant peu de place pour le rêve et l’espoir. A commencer par le harcèlement scolaire et la dérive des réseaux sociaux (poignante « L’effet de masse » sur laquelle sa voix fragile sur pose sur un subtil piano), ou encore l’urgence écologique, prolongement naturel à l’appel à l’action et à la formidable marche des jeunes initiée par Greta Thunberg : « Ce sont des sujets qui me préoccupent et que je veux défendre ». Plus introspective et personnelle, elle se penche aussi sur les blessures des enfants issus de familles recomposées (« Le mot d’absence ») ou les petits bonheurs et les bobos de l’âme que laissent les premières passions amoureuses (« Je t’aime comme je t’aime », « Tu l’as fait », « La marque »).

A la diversité des thèmes abordés, répond une large palette mélodique, à laquelle la voix souple et juvénile de Maëlle se plie avec toute l’assurance et la subtilité des plus grandes, de titres up tempo matinés de Pop ou d’Electro (« Le pianiste des gares ») en douces ballades (« You Go »)…
Si on ajoute que ce coup d’essai éponyme a été enregistré, sous l’aile protectrice et bienveillante de Calo alors qu’elle se préparait aux épreuves du baccalauréat section ES (qu’elle a obtenu haut la main !), on peut d’ores et déjà prédire à la jolie Maëlle au regard vert d’eau aussi envoûtant que déterminé, que 2019 sera pour elle l’année de tous les succès !
Eric Chemouny
Photos : Cecy Young (DR / UM)
