BRIGITTE

En toute intimité…

Auréolées du succès de leur troisième album « Nues » et de la tournée qui a suivi, Aurélie et Sylvie, alias Brigitte, ont choisi de prolonger le plaisir du Live et de revisiter leur répertoire dans le plus simple appareil, en version acoustique et dépouillée : en pleines répétitions de cette nouvelle tournée, qui couronne 10 ans de carrière et s’annonce comme l’un des événements scéniques majeurs de ce printemps (à partir du 10 mai prochain et au Casino de Paris du 25 au 29 juin), le duo s’est accordé une pause pour se livrer sans fards et en toute intimité à Je Suis Musique…

brigitte
– Après le succès de la tournée « Nues », pourquoi vouloir enchaîner avec une tournée acoustique ?

Sylvie : c’est une envie que nous avions depuis longtemps, de donner des concerts acoustiques, en formule piano-voix ou guitare-voix, sans toute l’équipe qui nous accompagne habituellement. On avait déjà eu cette idée sur le premier album, mais la tournée a duré deux ans et demi, si bien qu’on n’a pas pu. Il fallait enregistrer un autre album. Puis, la tournée qui a suivi la sortie du deuxième album a également duré deux ans et demi… Enfin bref, c’était un peu l’Arlésienne cette histoire de tournée acoustique. Après la sortie de « Nues », on n’a tourné qu’un an cette fois, bien qu’ayant eu beaucoup de dates sur cette période, ce qui nous a permis de pouvoir enfin envisager cette formule de concerts, avec une tournée qui va durer trois mois.

– Dans quelle formation serez-vous ?

Aurélie : nous serons accompagnées de Charlène Juarez (n.d.l.r : alias Chat) qui est pianiste, mais nous jouerons aussi nous-mêmes de la guitare et du piano. Tu verras, il nous arrivera même de jouer à six mains (rires) !C’est très intéressant d’être toutes seules sur scène, de retrouver l’essence même des chansons, comme quand on les écrit finalement. Ça constitue une vraie mise en danger de ne pas avoir un groupe avec nous : on se retrouve seules avec le récit, les textes, les mélodies, les voix… On se retrouve encore plus « nues » que sur l’album, face à nos propres fragilités.

– Cet album, « Nues », très riche en mélodies et proche d’un format traditionnel « chanson », s’y prêtait peut-être davantage que les deux précédents…

A : sûrement. C’est amusant ce que tu dis, parce que justement on est actuellement en train de travailler les titres, et on réalise effectivement que les chansons du dernier album fonctionnent hyper bien avec très peu de choses, un piano et nos voix… Alors que sur l’album d’avant, de couleur beaucoup plus Disco, si certaines chansons fonctionnent bien en acoustique, on a du se batailler avec certaines autres pour trouver comment leur apporter de la nudité.

– Un album Live sera-t-il enregistré ?

A : non, ce n’est pas prévu. Aujourd’hui, tout le monde enregistre les concerts sur son téléphone. Ca n’a plus beaucoup de sens. Autant en studio, on travaille, on peaufine, on recherche, autant les Live n’ont plus trop d’intérêt. Tout le monde a son petit album Live personnel sur son portable…

– Pour le visuel de l’affiche, vous avez choisi un dessin, était-ce pour rappeler l’importance du graphisme dans votre univers, qui dépasse la simple expression musicale  ?

S : peut-être… (rires).  C’est vrai que l’aspect visuel compte beaucoup pour nous : on est très attachées à cet aspect graphique et esthétique qui accompagne notre travail. D’ailleurs, on a toujours utilisé des dessins pour les pochettes de nos deux premiers albums. C’est Delphine Cauly, de l’agence Eté 1981, qui a signé ce dessin. On aime beaucoup son travail, très épuré, qui correspond bien à l’esprit de la tournée.

A : et puis, c’est une amie. On est très proches de nos amies, et on aime bien travailler avec les mêmes équipes. Brigitte, c’est une affaire de famille, de personnes : au fil des albums, la tribu s’agrandit mais celle de départ est toujours là.

– Une tournée acoustique, est-ce aussi une façon de vous accorder du temps pour le 4ème album, tout en restant présentes, où bien cet album est-il déjà prêt ?

A : non, il n’est pas du tout prêt… En tournée, on vit avec les chansons du concert en cours. On n’est pas dans un nouveau récit : or, il faut vivre d’autres choses, rêver, avoir de la matière pour écrire… Jusqu’ici, on n’en a pas eu le temps.

– Vous ne faites pas partie de cette catégorie d’artistes qui écrivent leurs chansons en tournée, dans les aéroports, ou le tour bus ?

S : non, on travaille différemment : on a toujours fait des sessions d’écriture à la maison, autour d’une table… On se lève tôt le matin, on dépose les enfants à l’école et on commence notre journée de travail… On écrit, on compose, on enregistre et on part en tournée : les choses se sont déroulées dans cet ordre, sauf pour le premier album, pour lequel nous sommes parties en tournée très vite, avant qu’il ne sorte. En tournée, les conditions ne sont pas idéales pour écrire et composer : c’est trop fatiguant, et on peut difficilement s’isoler… L’ambiance dans le tour bus avec notre équipe est plutôt celle d’une colo. C’est impossible. Pourtant, on y a cru, on a essayé, mais on s’est rendues à l’évidence…

– Vous arrive-t-il de ne pas être d’accord pendant l’écriture d’une chanson ?

S : Oui, ça arrive mais on n’abandonne jamais la chanson. On trouve toujours un terrain d’entente…

– Comme dans un couple, fonctionnez-vous dans la complémentarité ou la gémellité ?

S : je ne pense pas que nous soyons jumelles, mais il y a en effet une forme de complémentarité entre nous. On a plein de points communs, et aussi des façons d’être et de faire les choses, qui sont très différentes, mais qui s’accordent plutôt bien, parce qu’à l’origine, il y a eu une envie commune de faire des choses ensemble.

B : c’est une histoire de groupe en fait. Il faut quand même se ressembler un peu pour avoir envie de travailler ensemble. Si à la base, on n’aime pas les mêmes choses, ça devient vite compliqué d’avoir le désir de faire des choses ensemble. Après, je pense que chacune n’apporte pas la même chose au groupe. On a des vies, des histoires qui ne sont pas les mêmes. Du coup, nos récits différent. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’au moment de travailler ensemble, on se porte, on se supporte, on s’aide à être meilleures…

– Vos goûts musicaux sont-ils les mêmes ?

S : pas forcément. On a une sensibilité commune, une attirance pour une certaine forme de musique et d’esthétisme musical, sans avoir exactement les mêmes goûts. Personnellement, je n’ai jamais écouté de Hip-Hop, à part Beastie Boys… Ce n’est pas ma culture, je n’ai pas grandi avec ça. J’ai découvert pas mal de choses avec Aurélie… C’est intéressant de se faire découvrir des univers mutuellement.

A : quand quelqu’un que tu apprécies aime une musique, ça te donne envie d’aller écouter. Par exemple, je suis totalement passée à côté du Punk français des années 80… Ce n’est pas ce qu’on écoutait chez moi : j’en avais une vision cliché, lointaine, mais Sylvie qui connait mieux ce mouvement me l’a fait connaitre. Mais avant tout, comme dans un groupe, nos sensibilités se rejoignent très souvent : on ne se le dit pas à chaque fois, mais c’est très fréquent, et très fort. Par exemple, on commence à chanter une chanson, on se regarde, mais arrive un moment où je sais que si on se regarde trop longtemps, on va se mettre à chialer toutes les deux…

S : absolument, ça nous arrive tout le temps. Ca nous est encore arrivé dernièrement à la radio ou au Bus Palladium : dans ces situations, si je la regarde trop, j’ai envie de pleurer…

A : c’est vraiment une drôle de sensation, très intense. Je ne pense pas que beaucoup de groupes vivent ça… C’est difficile à conceptualiser sous forme de complémentarité, ou alors cette complémentarité est là, dans cette réaction hyper animale et sensible, qui n’a rien de mathématique (rires).

– Aurélie, sur ton compte Instagram, on te croise souvent avec ton amie Keren Ann : l’avais tu rencontrée au moment de la BOF de Benoit Pétré « Thelma Louise et Chantal » (2010) qui vous réunissait ?

S : non, je l’ai connue bien avant. J’étais signée en 2003 sur le même label qu’elle, Delabel, créé par Benjamin Chulvanij.

– Au-delà de votre amitié, peut-on imaginer une collaboration entre vous trois ?

A : on a déjà chanté ensemble. On l’avait même invitée à nous rejoindre sur scène (n.d.l.r : au Zénith en novembre 2015, « I’m Not Goint Anywhere »).

S : on a aussi chanté sur la BO de ce film, « Les vacances au bord de la mer », que Keren Ann avait réalisée et arrangée. On se connait bien et on se suit mutuellement. On a énormément d’admiration pour son travail.

– Aurélie, on t’a vue sur la scène de l’Olympia avec Clara Luciani  chanter « Déshabillez-moi » : vous avez pour point commun avec Clara d’avoir repris « The Bay » de Metronomy (cf. « Encore » en 2012)… Qu’apprécies tu chez elle ?

A : à l’origine, elle m’a écrit sur Instagram pour me dire qu’elle voulait me rencontrer. On s’est vues et on a diné ensemble. C’était comme si on s’était toujours connues. Elle a une attitude incroyable. Au-delà de cette attitude, elle a un coeur dingue, une sensibilité à fleur de peau, et c’est une femme qui ose ! Je la trouve incroyable. Je n’ai pas croisé d’artiste qui m’ait autant touchée que Clara ces dernières années. Elle a vraiment un truc complètement inédit, avec cette voix grave, cette taille immense…

S : je suis d’accord ; elle a une personnalité hors-normes.

– Avez-vous repéré d’autres talents féminins qui vous ont marquées ces derniers temps ? On assiste à une explosion de personnalités toutes très singulières …

A : c’est vrai et c’est merveilleux.

S : oui, et on a remarqué cette émergence depuis quelques années, avec des filles comme Juliette Armanet, Cléa Vincent, Jeanne Added, Vendredi sur Mer… Elles sont toutes très originales et formidables, chacune dans leu style.

– Sans fausse modestie, avez-vous le sentiment d’avoir ouvert des portes, en sortant vous-même de tout formatage ?

S : c’est difficile pour nous d’avoir cette prétention…

A : c’est vrai que nous sommes des artistes hors format. On a vendu plus de 250.000 exemplaires de notre premier album, sans être rentrées en radio. Alors sans dire qu’on a ouvert des portes, peut-être peut-on simplement penser que les labels, au regard de notre histoire, ont eu envie de s’intéresser à des projets atypiques comme le nôtre, avec moins de frilosité ? Mais je ne pense pas que nous ayons créé des vocations… (rires).

S : j’y ai repensé dernièrement, en me disant que c’était génial qu’il y ait beaucoup plus de filles intéressantes qui sortent des albums. Et puis, est parue une tribune contre le sexisme dans l’industrie musicale, que nous avons signée. On nous a souvent posé la question de savoir si nous avions souffert de sexisme dans notre parcours. Sur le moment, on a toujours répondu que non. Nous n’avions pas de souvenir marquant sur le sujet. Et puis, j’ai réfléchi et j’ai réalisé que nous étions complètement aveugles finalement. En réalité, on y est tellement habituées, qu’on a fini par intégrer ce sexisme ambiant. Il suffit de regarder le top des passages radio. On a instauré un quota de chansons françaises : va-t-il falloir instaurer un quota de chansons chantées par des femmes ? Il n’y a quasiment pas de femmes qui passent en radio, à part dernièrement Juliette Armanet, Angèle, ou Clara Luciani. C’est honteux et hallucinant… Qui décrète que les auditeurs n’aiment pas les chanteuses ? Y aurait-il moins de bonne musique chez les femmes ? C’est un vrai problème : nous subissons le sexisme au quotidien en réalité.

– D’ailleurs, vous avez participé à la reprise de l’hymne MLF « Debout les femmes » en novembre 2018 : vous définissez-vous comme féministes au sens premier ?

A : oui, par essence, même si on n’a pas monté Brigitte dans cet esprit. On n’est pas un parti politique (rires) ! Après, c’est vrai qu’on parle tellement de liberté et de féminité dans nos chansons, que nous sommes intrinsèquement féministes, malgré nous. Et puis dans notre démarche indépendante, le fait d’être productrices, éditrices, en plus d’écrire nos chansons et de gérer notre image, est assez inédit et moderne finalement.

S : ce n’est pas notre but premier de dénoncer le sexisme ou d’être féministes, mais effectivement nous le sommes, individuellement et indépendamment de notre vie artistique. Ce ne nous empêche pas d’être investies dans des associations et divers mouvements, comme « Debout les femmes ». Cela dit, notre musique est destinée à tous.

– Recevez-vous des témoignages de femmes pour lesquelles vous êtes des modèles, avec des hymnes comme « Palladium », « Battez vous », ou « Sauver ma peau »…

A : oui, ça nous touche beaucoup. On se sent appartenir à la même équipe. On écrit nos textes avec tellement de ventre, que quand ils touchent quelqu’un, ça signifie que cette personne en face vit quelque chose de similaire. On se sent très fortement connectées à elle. Quand je regarde les femmes dans notre public, j’ai l’impression de voir nos amies, même si on n’a pas le temps de boire des cafés et de diner avec chacune d’entre elles (rires)…

– Vos personnages sont si forts qu’on voit même des petites filles vous imiter, adopter votre look, sur les réseaux sociaux….

S : Oui, c’est touchant. Après le concert, on rencontre notre public, et on a vécu des expériences incroyables : une grand-mère est venue avec sa petite fille, en nous disant qu’elle veut que celle-ci écoute nos chansons pour la femme qu’elle deviendra… On a entendu une jeune garçon nous dire qu’on devrait être remboursées par la sécurité sociale, parce qu’on l’avait aidé à mieux comprendre les femmes, à découvrir des choses qu’il ne soupçonnait pas…

–  Depuis Brigitte, on assiste à la naissance d’une nouvelle vague de chanteuses au prénom un peu désuet comme Angèle, Corine, Suzane, Marie-Flore…

S : ce n’est pas nouveau, il y a eu plein de chanteuses connues sous leur seul prénom comme Barbara, Juliette, Lio… Quant au côté désuet de leur prénom, c’est un reflet de la société : les prénoms anciens reviennent à la mode…

A : à leur différence, Brigitte n’est pas notre prénom, mais le nom du groupe. 

– Entre autres actualités récentes, vous avez repris « Allo maman bobo » sur «Du Souchon dans l’air » et « La fille du motel » sur « La même tribu » avec Eddy Mitchell : êtes vous beaucoup sollicitées sur ce type de projet collectif ?

S : oui, on a fait beaucoup de reprises, mais on refuse aussi beaucoup de projets. On ne peut pas réduire notre travail à cela.

A : d’autant, qu’à chaque fois, on prend les choses à coeur, pour apporter quelque chose de nouveau à la chanson. On ne veut pas faire du karaoké, donc ça prend du temps.

– Êtes-vous tentées par le cinéma ?

A : oui, on a dernièrement composé la musique d’un documentaire diffusé sur Canal Plus. Sinon, je suis en préparation d’un long métrage que j’ai écrit et que je réaliserai. Ce sera l’histoire d’une femme de 75 ans qui redécouvre son corps, sa liberté et sa vie finalement.

– Quel regard portez-vous aujourd’hui sur Mayane Delem (n.d.l.r : premier projet musical solo d’Aurélie) et la chanteuse de Vendetta (n.d.l.r : premier groupe de Sylvie)  ?

A : c’est mignon de revoir ces images. Je suis justement retombée sur Mayane dernièrement. Je réalise que j’avais peur d’être celle que je suis vraiment. Du coup, je me cachais dans des regards masculins. J’imaginais que les hommes, ou les autres en tout cas, savaient mieux que moi ce qui me convenait. J’ai raconté dernièrement sur un podcast le déclic qu’a été pour moi le fait d’écrire la chanson « J’veux un enfant ». Aujourd’hui, on me voit sur les réseaux être très « louve » avec mes filles. Mais j’ai mis très longtemps à avoir un enfant. J’ai attendu trois ans, avant d’avoir un bébé, après plusieurs fausses couches. Je n’en pouvais plus de pleurer mon désespoir à ne pas réussir à être mère. J’ai fini par écrire une chanson sur le sujet, alors que jusqu’ici, je n’avais écrit que des chansons qui ne me racontaient pas vraiment. C’étaient juste de jolis mots, mis les uns à côté des autres dans une certaine attitude. Le jour où j’ai transformé mon cri en écrit, en osant dire la vérité de ma douleur, ça m’a permis d’être une femme avant d’être une mère. Ma façon d’écrire a totalement changé à partir de ce jour-là. Quand j’ai pris conscience que ce texte très intime trouvait un écho chez Sylvie, comme chez plein d’autres gens, hommes ou femmes, parce que très intime, une porte s’est littéralement ouverte. J’ai pris conscience qu’il fallait toujours livrer de son intimité. Alors quand je regarde ce passé, je me dis que Mayane est moi, sans être vraiment moi, et que je n’ai jamais été moi avant Brigitte finalement. Je n’étais qu’une projection, dans le regard d’hommes que j’imaginais plus importants, ou supérieurs hiérarchiquement : comme si eux savaient mieux que moi…

S : moi, j’ai commencé la musique en tombant amoureuse d’un musicien, qui m’a mis le pied à l’étrier. Je me sentais toujours inférieure à lui. C’était mon mentor, mon maitre en quelque sorte, et je ne me sentais pas capable sans garçons autour de moi. Avec le recul, je regarde cette époque comme une étape dans un parcours de vie, une formation, pendant laquelle j’ai beaucoup appris. Ca a été long de trouver ma voie, mais je ne regrette pas. C’était super, j’ai aussi connu de très bons moments avec ce groupe.

– Êtes-vous les premières surprises de fêter 10 ans de carrière en duo ? Pour être honnête, après votre premier album « Et vous, tu m’aimes ? », quelques gens du métier étaient sceptiques sur votre longévité … 

A : je sais qu’on a dit de nous que ça ne durerait pas : c’est fou, les mauvaises langues… (rires). C’est vrai que beaucoup de gens ne croyaient pas du tout en notre projet… C’est bizarre comme état d’esprit d’avoir des doutes pour les autres, de présumer que nous ne serions qu’un feu de paille. Pour notre part, tant qu’il y a le désir de faire des choses ensemble et qu’on est sincères, on continue. Après, notre travail plait ou pas. On n’a jamais couru après le succès, ni jamais été des séductrices, à vouloir que ça marche à tout prix. A chaque fois, on s’est estimées heureuses de s’être rencontrées, de faire des chansons ensemble, d’enregistrer des albums… On se contente de ce qui nous arrive à chaque étape, et on trouve cela génial. Après, si le succès est là, c’est tant mieux, mais ce n’est pas notre moteur.

S : après tout, est-ce que ce n’est pas toujours le cas après un premier album qui rencontre le succès de se questionner sur le sort du suivant ? Un deuxième album est toujours un test. C’est si difficile pour un artiste de durer… On s’estime déjà tellement chanceuses de tout ce qui nous est arrivé…

– Ça vous agace toujours autant quand on vous appelle Les Brigitte, ou vous vous êtes fait une raison ?

S : ah non, toujours autant ! Le pire, c’est quand nos amis disent Les Brigitte, alors qu’ils savent que ça nous énerve ! Je ne m’y fais pas et je ne lâche pas…

A : oui, c’est très énervant en effet. Ce n’est pas beau Les Brigitte, non ? Brigitte, c’est tellement plus classe (rires) !

propos recueillis par Eric Chemouny

Crédit photos: Shelley Duncan (DR/ Columbia / Sony Music) / Sophie Ebrard (DR / Columbia / Sony Music) / Gregory Guyot : Live à l’Olympia, Live au Bus Palladium, Live aux Vieilles Charrues (DR/ IG: @I_am_Gregg / JSM) / Affiche Tournée acoustique: Delphine Cauly (DR/ Eté 81).
crédit photo de la couverture : Brigitte par Marine Billet / Make up & Style by “Les Filles” (D.R. Marine Billet / toute reproduction est strictement interdite)

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