EDDY DE PRETTO

Il était une fois l’Amérique…


Avec son premier album « Cure », Eddy De Pretto s’est imposé comme le phénomène de l’année, l’artiste talentueux, protéiforme et inclassable, à mi-chemin entre la chanson et le hip hop, que le public adore et que les médias s’arrachent. Au point que c’est en véritable star qu’il a été accueilli en juin dernier pour sa première venue au Québec, lors des dernières Francofolies de Montréal. C’est là que nous l’avons rencontré, très décontracté au lendemain de son concert triomphal au fameux MTélus. Il s’est confié à nous sur ce début de rêve américain qui se concrétise pour lui, alors qu’il reviendra déjà chanter à Montréal le 2 septembre au festival Mile Ex End…

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– Tu jouais hier soir pour la première fois au MTélus de Montréal… Quelle impression en gardes-tu ?

J’aime beaucoup les premières fois ! (rires). Il se trouve que c’était mon premier concert en dehors des frontières françaises. Je suis déjà allé chanter à La Réunion, mais c’est encore la France. Je pensais que j’aurais un public plutôt timide et curieux, venant me découvrir parce qu’ils auraient vaguement entendu parler de moi en France. Je me suis retrouvé face à un engouement et une ferveur incroyables, comparables à celles que j’ai pu vivre en France, à la Cigale ou ailleurs. Je ne m’y attendais pas du tout, et j’étais très ému et touché par cet accueil pendant tout le concert. Initialement, j’étais programmé à l’Astral, une salle de 400 places, mais face au succès des réservations, le spectacle a du être déplacé au MTélus : j’en étais trop content. C’est un peu le rêve américain pour moi ! (rires).

– Y a-t-il des artistes québécois que tu affectionnes particulièrement ?

En musique, Céline Dion me fait énormément rire. Sinon, j’aime beaucoup Pierre Lapointe dont j’ai écouté tous les albums. Au cinéma, Xavier Dolan m’a beaucoup inspiré dans tout ce qu’il a fait. La musique tient énormément de place dans ses films. Du coup, j’aimerais beaucoup le rencontrer : je lance un appel…

– Ici comme en France, tu as réussi à créer très rapidement une proximité avec le public, qui chante tes textes en concert et s’approprie étrangement des chansons pourtant très personnelles : comment l’expliques-tu ?

C’est vrai et j’en suis le premier étonné ; c’est très surprenant pour moi, en particulier ici au Québec. J’essaie simplement d’être le plus sincère et le plus authentique possible dans ce que je raconte. Sans vouloir être trop pompeux, j’aimerais citer une phrase de Marguerite Duras, qui disait que plus on raconte son intériorité le plus précisément possible, plus on a des chances de toucher un grand nombre de gens. En écrivant mes textes, j’avais vraiment envie de me décrire et de me dessiner de la façon la plus juste possible. Quand je travaille, je vais vraiment chercher dans les dictionnaires, ou sur Internet, pour trouver les synonymes, les mots au plus près de mes émotions.

– On a le sentiment qu’au-delà de cette sincérité, tu t’es construit un personnage Eddy de Pretto pour tes concerts …

C’est vrai, je m’habille sur scène comme dans la vie et je parle comme je parle au quotidien, mais je vois la scène comme une sorte de performance où se mêlent théâtre, chante et danse, ou mouvance, en tout cas. Pour moi, c’est un tout. Je n’imagine pas la scène sans recourir à toutes ces disciplines vivantes. Donc en effet, quand je monte sur scène, je me drape dans une certaine étoffe, en oubliant un peu la timidité ou la modestie qui sont les miennes dans la vie. Je vais m’en débarrasser pour enfiler mon costume de monstre et grossir le trait, pour être plus étoffé et grandiloquent. En tout cas, c’est ce vers quoi je veux aller…

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– As-tu suivi une formation théâtrale ?

Oui, j’ai même commencé par le théâtre. J’y ai appris à avoir conscience de la projection de soi, à occuper l’espace plateau, et à acquérir toutes les techniques de gestion et de projection, utiles à la construction d’un spectacle.

– Du coup, pourquoi avoir choisi une scénographie aussi minimaliste ?

On n’est que deux sur scène en effet, parce que je considère que la voix est un instrument en soi. Je voulais une scénographie épurée et minimaliste, pour tenter de ne pas passer à côté du mot, du sens, être à la virgule près. Je voulais qu’on entende tout et que ce dialogue avec le public se fasse de manière très frontale, très directe. Du coup, il n’y a pas de fioritures, ni mille choses à regarder pendant que je chante : simplement le texte à écouter, et mon « déhanché » si fou à observer, n’est-ce pas ? (rires). J’avais envie d’être cognant et intense, qu’on prenne des uppercuts à chaque seconde… La batterie qui m’accompagne n’est là que pour rythmer tout cela.

LES FRANCOS DE MONTREAL 2018 Eddy de Pretto JSM Je Suis Musique (3)

– Ça signifie que tu n’envisages pas de t’entourer de musiciens à l’avenir ?

Non, pas pour l’instant. J’ai envie de rester très minimaliste et épuré. La scénographie va évoluer pour les besoins de festivals, mais je veux rester très direct. Pour l’instant, ça me convient très bien. On n’est pas prêts de me voir avec un orchestre symphonique ou dans une comédie musicale ! Pas avant 2025 en tout cas ! (rires). Cela dit, je viens de là : j’ai fait une école de comédie musicale, où l’on travaillait le chant, la danse et le théâtre de 8h à 20h. Dans ce cadre, j’ai vu énormément de spectacles dans tous les domaines du Jazz à la comédie musicale, dans la grande tradition de Broadway. J’ai aussi cette culture-là et je le revendique.

– Avec tes textes très personnels, comment as-tu été accueilli par le milieu du hip-hop, dont tu te démarques des thèmes habituels ?

J’ai rencontré énormément de gens en effet, notamment des producteurs de hip-hop. C’est vrai que je n’ai pas le profil habituel (rires) ! Mais justement, c’était tout l’intérêt de ces rencontres. On savait qu’on n’avait pas les mêmes références musicales, sans trop savoir comment s’approcher, mais le feeling musical a fini par bien passer avec les gens avec lesquels j’ai travaillé pour cet album. Ils ont su reproduire à la virgule près tous les détails, toutes les nuances que je voulais mettre dans mes chansons.

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–  Tu te singularises aussi parce que tes références lorgnent clairement du côté de la chanson française…

C’est vrai, simplement parce que j’ai grandi avec ces références : je vivais à Créteil, en banlieue parisienne. Ma mère écoutait de la chanson française, mais en bas de chez moi, c’était du Rap qui passait en permanence. Pendant toutes ces années, s’est forgé mon univers musical. Aujourd’hui, je me retrouve naturellement dans ce que je propose, à la frontière de ces deux univers, sans l’avoir fait consciemment finalement.

– On dit souvent qu’il n’est pas évident de faire « groover » la langue française : tu sembles y parvenir pourtant…

Je ne sais pas de quelle école me revendiquer, mais j’essaie simplement de faire claquer les mots, sans sacrifier le sens qui doit être aussi privilégié. Il faut que chaque mot soit audible ; c’est très important.

– Tu as fait un écart à cette exigence avec « Random » qui privilégie un mot qui sonne, au détriment du sens…

Tu trouves ? Au contraire, j’aime le sens de cette phrase  « j’ai le coeur random »… Je trouve jolie cette idée d’avoir le coeur un peu volage et de pouvoir tomber amoureux à chaque coin de rue. Je n’ai pas d’aversion particulière pour les mots en anglais, s’ils trouvent leur place dans le texte, sans en abuser bien entendu. Le travail d’écriture est si difficile : c’est beaucoup de temps face à soi-même, de recherche… Il faut aller fouiller dans ses tripes, savoir attendre de trouver le bon mot… C’est l’école de la patience.

– Écris-tu en permanence, sur des carnets ou des notes ?

Non, pas particulièrement, même si effectivement, il m’arrive tous les jours d’enregistrer des idées, des bouts de mélodies sur mon téléphone.

– Parmi les thèmes récurrents de ce premier album, on retrouve ceux l’homosexualité et de la virilité…

Oui, ce sont deux choses bien distinctes à mes yeux et qui sont hélas souvent amalgamées. Étrangement, « Kid » a été perçue comme une chanson sur l’homosexualité, voire un hymne iconique de la LGBT. Or, je ne l’ai pas du tout écrite en pensant au fait que je suis homosexuel. Je voulais au contraire pointer du doigt cette virilité obligée dans laquelle je ne me retrouve pas du tout. J’avais envie de questionner autour de ces injonctions que j’avais pu recevoir dans le passé, soit par mon père ou via l’autorité et le caractère strict de ma mère, voire des gars qui traînaient en bas de chez moi, avec lesquels il ne fallait faire preuve d’aucune faille, d’aucune faiblesse, d’aucune sensibilité…

– As-tu revu ces gars depuis que tu es reconnu comme artiste ?

Non, pas du tout ; ce serait drôle… J’ai tout quitté (rires). Non, je plaisante, je vis toujours en banlieue parisienne, et je vais régulièrement dîner avec ma mère le dimanche soir, si tu veux tout savoir… (rires).

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– A cet effet, ton parcours pourrait évoquer celui d’Edouard Louis, romancier et auteur notamment d’ « En finir avec Eddy Bellegueule »…

C’est drôle que tu m’en parles, parce que c’est un roman que ma mère m’a acheté. Elle a frappé à ma porte en me disant : « Il faudrait que tu lises ça, et que tu regardes aussi le film « J’ai tué ma mère » de Xavier Dolan ». J’ai beaucoup aimé ce livre. Je finis très peu de romans, parce que j’ai un temps de concentration très limité, mais celui-ci je l’ai terminé. Cela dit, je ne me suis pas reconnu dans son parcours. C’est tout à fait autre chose. Ma vie n’a pas été si dure. Edouard Louis descend carrément la famille dans laquelle il a grandi au travers de ce livre. Je ne suis pas dans ce même rapport de rejet de la famille.

– Tu cites Xavier Dolan : as-tu l’impression d’appartenir, comme lui, à une génération pour laquelle c’est plus facile d’être homosexuel et de le revendiquer au travers de son travail ?

Oui, certainement. En tout cas, j’ai grandi dans un entourage où on s’en foutait. D’ailleurs, on ne me posait même pas la question de savoir si j’étais gay ou pas. Du coup, quand je vois des manifestations contre le mariage pour tous, des victimes d’actes homophobes ou de toute forme d’intolérance, c’est assez choquant pour moi : je me retrouve confronté à un monde que je ne connais pas.

– La chanson « Normal » est-elle justement une réponse à ce genre de manifestations d’intolérance ?

L’idée de cette chanson était de questionner autour de cette notion de normalité, qui me fait doucement rire. Je sortais d’une soirée, vers 6 heures du matin au métro Jaurès à Paris. J’étais avec des amis, quand des mecs sont venus nous voir pour nous reprocher notre façon de nous habiller. Pour eux, nous n’étions pas « normaux »… Toute cette question de la normalité, me conduit à penser qu’il y a toujours moins normal que soi, comme il existe toujours un plus con que soi. J’avais envie de répondre en chanson avec autant d’agressivité, que ces personnes qui nous ont alpagués pour nous juger. Je me fiche totalement de ne pas paraitre normal pour certains, alors que j’ai, au contraire,  l’impression d’être totalement normal dans ma vie. Tout est une question de point de vue.

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– Combien de temps a pris l’écriture de ce premier album ?

Certaines chansons, comme « Beaulieue » ont été écrites il y a quatre ans. D’autre sont plus récentes comme « Ego », « Kid » ou « Random », « Quartier des lunes ». C’est l’intérêt d’un premier album de pouvoir piocher dans différentes périodes de sa vie, pour en extraire le meilleur. C’est mon « best of » en quelque sorte ! (rires). Ce travail s’est fait au fur et à mesure, sans pression, jusqu’au jour ou j’ai rencontré une équipe, mais les chansons étaient déjà là.

–  Tu as été programmé aux Francos de Montréal, au même titre que Juliette Armanet ou Clara Luciani, autres découvertes de l’année : as-tu le sentiment d’appartenir à un nouveau courant de la chanson française, une sorte de communauté ?

Non, pas spécialement. Je n’aime pas l’aspect communautaire, et je ne veux pas m’enfermer là-dedans. Je suis assez solitaire et déteste me sentir prisonnier dans une quelconque famille, que ce soit lié à la chanson française, ou à mon homosexualité. Je cherche au contraire à éviter le maximum de cloisons. C’est en cela que pour moi la frontière entre la chanson française et le hip hop n’a aucun sens. On peut être dans tout et proposer énormément de choses avec des références différentes : c’est là toute la richesse.

– As-tu conscience qu’en parallèle de ton succès artistique, tu es en train de devenir une icône de mode : on croise plein de petits Eddy de Pretto qui copient ton style à tes concerts, ou même dans la rue…

Je ne m’en rends pas compte, même si on me l’a rapporté. Je ne peux qu’en être flatté en tout cas.

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– Tu fais beaucoup de couvertures de magazines ; j’imagine que tu es courtisé par des marques…

Oui, beaucoup. J’aime beaucoup m’habiller, donc c’est génial pour moi. Plus il y a d’opportunités qui s’ouvrent à moi, plus ça me va.

– Du coup, comment vis-tu les parodies comme celle de Laurent Gerra, ou de façon générale les critiques ?

Très bien, c’est rigolo.

– Tu refuses d’être le porte-parole d’une cause quelconque, mais as-tu le sentiment d’avoir des responsabilités, notamment vis à vis du plus jeune public ?

Je n’ai pas envie de me mettre trop de pression, en pensant à cela. Sinon, ça me bloquera totalement pour l’écriture du deuxième album. J’ai envie de garder du recul, de rester assez calme en continuant à raconter mes histoires, le plus simplement possible. Je n’ai pas du tout l’ambition de me présenter comme une icône gay, ou autre. Aujourd’hui, si à travers mes chansons, j’aide des jeunes à avancer, à mieux vivre leur vie, etc, c’est tant mieux. Je reçois d’ailleurs des messages de folie en ce sens sur les réseaux sociaux qui me touchent énormément. De même, si on étudie mes paroles en cours de Français, je trouve cela génial. Mais je ne fais pas les choses dans cet esprit.

 – Cela dit, tu as souvent déclaré que les paroles des chansons étaient volontairement absentes du livret de ton disque…

Oui, je tenais à ce que les gens les découvrent par eux-mêmes et parfois les réinventent. J’adore cette idée. La chanteuse Pomme, par exemple, a fait une reprise d’une de mes chansons et elle en change une phrase à un moment. C’est encore plus beau que ce que j’avais écrit et je lui ai envoyé un message pour le lui dire. C’est exactement l’effet que je voulais produire : que chacun reçoive et interprète les choses à sa façon. Pomme l’a très bien fait, avec force et intensité.

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– Y-a-t-il des questions auxquelles tu refuses de répondre et comment gères-tu la curiosité des médias à l’égard de ta vie privée ?

Je réponds à toutes les questions, ça ne me gêne pas. Jusqu’ici, les questions des journalistes ont surtout tourné autour de l’album, de ce que j’ai moi-même choisi de livrer sur ma vie dans mes chansons ou sur les réseaux sociaux, comme Instagram. Je n’aime pas trop l’idée de filtre, donc pour l’instant, tout va bien d’autant que la presse People ne s’intéresse pas encore à moi. J’adorerais d’ailleurs ouvrir mon Closer et tomber sur moi : ce serait drôle ! (rires).

– Qu’est-ce que tu livres sur Instagram que tu ne peux pas raconter en chanson ?

Ce que j’aime sur Instagram, c’est l’aspect mise en scène. J’arrive à susciter des réactions, des interrogations, autour de ce pseudo-personnage que je suis dans la vie. Personne ne m’aide ou ne me conseille en cela ; je reste très libre, même si j’ai une équipe artistique, très ouverte avec laquelle je travaille main dans la main sur les visuels, les clips, etc. Sur celui de « Kid » par exemple, j’aimais l’idée de me montrer tout frêle et le corps huilé dans une salle de sport. J’apporte les idées et on en discute entre nous. Je fais beaucoup de brainstorming avec mon équipe et j’adore travailler comme ça.

– Tu as mis beaucoup de toi sur ce premier album : as-tu des appréhensions vis à vis du prochain ?

Oui, forcément, j’ai des angoisses, même si heureusement j’ai encore des choses à dire. Franchement, j’en rêvais, mais je ne m’attendais pas à un accueil aussi sympathique pour ce premier album. Donc, je ne peux qu’espérer que le prochain sera aussi bien, sinon mieux accueilli.

– La famille et l’identité sont des thèmes très présents… Les retrouvera-t-on sur le deuxième album ?

Je ne sais pas encore. J’écris des chansons autour de choses qui me dérangent, qui brûlent en moi, et me font avancer… Mais je n’écris pas forcément dans la perspective de l’album. On verra bien, mais la nouveauté est qu’avec ce début de notoriété, je me retrouve face à des problématiques qui suscitent de nouveaux sujets, comme les limousines et les coupes de champagne à gogo (rires).

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– Comment vis-tu cette nouvelle célébrité ?

Très bien. Je constate que plus tu es vu, plus des opportunités s’ouvrent à toi. C’est fou, mais c’est ainsi que ça fonctionne. Tout le monde est ami avec moi aujourd’hui (rires).

– Tu as précédemment déclaré beaucoup mentir en interview ; as-tu beaucoup menti au cours de cette rencontre ?

Oh, je pense oui ! L’important n’est pas de dire la vérité, mais de convaincre ! (rires).

Propos recueillis (à Montréal) par Eric Chemouny.

Eddy de Pretto sera en concert à l’Olympia de Paris, les 6 et 7 novembre 2018, et au Zénith le 22 mars 2019

crédit photos : Shooting par Melchior Tersen (D.R.) / Photos Live aux Francos de Montréal 2018 : Benoit Rousseau (D.R./Spectra) + salle de presse :  Victor Diaz Lamich (D.R. /Spectra) + Photos FNAC Live Festival 2018 (D.R./organisation)


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