LOUANE
Le jour 1 d’une star au Zénith.
Depuis sa première apparition à “The Voice”, Louane n’a cessé de gravir les échelons de la gloire et du talent non seulement dans la musique, mais aussi au cinéma : un premier film (“La famille Bélier”, 2014), un carton (près de 8 millions d’entrées), un César (du meilleur espoir féminin en 2015) et deux albums plus tard, elle triomphe à nouveau avec sa nouvelle tournée des Zénith où elle passe un nouveau cap avec un show généreux et épatant…
Les tournée se font de plus en plus souvent en deux temps, des tournées en salles puis dans les Zénith, et parfois l’inverse… Louane n’a pas échappé à cette règle, mesure d’une extrême popularité. Ainsi, après avoir rodé une setlist efficace dans une tournée des petites salles en février et mars dernier, dont 2 dates au Trianon, Louane a repris la route des Zenith de France depuis le 11 mai dernier, une tournée marathon qui l’amènera jusqu’en décembre prochain. Au milieu, 2 dates parisiennes, 2 dates capitales auxquelles son public, toujours aussi jeune, a une fois de plus répondu présent.
Louane grandit devant nous, à une vitesse aussi vertigineuse que sa carrière sans faute, qu’elle soit sur cette grande scène du Zénith où nous la redécouvrons ce soir, abasourdie par sa maturité, ou sur un plateau de cinéma, comme en ce moment, à la tête d’affiche d’un nouveau film, “Les affamés” (sortie le 27 juin), en passant par le doublage de l’une des suites les plus attendues de l’année : “Les Indestructibles 2”, dans lequel elle prête sa voix à Violette (sortie le 4 juillet).
A chaque fois que l’on croise Louane, le portrait de la jeune fille s’éloigne un peu plus, pour laisser la place à une femme de son temps, laquelle incarne la nouvelle grande star et – osons la comparaison – le souvenir de la jeune Sophie Marceau en plein Boum au début des années 80. A la différence notable que Louane sait tout faire, et surtout en musique (alors que Sophie Marceau a frileusement tenté l’expérience, entre “Dream in blue “et “La Bérezina”, sans succès, ce qui n’a en rien égratigné son statut de mega-star).
Sur scène, Louane chante bien sûr, mais elle joue aussi de la guitare, du piano, de la batterie. Elle nous embarque dans un voyage d’images et de sons à la lisière du futur, grâce à des écrans géants aux projections vertigineuses : une pleine lune plus vraie que nature, un lever de soleil flamboyant, une estampe japonaise qui s’anime, une ville futuriste en survol…
La Belle apparaît au clair de lune sur “Nos secrets” dans un nuage de fumée et enchaîne comme au Trianon, dont la setlist est relativement similaire, les tubes à la pelle, repris par un Zénith déchaîné dont les aigus des petites voix émues résonnent encore dans la tête des parents attendris par leurs progénitures : “Tourne”, “On était beau”, “Blonde”, “When We Go Home”, c’est une avalanche de tubes qui nous tombe dessus. Le temps d’une accalmie avec “Légo”, la chanson écrite pour elle par Vianney qu’on aurait cru caché en coulisses, et c’est reparti de plus belle jusqu’au “Jour 1” qui déchaîne un Zénith gonflé à bloc.
Louane retourne son public encore jeune et part chercher la caution parentale avec une série de reprises prestigieuses et convaincantes. Ainsi, après sa reprise de “Toute la musique” de Johnny Hallyday, elle accueille sur la scène, “un voisin”, Benjamin Biolay pour un duo bouleversant sur l’une des plus belles chansons du chanteur : “Ton héritage”. Toute l’intensité et la bienveillance du regard de l’aîné sur la jeune femme est palpable. Les larmes suivent. Puis s’enchaîne un autre morceau de choix : “Un homme heureux” de William Sheller. Sublime.
Après 20 titres remarquables et sans fausse note, et un bain de foule pour le plus grand plaisir de ses jeunes fans qui la voient de près passer devant eux trop vite, Louane offre à son public un premier rappel surprenant en transformant le Zénith en boite de nuit géante, mitraillée de lasers et de stroboscopes, le temps d’un excitant medley des plus grands titres Dance de cette dernière décennie : Avicci, Sia, David Guetta, Rihanna, Justin Bieber…
Enfin, c’est avec “Maman” et “Nuit Pourpre”, le titre écrit pour elle par Julien Doré qu’elle achève ce tour de chant époustouflant. Toutes les promesses ont été tenues et cette tournée ancre définitivement le Jour 1 d’une très grande star.
Gregory Guyot.
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Crédit photos: Gregory Guyot (D.R./ @I_am_Gregg/ JSM) + Delphine Champion (D.R. / @Del1997 / JSM) , prises le 22 juin 2018 au Zénith de Paris.
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Setlist. 22.06.18. : intro / Nos secrets / Tourne / On était beau / Blonde / When we go home / Lego / Chambre 12 / Jour de pluie / Midi sur Novembre / Jour 1 / Sans arrêt / Si t’étais là / Toute la musique / Ton héritage (avec Benjamin Biolay) / Un homme heureux / Ecchymose / Pour oublier l’amour / Immobile / Avenir / No / Rappel : Set Electro / Rappel : Maman / Nuit pourpre.
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