DISCORAMA
Promenons-nous dans les bacs…
édition JSM#8 . 24.03.18.
DISCORAMA, c’est le panorama des sorties des albums et des rééditions du moment avec en tête un album surprenant de la grande actrice Françoise Fabian qui côtoie dans notre rubrique, les nouveaux venus Hollidays. Entre ces générations musicales, une très belle affiche encore ce mois-ci: le charme éternel de Alain Chamfort, la voix envoûtante de Barbara Carlotti, le bon esprit de Juliette, les belles reprises de Florent Pagny, le live du trop rare Kent, l’univers revisité de Alain Souchon, les jolies rééditions de Da Silva et de Julien Clerc ou encore Serge Gainsbourg dans un généreux best of. Et pour finir, on “fête” les 20 ans de “Sa raison d’être” avec une version nouvelle génération… Il y en a pour tous les sons… Bonnes oreilles musicales à tous et belles découvertes… C’est parti!
FRANCOISE FABIAN
Eponyme
C’est l’album événement et assurément le plus inattendu de ce printemps ! A 84 ans, mademoiselle Françoise Fabian réalise un vieux rêve en enregistrant son premier album de chanteuse : actrice culte ayant débuté au théâtre sous la direction de Jean Meyer de la Comédie Française, où elle jouera les plus grands rôles du répertoire, avant de tourner pour le grand écran à partir de 1955 (avec Eric Rohmer, Claude Lelouch, Jacques Demy, François Ozon…), aux côtés de monuments comme Marielle, Ventura, ou Belmondo, elle est aujourd’hui un mythe vivant du septième art. Il aura fallu le talent et la persévérance du plus cinématographique de nos jeunes chanteurs, alias Alex Beaupain, pour l’encourager à sauter le pas, en lui proposant quelques titres de son cru, mais aussi en rassemblant autour de sa belle personne de grands noms de la chanson française : Julien Clerc, Charles Aznavour, Vincent Delerm, Dominique A, La Grande Sophie, Jean-Claude Carrière… S’il a également réalisé tout l’album avec la finesse et la délicatesse qu’on lui connait, il s’offre un duo avec l’actrice au regard toujours aussi clair et envoûtant : « Cligner des yeux ». Entre autres réussites sur cet opus tout en douce mélancolie, en nostalgie et en désenchantement, signalons « Après quoi courrions-nous », « La conversation », « La vie modeste », « Bonsoir », ou encore « Je ne rêve plus de vous », qui clôture élégamment l’ensemble. La toujours très belle Françoise sera en résidence au Théâtre de l’Oeuvre à Paris cet automne.
ALAIN CHAMFORT
« Le désordre des choses »
Déjà 50 ans de carrière ! Le temps semble avoir si peu de prise sur le bel Alain qu’on peine à l’imaginer… Et pourtant, déjà un demi siècle que l’ex pianiste de Dutronc et poulain de Claude François, distille ses douces mélodies sophistiquées et ses refrains Pop joliment troussés, pour notre plus grand bonheur, fidèle à son style et une certaine idée de la chanson française, toute en élégance et en raffinement. Pour l’occasion, le dandy publie un quinzième album studio, conçu avec le parolier Pierre-Do Burgaud, son partenaire sur « Une vie Saint-Laurent » en 2010. Derrière ce titre tout en malice, et sous une pochette en forme de puzzle, se cache une jolie collection de 10 titres, ne dépareillant pas avec l’impeccable discographie du chanteur. Au programme, des ballades mélancoliques au piano-voix, habilement tissées à des titres plus rythmiques, sur des textes concis et originaux, évoquant des thèmes en rapport avec l’homme sans fards qu’il est aujourd’hui, bien dans ses Stan Smith, comme débarrassé de regrets inutiles et d’illusions trop pesantes : la maturité (« Les microsillons », co-réalisé par Frédéric Lo, dont on regrette qu’il ne l’ait pas enregistré avec Juliette Armanet, après l’avoir entendu en duo lors du concert inédit d’Alcaline), les hasards de la vie (« Le désordre des choses »), la culture Pop dont il est incontestablement avec Etienne Daho, le meilleur ambassadeur (« Tout est Pop »), la soif de liberté (« En regardant la mer »), le besoin (et la difficulté) à se réaliser soi-même (« Exister »)… L’ensemble porte la co-signature d’Alain et de Johan Dalgaard à la réalisation toujours très soignée. La voix, très en avant, est comme toujours caressante et confidente : bref, du grand Chamfort comme on l’aime, qu’on s’impatiente désormais de voir sur scène dans ses nouveaux habits de musique.
BARBARA CARLOTTI
« Magnétique »
Depuis ses débuts avec Bertrand Burgalat grâce auquel elle a sorti son premier album, à défaut d’être connue du grand public, le nom de Barbara Carlotti est associé à une certaine élégance et à un label de qualité. Si bien que chacun de ses albums lui a valu la reconnaissance de ses pairs, la sollicitant régulièrement pour des « featuring », et une très belle presse, vantant ses qualités artistiques et l’unicité de son personnage dans le paysage musical. Artiste curieuse et inclassable, elle a aussi réalisé plusieurs créations contemporaines expérimentales mariant diverses disciplines, et animé une émission sur France Inter, « Cosmic Fantaisie ». On ne s’étonnera donc pas qu’elle fasse aujourd’hui son entrée au sein prestigieux label Elektra chez Warner Music, qui a vu démarrer Michel Berger ou Véronique Sanson. Pour ce cinquième opus « Magnétique » si justement intitulé, la chanteuse installe un peu plus durablement encore son style si singulier : de sa voix claire et limpide, elle semble échappée d’un film de la nouvelle vague, tant on l’imagine rêveuse, évanescente et détachée du monde qui l’entoure, elle nous entraîne dans les circonvolutions de son imagination fertile et malicieuse. C’est justement la thématique du rêve qu’elle a choisie comme fil conducteur de cet album, qu’elle déroule nonchalamment en 12 chansons parfaites, aux titres évocateurs et poétiques, dont la complexité apparente (« Radio mentale sentimentale », « Phénomène composite », « Bonheurs hybrides », « Plaisir ou agonie ? »…) tranche avec l’évidence de leurs mélodies sensuelles, entêtantes et solaires. En témoigne le splendide premier extrait : « Vois les étoiles tomber »…
JULIETTE
« J’aime pas la chanson »
« C’est marrant, cette impression de faire vraiment un « nouvel » album après trente ans de bons et loyaux services. Parce que finalement je n ai jamais fait ça : un piano-solo accompagné par des musiciens ! Ce qui, cette fois, va être le cas. « J aime pas la chanson » : on s’attend à ce que j’explique ce titre mais cet album aurait tout aussi bien pu s’appeler « J aime pas le piano ». il s’appelle « J’aime pas la chanson » parce que j aime pas non plus la chanson. Ce qui est rigoureusement vrai, mais ne m’empêche pas d’en faire. Même si je n’aime pas écrire, chercher le mot juste au sens exact, la forme, le fond, patin-couffin, gratter pendant des heures du papier à carreaux ou à musique, tâtonner le piano, et chantonner des lalala pas seulement sous la douche. J ai bien connu une crèmerie qui proposait des produits sublimes dans un coin de Paris et dont la patronne ne mangeait jamais de fromage parce que, disait-elle, elle n aimait pas ça. Voilà ! Je suis la crémière de la chanson ». C’est ainsi, avec toute sa verve et son sens de l’autodérision que la truculente Juliette a choisi de présenter son dixième album depuis « Irrésistible » en 1993, et d’en justifier le titre provocateur, surtout de la part de celle qui incarne le mieux une certaine tradition de la chanson française, littéraire et néo-réaliste. Sur sa lancée, c’est avec un titre tout aussi drôle, qu’elle ouvre cet album de masochiste assumée, en avouant sa « Procrastination ». Un peu plus loin, elle joue de son image de chanteuse à lunettes (Juliette Binocle comme elle se définit elle-même), véritable hymne à la gloire des myopes, name-droppant au passage Nana Mouskouri (« A carreaux »). Entre autres petites merveilles nées de l’imagination débordante et débridée de cette Juliette-là, on relève aussi « Météo Marine » pour sa belle mélancolie et son spleen aquatique, l’exercice de style «Bijoux de famille » (renvoyant au « J’envoie valser » de Zazie pour sa thématique), « Une adresse à Paris » sur l’hystérique flambée des prix de l’immobilier parisien, « c’est ça, l’rugby ! » (chantée avec l’accent) en clin d’oeil à son sud-ouest, « Aller sans retour » sur le drame des migrants, le militant « Madame » sur les codes sociaux imposés aux femmes dans nos sociétés occidentales, ou encore le désopilant « Je remercie » sur la comédie de la remise des César et autres distributions de prix qu’on ne pourra plus jamais suivre comme avant. Autant de brillantes pépites, entre tendresse et ironie, qui ne demandent qu’à prendre vie «dans son piano droit », comme elle le chante en titre de clôture. En attendant, on lui souhaite très égoïstement de continuer à ne surtout pas aimer la chanson…
FLORENT PAGNY
« Tout simplement »
Depuis ses débuts dans les années 80, après un passage par le cinéma, sous ses airs nonchalants de grand paresseux, Florent Pagny a enregistré en alternance des albums de chansons originales et des concept-albums plus ou moins bien sentis. Un an après «Le présent d’abord », le coach de The Voice a choisi d’enregistrer une dizaine de chansons empruntées aux grands noms de la chanson française, simplement accompagné d’un pianiste, en l’occurence l’ami Alain Lanty. Au générique de cet album censé incarner chronologiquement les grandes étapes de sa vie d’homme et au passage célébrer ses 30 ans de carrière, des titres parfois inattendus et revisités avec force et sobriété : « C’est ça la France » (Lavoine), « Mistral gagnant » (Renaud), « 20 ans » (Léo Ferré), « Un homme et une femme » (Francis Lai), « Chanter pour ceux » (Michel Berger), « Le mal de vivre » (Barbara), « Quand j’serai KO » (Souchon), « Des gens formidables » (Cabrel), « Ma solitude » (Moustaki), « Il faut tourner la page » (Nougaro)… Des titres hyper connus, certes, mais qu’il réussit à s’approprier, tout autant qu’il parvient à donner une cohérence à l’ensemble : c’est la marque de fabrique des plus grands interprètes.
KENT
« La grande effusion »
Depuis ses débuts dans Starshooter il y a 40 ans, Kent s’est gentiment construit un solide répertoire solo, qu’il interpréte en formule piano-voix ou avec son groupe, au gré de ses envies, quand il n’écrit pas pour les autres, conçoit des livres-disques, publie des romans ou des bandes-dessinées. Véritable touche-à-tout, artiste protéiforme ultra-respecté pour la rigueur de son travail, son talent et sa grande liberté artistique, il fêtait dignement ce bel anniversaire le 7 novembre dernier au Café de la Danse à Paris, une salle qu’il affectionne tout particulièrement. Cet album Live enregistré en public en est le témoignage, tout autant qu’il fait office de parfait « Best of » survolant sa discographie comptant de nombreux titres devenus à présent des incontournables pour tous les amateurs de Pop élégante et littéraire : « Tous les mômes », «J’aime un pays », « Métropolitain », « Juste quelqu’un de bien » (écrit pour son amie et partenaire régulière de scène Enzo Enzo), « Ici et maintenant », « Un revenant »… Parmi les invités venus célébrer l’évènement en duo, et lui témoigner leur affection et leur admiration : Alex Beaupain, Katel, Pierre Guénard de Radio Elvis et Alice Animal. A noter que les ex-fans des 80’s pourront aussi se réjouir de la reprise de 2 titres de sa période Starshooter : « Congas et maracas » et « Betsy Party ».
ALAIN SOUCHON
tribute, « Souchon dans l’air », vol2.
Si la mode est aux albums « Tribute », il est rare que ceux-ci bénéficient d’une suite. Alain Souchon est une exception. Son répertoire est si riche en tubes, comme en pépites méconnues du grand public, nichées au creux de ses albums tous parfaits, qu’il pouvait déroger à la règle. Après le succès commercial et critique du très bel album « Souchon dans l’air », nous est proposé un volume 2, réalisé par Renaud Letang. Direction artistique par Pierre et Charles Souchon (Ours). Et force est de constater qu’il surpasse presque son ainé, tant il regroupe des artistes précieux et des titres de haute voltige, parmi ses plus beaux et plus émouvants, souvent empreints de cette douce mélancolie cotonneuse qui fait sa griffe. Outre le premier extrait de toute beauté, « Somerset Maugham » par Keren Ann, on adore « La beauté d’Ava Gardner » par L/ Raphaële Lannadère, « »Le dégoût » par Albin de la Simone, « On se cache des choses » par Vincent Delerm, « On avance » par Alex Beaupain, « J’étais pas là » par Mathieu Boogaerts, « L’amour en fuite » (chanson générique du film de François Truffaut du même titre) par un Maxime Le Forestier dont la voix fait ici des merveilles,« Souchon sous la pluie » absolument sublime dans la bouche de Camille, tout autant que la version très originale et inattendue de « Foule sentimentale » par Yaël Naïm. A noter également la présence de Katerine, Vianney, Adrien gallo, Infinite Bisou, Gaëtan Roussel et les frères Souchon. Bref, que du beau monde pour célébrer comme il se doit, et de son vivant, un auteur, compositeur et interprète d une importance majeure dans l histoire de la chanson, sans lesquels beaucoup d’artistes de la nouvelle génération n’existeraient pas, tant il a ouvert des brèches et montré avec pudeur le chemin de l’élégance et de la distinction.
JULIEN CLERC
« A nos amours » (édition limitée)
+ coffret collection de 14 singles (pochettes originales)
Histoire d’accompagner la tournée triomphale de ses 50 ans de carrière (cf notre reportage à l’Olympia) et de booster les ventes, l’album « A nos amours » de Julien Clerc, illustré d’une image inspirée d’un célèbre tableau de Van Gogh, et réalisé par Calogero, ressort en édition limitée augmenté d’un CD bonus. Intitulé « Les ébauches, faites à la maison, piano-voix ». Celui-ci compte 4 titres de l’album dans une version dépouillée, quasiment à l’état de maquette, mais toujours aussi impeccablement interprétés par l’artiste à la voix de légende : « Sous mon arbre », « Les bassins de chlore », « Aime pour Aimé Césaire », et « La plata ». Un futur classique dans la disco de Julien.
(Re)lisez notre article consacré à la sortie de l’album “A nos amours” ici.
A noter également la sortie d’un joli coffret regroupant 14 CD singles des tubes de Julien, toutes époques confondues dans leur pochette originale : du premier tube “Ivanovich”(1968), à “Ce n’est rien”(1971), “Ma préférence”(1978), “Femmes…je vous aime”(1982), “Melissa”(1984), “Fais-moi une place”(1990), ou “Double enfance”(2005), jusqu’à “On ne se méfie jamais assez”(2014)…
DA SILVA
« L’aventure » (réédition)
A l’occasion de ses dix ans de carrière, et après avoir prêté main forte à de nombreux artistes de variété, d’Elsa à Jenifer, le prolifique et talentueux Da Silva propose une luxueuse réédition de son dernier album « L’aventure », sorti dans un double album comptant également un CD bonus en forme de « Best of acoustique » de 10 de ses plus belles chansons, et en bonus la version remixée de « Mon amour ». L’occasion de réécouter dans leur version dépouillée des petits bijoux d’écriture, nerveuse et racée, comme « L’indécision », « Tout va pour le mieux », « Le carnaval », « Les plus belles lettres », « L’averse », « Villa Rosa » ou « Les stations balnéaires »… Celle aussi de mesurer qu’il n’est pas seulement un de nos songwriters les plus prolifiques et talentueux du moment, mais aussi un interprète véritablement puissant et habité. Happy Birthday Manu !
SERGE GAINSBOURG
« 90 séquences »
Alors que son photographe Tony Frank expose ses clichés de l’hôtel particulier de la rue de Verneuil, à partir du 28 mars prochain à la galerie de l’Instant, à Paris dans le 3eme arrondissement (voir notre interview exclusive dans JSM#6), et que divers événements célébreront le 2 avril prochain, le 90ème anniversaire de la naissance de Serge Gainsbourg, vient de paraitre ce coffret en édition limitée : il comprend un Best of de 4 CD, retraçant l’extraordinaire richesse de sa discographie foisonnante et une créativité inégalée depuis, du « Poinçonneur des Lilas » (1958) à « You’re Under Arrest » (1987). Mais le bel objet vaut surtout pour son DVD bonus inédit exclusif, comprenant des images rares d’archives et les passionnants témoignages de proches de Gainsbourg/ Gainsbarre dont bien évidemment Jane Birkin, mais aussi Etienne Daho, Alain Chamfort, Louis Chédid, Philippe Manoeuvre, Louis Chédid, Francis Huster, Philippe Labro, William Klein, Bertrand Blier, Georges Lautner, …
(Re)lisez notre grande interview de Tony Frank qui évoque Serge Gainsbourg ici.
SIDACTION – PASCAL OBISPO
« Sa raison d’être 2018 »
Il y a 20 ans, en 1998, Line Renaud et Pascal Obispo s’unissaient au combat de Pierre Bergé, pour rassembler des fonds au profit de la lutte contre le Sida, en invitant toutes les générations d’artistes à s’unir et à enregistrer une chanson collective, devenue un hymne, « Sa raison d’être » (L. Florence / P. Obispo). Aujourd’hui, le combat est loin d’être terminé, même si les thérapies et la prise en charge des malades ont considérablement évolué. C’est une demi victoire, si bien que Line et Pascal ont décidé de relancer la mécanique avec une nouvelle vague de 40 artistes unissant spontanément leurs voix contre le Sida. Ont ainsi été rassemblés sur cette nouvelle version de la chanson collégiale : Patrick Bruel, Nolwenn Leroy, Slimane, Vianney, Florent Pagny, Zaz, Amir, Tal, Brigitte, Benjamin Biolay, Carla Bruni, Black M, Claudio Capéo, Christophe Maé, Jenifer, Vincent Niclo, Tibz, Christophe Willem, Kids United, Anne Sila, Lisandro Cuxi, Grégoire, Marc Lavoine, Hélène Stau, Mc Solaar, Shy’m, Patrick Fiori, Michael Gregorio, Cali, Zazie, L’artiste, Marina Kaye, Garou, Mickael Miro, Elodie Frégé, Arcadian, Emmanuel Moire, Mike Massy, Keen V, Camille et Julie Bertholet. Un impressionnant casting multi-générationnel capable d’offrir une visibilité maximum à la cause… Bravo ! La totalité des fonds collectés sera reversée au Sidaction.
HOLLYDAYS
EP
Composé de Elise et de Sébastien, Hollydays est le duo Pop le plus prometteur du moment ! Ouvertement fan de Madonna et soucieux de contribuer à créer des passerelles entre une Pop française, chic mais un peu élitiste, et une variété plus populaire mais dénigrée par l’intelligentsia parisienne, il publie un nouvel EP très enthousiasmant, également disponible en joli vinyle maxi 45 tours. On y retrouve le très réussi et mélancolique « Léo », sur le thème de l’infidélité du corps, « L’odeur des joints », « On a déjà » et « Je bois », quatre titres aux textes sincères, soignés et originaux, sur des mélodies Electro Pop des plus efficaces. A noter que d’autres échantillons de leur répertoire sont disponibles notamment sur Youtube, reflétant l’étendue de leur talent, l’exigence de leurs choix visuels et la richesse de leur inspiration, comme l’inquiétante « Les insatisfaits », et son beau clip, en passe de devenir l’hymne d’une génération sacrifiée. « On aime les chansons, celles qu’on chante sans raison, des refrains entêtants qui parlent de nous, de toi, des autres, ceux que tu chantes en choeur dans la foule avec ton voisin » expliquent-ils. C’est le sort que l’on souhaite à leurs propres chansons, en attendant un premier album qui pourrait bien faire de Hollydays, les Niagara du moment… D’ailleurs, le duo a enregistré une version étonnante de « L’amour à la plage » du tandem de légende, sur un mode ralenti, plus mélancolique que l’original, qui donne une toute autre lecture de la chanson.
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Bonne écoute, bonnes découvertes musicales…
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Eric & Gregg.
Je Suis Musique.