DAPHNÉ

au pays des merveilles.


Avec « Iris Extatis », son nouvel album, réalisé par la talentueuse Edith Fambuena,  la mystérieuse et rêveuse Daphné nous invite en 11 titres dont elle a signé paroles et musiques, à retrouver les chemins de l’émerveillement originel, de la sensualité et de l’extase… Nous l’avons rencontrée, de passage à Paris, pour évoquer la genèse de ce disque raffiné et de toute beauté, en parfait équilibre entre une émotion à fleur de peau et une fantaisie contagieuse…

jsm discorama daphne

– Dans quel état d’esprit est-on à la veille de la sortie d’un nouvel album, dans une nouvelle maison de disques ?

J’éprouve beaucoup d’excitation, beaucoup de joie. Et en même temps, je suis si impatiente de savoir comment il sera reçu, que j’en ai un point d’interrogation dans le coeur…

– Quel sens donner à son titre, « Iris Extatis » ?

Il y a différents sens au mot Iris, qui renvoie à la fleur, ou à l’oeil. J’avais l’intention de donner à cet album un titre qui soit comme une formule invitant à l’épanouissement, comme un oeil qui s’ouvre et s’émerveille. Il ressemble à une formule latine, qui n’existe pas en réalité ; c’est une pure invention, aux sonorités de sortilège. Je voulais inviter l’auditeur à rester amoureux, et vigilant à la beauté de ce que la vie nous offre, et vers laquelle il nous faut regarder. C’est tout un programme (rires) !

– Chacun des précédents albums portait un nom de couleur ; quelle serait la couleur de celui-ci ?

Toutes celles de la fleur iris, le fuchsia, le violet, le pourpre… Ça tournerait autour de cette gamme de couleurs.

– Pourquoi avoir choisi un dessin plutôt qu’une photo pour la pochette, au risque de ne pas être bien identifiée ?

C’est vrai. J’aime beaucoup la peinture et les illustrations. C’est aussi pourquoi tous mes albums précédents avaient l’énergie d’une couleur. J’imaginais vraiment un lynx et des iris sur la pochette, mais je ne voulais pas d’un animal empaillé ou de fleurs en plastique. Or, ce n’était pas la saison des iris, qui est très courte, de l’ordre d’un mois à peine. Du coup, j’ai pensé qu’une illustration pouvait rassembler toutes ces envies. J’adore le travail de Pierre Mornet depuis toujours et j’ai eu cette chance inouïe qu’il accepte ma demande, dans la journée même où mon manager Thierry Lecamp l’a sollicité. C’était un beau cadeau de sa part, qui m’a beaucoup touchée. Je ne l’ai toujours pas rencontré : je n’ai pas posé pour lui. Il a fait cette image d’après une photo que je lui ai envoyée, et d’autres qu’il a trouvées sur internet… Il m’a envoyé une esquisse au mois d’août dernier, que j’ai trouvée super et les choses se sont faites assez rapidement.

JSM JeSuisMusique Daphne par Julia Gragnon (2)

– En quoi cet album se distingue-t-il musicalement des autres ? On a le sentiment que les compositions s’ouvrent à des sonorités nouvelles, et même à la deep House, plus exotiques, à des musiques venues d’Inde, du Maroc, ou du Japon…

En effet, et pour la première fois, je ne me suis pas entourée de cordes, mais elles me manquent déjà ; il en aura beaucoup sur le prochain album (rires). Étrangement, je n’en entendais pas, et Edith Fambuena qui a réalisé l’album, non plus. J’imaginais davantage des instruments du monde sur pas mal de titres. Elle a donc fait appel à des gens autour d’elle qui en jouaient.

– Ces nouvelles envies sont-elles le fruit de voyages ?

De voyages imaginaires… Malheureusement, je n’ai pas pu faire tous ces voyages en vrai, mais je suis quand même une grande voyageuse dans l’âme. Je voyage dès que j’en ai l’occasion. Toute petite déjà, mes parents écoutaient beaucoup de musiques du monde. Ils m’ont ouvert l’esprit à beaucoup de choses en matière de musiques : ils écoutaient également beaucoup de Jazz, de variété ou de musique classique. Du coup, je n’ai pas vraiment de frontières aujourd’hui et j’en avais vraiment envie sur cet album. De plus, c’était cohérent avec le propos : c’est mon album le plus citoyen, même si je ne l’ai pas prémédité. Je conçois toujours un album comme si c’était le premier. J’en oublie même parfois que j’ai un peu d’expérience, alors que ça devrait pouvoir me rassurer. Et je le fais aussi comme si c’était le dernier à chaque fois. Il se trouve qu’en plus, j’ai mis du temps à faire cet album. Pas au niveau créatif, parce qu’il était prêt. Mais ma dernière maison de disques ayant fait faillite, j’ai mis du temps pour en retrouver une. Ca fait des années que je voulais introduire des instruments du monde dans un album. Ca n’avait pas pu se faire, parce qu’il faut faire des choix : sur « Bleu Venise », par exemple, c’était impossible puisque j’avais, par ailleurs, un immense orchestre à cordes.

– Pourquoi avoir choisi de confier la réalisation de l’album à Edith Fambuena ?

Je l’ai rencontrée au Châtelet, en 2012 pour une soirée qu’avait organisée Jane Birkin, « SOS Japon », présentée par Didier Varrod, et diffusée sur France Inter. Edith supervisait tous les arrangements musicaux. Je ne savais pas trop son parcours jusque là, ses diverses collaborations avec Etienne Daho, etc. Je connaissais les chansons bien sûr, sans y avoir forcément associé son nom. J’ai été frappée par sa présence ; elle est très à l’écoute et en même temps, elle ne perd pas la notion de jeu et d’amusement. J’ai senti cela en elle. J’ai toujours gardé cette image dans un coin de ma tête, et il se trouve que je l’ai recroisée l’an dernier sur le projet « Elles et Barbara », qu’elle réalisait. J’ai appris à mieux la connaitre, et je lui ai proposé, à la fin de mon enregistrement vocal, de réaliser mon album. Sa réponse ne s’est pas faite attendre.

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– J’ai appris que vous aviez une méthode de travail très particulière, reposant sur la suggestion de climats…

Oui, c’est vrai que sur certaines chansons je lui donnais des mots clés ou des titres de films associés à une chanson. Je pouvais aussi lui décrire des ambiances particulières pour l’inspirer : je fonctionne souvent comme cela. Je ne suis pas technicienne de la musique, alors je raconte les choses, avec le maximum de mots, pour être précise. Edith, de son côté, appréhende chaque chanson comme un personnage.

– A-t-elle facilement accepté de chanter « On n’a pas fini de rêver » en duo ?

Je n’ai pas vraiment eu de mal à la convaincre, et c’était plutôt joli d’ailleurs. Ca s’est même fait plutôt spontanément. J’attendais depuis des mois la réponse d’un chanteur, vivant à l’Etranger, qui n’arrivait pas. Et quand il a finalement  accepté, j’avais déjà enregistré ma voix, même si en général je préfère enregistrer un duo dans la même pièce.  il fallait en effet qu’il prenne connaissance de la chanson à distance. Or, pendant l’enregistrement, il s’est passé quelque chose de très spécial. Edith m’a dit : c’est bien, mais tu ne veux pas la rechanter comme si tu étais une petite fille. J’ai écouté sa direction. Je l’ai rechantée et je me suis retrouvée envahie d’un émotion qui m’a obligée d’arrêter l’enregistrement. On s’est regardées, et grâce à elle, j’ai compris pour qui j’avais écrit cette chanson. Je ne le savais pas ; elle me l’a insufflé en quelque sorte. Il s’agit d’une personne dans mon histoire personnelle, dont j’avais parlé à Edith. Elle l’a compris aussi. Du coup, je me suis sentie très liée à Edith par cette chanson, et j’ai compris qu’il fallait que je la chante en duo avec une femme et non plus un homme. Elle m’a dit : cette nuit, je vais travailler sur ce titre et le faire évoluer. Le soir-même, mon manager a eu cette évidence qu’il fallait que je l’enregistre avec elle. De son côté, elle avait travaillé sur le titre et l’avait emmené dans une autre dimension. Elle a donné son accord immédiatement à l’idée de ce duo. Je l’ai expliqué au chanteur pressenti, qui l’a très bien compris. C’était vraiment merveilleux de travailler avec elle, et ça n’a pas été toujours le cas sur tous les albums. Ca a pu être très dur parfois. Elle travaille actuellement sur l’album de Zazie, que j’ai hâte d’écouter.

– Quelle est la part d’autobiographie du premier extrait « Faite à l’envers » ?

Je dois avouer qu’elle est de 100%. Je vis dans ce monde, et j’en fais partie, mais je me sens en décalage. Comme dans la chanson, j’ai déjà explosé de rire dans des situations de grande tristesse. Je ne dirais pas que je suis totalement faite à l’envers, mais étant envahie en permanence par des émotions très fortes, ça prend parfois des proportions que je ne maitrise pas vraiment. Je ne pense pas être la seule dans ce cas-là… On est à l’époque de l’uniformisation des comportements, alors que nous sommes tous des êtres uniques et particuliers. C’est une chanson sur la surprise de soi-même aussi : dans ce monde-là, il n’y a plus de place pour l’aventure, pour la surprise… il faut avoir réponse à tout, et sinon, il y a des outils pour cela comme Google ou Wikipedia. J’étais triste de lire qu’aujourd’hui, on considère qu’un vrai dîner d’amoureux, est un dîner sans portable sur la table. Je trouve cela horrible vraiment. Je ne me reconnais pas du tout là-dedans. Et j’espère ne pas être la seule… J’aime aussi l’idée de ne pas savoir ; il faut accepter qu’il n’y a pas de réponse à tout…

– Quel sens donner à la chanson « Le corps est un voyant » ?

La plupart du temps, les idées de chansons m’arrivent par hasard. En revanche, cela fait très longtemps que j’avais en tête cette idée que le corps voit, qu’il sait davantage de choses que notre tête. Du coup, il faut davantage être à son écoute, et tirer les enseignements de ce qu’il a d’important à nous dire sur nous-même. Il exprime les choses avec beaucoup de puissance. Je ne savais pas trop par quel biais raconter cela, sinon par celui de l’amour. J’ai imaginé cette femme complètement triste et désabusée, un verre à la main, s’allongeant sur un piano bastringue comme dans un film muet, dans une forme d’abandon total, en train de chanter : je ne crois plus en l’amour… J’imaginais son maquillage coulant sur son visage, et son infinie tristesse, mais aussi son corps qui parlait pour elle, et qui en dépit de son discours, exprimait qu’il était vivant et croyait encore en l’amour. Elle peut s’appuyer sur la force de son corps, pour ouvrir encore son coeur qui s’est refermé, meurtri par le chagrin. Cela nous est tous arrivé de nous protéger après une déception amoureuse, de dire qu’on n’y croit plus… Mais le corps a envie de sensualité, de rondeur et de joie et il finit toujours par faire gagner l’espoir. Le corps exprime souvent des choses que la tête refoule, et permet de rebondir en quelque sorte…

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– « Ultraviolet » est une chanson plus politique et engagée que d’ordinaire qui dit des choses fortes comme : « parfois, j’ai honte de la France… ». Comment est-elle née ?

Elle est clairement née avec la montée du Front National, il y quelque temps déjà, suite  divers événements comme la fermeture d’Emmaüs à Henin-Beaumont. A la même époque, deux hommes amoureux se faisaient tabasser à Montpellier. Ça m’a remuée et je me suis sentie impuissante. J’avais la rage… La présence du Front National dans une société des droits de l’Homme et son éligibilité me questionnent beaucoup. C’était un cri du coeur pour moi. J’ai écrit : j’ai honte de la France, mais au-delà, c’est de l’être humain dont j’ai honte dans ce genre de circonstances. Mais la chanson dit aussi que le monde est beau et qu’il ne faut jamais oublier cela, à condition d’avoir de la distance et un joli regard sur les choses. C’est parce que le monde est magnifique, que j’éprouve de la colère aussi. Au final, cette chanson a été écrite sur le même appel à la beauté des choses que les autres. La forme et le prétexte sont simplement différents.

– L’album s’achève sur un titre « Supercalifragilis », très fantaisiste, qui dégage un sentiment de totale liberté artistique…

Comme dans le film « Grand Budapest Hotel » de Wes Anderson, que j’adore, j’ai suggéré à Edith cette image d’une femme qui échappe à une poursuite dans la neige. Cette scène m’avait fait mourir de rire. J’avais envie qu’on ressente cette jouissance dans la poursuite, même si celle du film était plus macabre. La femme de ma chanson est l’idiote du village, un personnage dans lequel je me reconnais souvent. Elle a envie d’embellir l’existence de l’homme qu’elle aime et qui ne va pas bien. Elle fait tout ce qui est de son possible pour le faire rêver, lui apporter de la magie, alors qu’elle n’est pas magicienne. Je chantonne souvent de l’opérette en italien chez moi, j’adore cela. Mes proches m’ont demandé pourquoi je ne m’en inspirais jamais dans mes chansons ou sur scène. Ca m’a incité à m’amuser sur ce titre, qui me ressemble beaucoup en ce qu’il raconte. Je n’accepte jamais les situations où rien ne va : il me faut toujours trouver un biais joyeux, une solution à un problème…

– Cet album succède à « Fauve » et à un album de reprises de Barbara, très célébrée de toutes parts depuis : comment est née cette envie ?

Mon manager Thierry Lecamp et Bernard Serf, le neveu de Barbara, m’ont proposé de faire un spectacle pour lui rendre hommage, à l’occasion des quinze ans de sa disparition en 2012. Après avoir écouté plein de chansons d’elle que j’ai trouvées sublimes, je n’ai pas pu refuser, même si je dois admettre que je ne connaissais pas énormément son répertoire, à l’exception de chansons comme « L’aigle noir », ou « Dis, quand reviendras-tu ? ». Mes parents ne l’écoutaient pas. Ils écoutaient plutôt Jane Birkin, Moustaki, Brassens… Je n’ai pas été bercée par Barbara, comme beaucoup de mes collègues. Même si une de mes meilleures amies a tous les disques de Barbara, j’ai toujours été un peu distante vis à vis d’elle, parce qu’elle me fait pleurer si je l’écoute trop. Je n’étais pas certaine d’y arriver, mais en travaillant le spectacle, j’ai évacué ce trop-plein d’émotions. Et puis, en créant le spectacle, on s’est dit spontanément qu’il fallait en faire un disque.

– C’est une démarche un peu casse-gueule, le risque étant de tomber dans la caricature…

Je n’ai tellement pas sa voix, qu’il n’y avait pas de risque. Venant du théâtre, puisqu’à la base je voulais être comédienne, je me suis contentée de jouer mon rôle d’interprète, même si d’ordinaire j’écris moi-même mes chansons. Barbara sera chantée encore très longtemps, tant ses chansons sont merveilleuses. Histoire de me décomplexer, je me suis simplement dit que d’autres l’avaient fait avant moi, et que d’autres le feraient après… J’ai abordé les choses avec simplicité.

– Comment s’est fait le choix de la chanson sur l’album collectif « Elles et Barbara » (2017) ?

C’est Bernard Serf qui me l’a proposée. Il savait que j’aurais beaucoup aimé enregistrer « Marienbad », que je chantais sur scène mais qui ne figurait pas sur mon album. J’aime tellement ce titre…

– Pourquoi Barbara reste-t-elle éminemment moderne et un modèle pour toutes les générations de chanteuses ?

Barbara n’était pas particulièrement un modèle pour moi, en ce sens que je l’ai découverte en préparant ce spectacle. Mais au même titre que Joni Mitchell, Janis Joplin, Karen Dalton, Nina Simone ou d’autres chanteuses de Jazz, que j’adore, Barbara était une femme sans concessions. J’imagine que si c’est difficile à notre époque, dans l’industrie de la musique, ça devait l’être encore davantage pour elles.

– Les chansons de Barbara vont-elles désormais s’intégrer dans tes prochains concerts sur scène ?

Oui, je chante encore une chanson de Barbara sur scène, parce que le public me le demande souvent, suite à cet album. J’ai même eu encore de nombreuses demandes autour de ce spectacle. J’ai envie de faire plaisir aux gens et j’aime beaucoup la chanter.

JSM JeSuisMusique Daphne par Julia Gragnon (3)

– Pourquoi avoir choisi de vivre dans un village au sud de Clermont-Ferrand ? Ce n’est pas évident de mener une carrière à distance…

Ce n’est pas évident, en effet. Il me faut six heures pour rejoindre Paris. Je suis arrivée très tard hier, par exemple, parce que m’étant retrouvée dans une tempête de neige, j’ai raté mon train. Mais j’ai pris cette décision parce que j’adore la nature et vivre au milieu des animaux. J’ai besoin du contact avec la terre, les fleurs… Etant par nature très aérienne, cela me fait beaucoup de bien physiquement de rester connectée à la terre. Je crains aussi beaucoup le bruit. Et par dessus tout, cela me permet de garder une forme de joie en moi, une certaine innocence, qui n’a rien à voir avec la naïveté, mais qui est de l’ordre de l’émerveillement. Je me tiens aussi à distance de la dureté de l’industrie de la musique actuellement. Cela dit, je ne me plains pas : ce serait indécent, même si parfois il faut dire un peu les choses aussi, parce que les gens ne s’imaginent pas cette dureté, dont je paie les conséquences comme beaucoup de chanteurs aujourd’hui. C’est difficile, c’est vrai, mais j’ai la chance de faire un métier que j’adore. C’est une compensation qui n’a pas de prix. Ce n’est pas le cas pour tant de gens qui s’ennuient dans leur vie finalement…

JSM JeSuisMusique Daphné et Clarika Ivresses par Gregory Guyot (2)

– Quels ont été les enseignements tirés de la tournée « Ivresse» avec  Clarika ?

On a des façons de travailler très différentes : Clarika a 25 ans de carrière derrière elle ; elle a beaucoup plus d’expérience de la scène que moi. Je suis quelqu’un qui prépare beaucoup les choses en amont, car je suis traqueuse : j’ai besoin de me rassurer par le travail. Bien que travaillant aussi beaucoup, elle fait davantage les choses « à l’arrache ». Elle a un côté plus Rock’n’roll… Ce n’était pas toujours évident, quand on devait préparer des choses ensemble. Mais elle est hyper-professionnelle et m’a montré que sans préparer les choses trop à l’avance, en laissant place à la spontanéité et l’improvisation, ça peut aussi super bien se passer. On a tourné un an ensemble…

– Au point de sceller une amitié ?

Pas vraiment une amitié, mais ça reste un bon souvenir.

– Pourriez vous écrire l’une pour l’autre ? Vous êtes à présent dans la même maison de disques At(h)ome…

Elle écrit toutes ses chansons, et moi de même. On a besoin l’une et l’autre d’écrire et de chanter nos propres mots. C’est vital pour nous, je crois.

– Est-ce plus confortable d’être signée sur un label indépendant après avoir été artiste dans une Major ? 

Dans mon cas personnel, ça ne se joue pas en termes de liberté artistique, parce que j’ai toujours eu la chance de faire ce que je voulais, mais en termes humains. J’ai commencé chez V2 Music, une petite structure à taille humaine, où je connaissais tout le monde. Je garde un très bon souvenir de cette époque. Le label a été racheté par Polydor. J’étais déjà très contente de faire partie des artistes qui suivaient le mouvement, mais c’est vrai que j’étais moins dans mon élément chez Universal, même si j’ai eu de très bons contacts avec des personnes en particulier… Il y a toujours des gens super partout, mais une structure indépendante me correspond mieux.

– Etre désormais managée par Thierry Lecamp, un homme de médias, qui connait bien ce métier « in and out », est aussi un privilège…

C’est une grande chance et une belle rencontre. Thierry n’est pas que mon agent, c’est aussi un ami en lequel j’ai une confiance totale. Il porte toujours un regard bienveillant et passionné sur les artistes qu’il défend.

– De quelle couleur se présente l’avenir de Daphné ?

Ah ah ! Mystère ! (rires). J’ai bien une couleur en tête, et ce sera le titre de mon prochain album, mais je le garde secret pour l’instant….

Propos recueillis par Eric CHEMOUNY

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Crédit photos : Julia Gragnon (D.R./ at(h)ome)

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Daphné présentera son album “Iris Extatis”  au Flow le 8 mars prochain.

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Premier extrait de son album “Iris Extatis” : “Faite à l’envers”, à écouter ici, en attendant le clip:

 

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