VÉRONIQUE SANSON

« Amoureuse », comme au premier jour…

Je Suis Musique JSM Veronique Sanson par Christian Meilhan (8)

Après avoir enchanté Pleyel en novembre dernier, et avant de découvrir l’écrin de la Seine Musicale les 13 et 14 avril prochain, Véronique Sanson retrouvait l’Olympia si cher à son coeur, du 15 au 23 décembre 2017 : une jolie parenthèse parisienne et enchantée dans sa gigantesque tournée « sold out », à la rencontre de fans toujours aussi fidèles depuis plus de 45 ans…

Je Suis Musique JSM Veronique Sanson par Christian Meilhan (5)

Elle nous avait déjà surpris en 2015 lors de sa précédente tournée, « Les années américaines », accompagnant la sortie d’une double compilation des albums conçus et enregistrés lors de son exil américain, mais également la parution d’un magnifique ouvrage de photos et de souvenirs très personnels, du même nom, co-signé par ses amis et biographes Laurent Calut et Yann Morvan.  On était alors heureux et réconfortés de retrouver l’interprète d’«Amoureuse » souriante et en pleine forme, vocalement capable de soulever des torrents d’émotion avec son fameux vibrato, tout autant que de nous percuter d’une énergie scénique, désarmante et communicative.

Je Suis Musique JSM Veronique Sanson par Christian Meilhan (10)

Contre toute attente, et dans la foulée de la sortie de son album « Dignes, dingues, donc… », la blonde tornade a réussi à nous bluffer plus encore à l’Olympia en décembre dernier, après une première partie assurée par son fils Christopher Stills dont on découvre avec intérêt et enthousiasme les chansons du nouvel album « Don’t Be Afraid » : entourée par la garde rapprochée constituée de ses fidèles choristes et musiciens (dont Anne Gravoin, Basile Leroux, François Constantin, Steve Madaio, Dominique Bertram, Loïc Pontieux, pour ne citer qu’eux), une troupe soudée devenue une véritable seconde famille pour la chanteuse, elle est apparue plus lumineuse et souriante que jamais, dans son jean de cuir et sa veste queue-de-pie blanche, puis noire. Un rêve de petite fille de jouer les concertistes classiques, dont elle s’amuse elle-même, en s’installant à son piano à la façon d’une diva.

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Sous des éclairages particulièrement soignés, sobres et inventifs, alternant les moments d’émotion pure (notamment lorsqu’en s’attaque au doublé gagnant, « Je me suis tellement manquée », suivi du vibrant hommage à sa maman disparue « Et je l’appelle encore », une chanson très personnelle dont elle a réussi à faire un tube), mais aussi d’autres plus musclés, entre Swing revigorant et Rock californien, Véro s’investit avec une totale implication et cette rigueur qui est la sienne depuis ses débuts.

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Enveloppée des notes de son piano, mais aussi des cuivres et des cordes magnifiques qui l’habillent somptueusement, elle est en harmonie totale avec son public multi-générationnel qui connait tous les titres par choeur et la porte toujours plus haut, tout autant qu’elle les comble en retour d’un amour sans limites. Parce qu’au-delà du rapport artiste/public, animée d’une humanité sans pareil, Sanson aime les gens comme personne et cela se ressent à chacune de ses notes lancées en l’air comme un don de soi, à chacun de ses regards complices envers la salle…Telle une lionne dans l’arène, elle danse, chante, virevolte, multiplie les allers et venues d’un bout à l’autre de cette scène de l’Olympia qu’elle connait si bien : son bonheur d’être là se lit sans filtre dans son large sourire et ses yeux rieurs. Pleine d’humour et d’autodérision, elle se regarde les cheveux défaits dans les yeux de ses fans,  qui lui servent de miroir : « J’ai l’air d’une folle ? » demande-t-elle amusée, avant de redonner forme à sa blonde crinière, se remettre au piano et se replonger dans des tubes aussi cultes que « Vancouver », « Amoureuse » ou « Comme je l’imagine ». Au passage, elle rend un discret et émouvant hommage à son ami Johnny Hallyday, qui vient tout juste de disparaitre…

JeSuisMusique JSM Véronique Sanson par Gregory Guyot (1)

JeSuisMusique JSM Véronique Sanson par Gregory Guyot (2)

Au terme de deux heures d’osmose totale, comme tiraillés par une gourmandise qui n’en finira jamais pour son répertoire si singulier et unique dans la chanson française, on cherche encore les tubes qu’elle n’aurait pas chantés… Ils sont si nombreux à avoir accompagné nos vies. Et la Belle de revenir nous enchanter de « Bernard’s Song » (écrite pour son producteur de l’époque Bernard Saint-Paul), du vibrant « Toute une vie sans te voir », de l’incontournable « Ma révérence » et du fameux « Bahia » sur lequel une chorale de centaines de fans comblés l’accompagne, en douceur et amoureusement, vers les coulisses…

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Au premier rang de ses admirateurs, son compagnon Christian Meilhan nous a très gentiment, et en exclusivité pour JSM, confié quelques uns de ses plus beaux clichés d’une artiste « amoureuse » de la vie et de la musique, comme au premier jour.

Eric Chemouny

Je Suis Musique JSM Veronique Sanson par Christian Meilhan (4)

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crédit photos: Christian Meilhan (D.R./ collection personnelle) pour les photos en couleurs // @I_am_Gregg (D.R./ JSM) pour les photos en noir et blanc

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Set List : Dignes, dingues, donc… / Radio vipère / Besoin de personne / Monsieur Dupont / Marie / Ces moments-là / Vols d’horizons / Ainsi s’en va la vie / Je me suis tellement manquée / Et je l’appelle encore / L’écume de ma mémoire / La loi des poules / Drôle de vie / Vancouver / Amoureuse / Comme je l’imagine / Rien que de l’eau / Et s’il était une fois / Bernard’s Song / Toute une vie sans te voir / Ma révérence / Visiteur et voyageur / Bahia.

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JSM remercie chaleureusement et amicalement Christian Meilhan et Laurent Calut.

2 commentaires sur «  »

  1. Ping : JSM #6
  2. Quel magnifique article qui dépeint une magnifique artiste
    que dire de plus simplement que sa grandeur et son humanisme ressort de tous ses gestes, de toutes ses chansons et surtout cette sensibilité est apparente dans l’interprétation de ses oeuvres
    le temps et les épreuves de la vie n’ont aucunement laissées de trace seul fait de Véronique SANSON LA GRANDE D’AME qu’elle est aujourd’hui un immence respect Martine OWER

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